Il est le fils de Louis de Carné-Marcein (1769-1847) et de (Marie-Josèphe) Corentine de Botmiliau (1765-1843). Le berceau de la famille de Carné est en Noyal-Muzillac (Morbihan) et elle s'est scindée en deux branches, Carné-Marcein et Carné-Carnavalet, à la génération de son grand-père.
Il fait ses études secondaires au collège de Quimper et, venu à Paris en 1820, les y termine, puis obtient à la Sorbonne une licence en droit en 1825. Introduit dans les salons par son oncle de Kératry, il reconnaîtra pour son maître à penser, le baron d'Eckstein, qui, écrit-il était « un centre d'attraction pour quelques jeunes chrétiens qui comprenaient, comme lui, l'œuvre des temps nouveaux dans la science et dans la politique »[1]. Dès 1822, il entre au bureau de la Société littéraire, dont il préside la section d'histoire. Il présente des travaux sur le romantisme et sur l'épopée[2]. De 1819 à 1825, Louis de Carné loge dans la pension d'Emmanuel-Joseph Bailly de Surcy avec d'autres jeunes nobles, Eugène de La Gournerie, Alexis de Tocqueville.
Sa vie adulte
En 1824, il entre au Ministère des Affaires étrangères et devient attaché au cabinet du ministre en 1825.
En 1827 et 1828, il occupe le poste de secrétaire de la Légation de France à Lisbonne.
Il fonde en 1829 avec Edmond de Cazalès le journal le Correspondant, organe du parti religieux libéral, opposé aux ultras, mais voulant accroître les libertés pour l'Église catholique romaine. Il y salue la parution du livre maître de Félicité de Lamennais en 1830. Le journal, sous cette forme, ne survit pas plus de deux ans.
En 1831, il quitte le Ministère des Affaires étrangères pour devenir avocat et pouvoir écrire de manière indépendante.
En 1833, après s'être marié et établi dans la région de Quimper, il se fait élire conseiller général du Finistère dans le canton de Plogastel-Saint-Germain.
Il est aussi député de Quimper de 1839 à 1846, ayant été réélu en 1842, 1846 et 1847.
Au début de 1847, il revient au Ministère des Affaires étrangères comme directeur du commerce et doit se soumettre à une réélection législative qu'il obtient. Il sait alors faire preuve d'indépendance vis-à-vis du gouvernement.
Son fils, Louis de Carné (1844-1871), participa à la Mission d'exploration du Mékong (1866-1868). Gravement malade à son retour, il ne put achever la rédaction de ses notes de voyage. Après sa mort, c'est son père qui se chargea de la préface et de la publication du livre en 1872[4].
↑Voyage en Indo-Chine et dans l'empire chinois, Éd. originale, Paris, E. Dentu, 1872 ; réimpression : Genève, Olizane, 2003, 444 p. (ISBN2880862965).
↑Son ouvrage fondamental [...] toujours apprécié aujourd'hui (cf. Les Noms qui ont fait l'histoire de Bretagne, Coop Breizh et Institut culturel de Bretagne, 1997, p. 76.)