Son père, Jacques Louis Schoenhaupt, est un relieur originaire de Strasbourg qui s’établit à Mulhouse en pour diriger l’atelier de reliure de J.-C. Meininger dont il épousa la veuve et héritière, Rosline Gisler, l'année suivante[2].
Né de cette union, Louis Schoenhaupt grandit à Mulhouse où il effectue sa scolarité avant d’entrer en apprentissage auprès du dessinateur Joseph Hübner à l’âge de treize ans[3]. Quatre années plus tard, il poursuit sa formation à Paris dans plusieurs ateliers. À son retour à Mulhouse en , il devient dessinateur chez Koechlin frères puis s’associe avec Ernest Lalance.
Après plusieurs années en tant que dessinateur salarié, Louis Schoenhaupt s’établit à son propre compte et ouvre un atelier de dessin industriel et travaille sur différents genres d’impression sur textile. Avec le manufacturier Daniel Dollfus-Ausset, il fonde en une « société de dessin industriel » dont les collections sont cédées en à la Société industrielle de Mulhouse qui lui décerne une médaille d’honneur le [4]. Conservateur du Musée industriel de Mulhouse, il est également membre du comité du Musée historique de Mulhouse et de la loge maçonnique la Parfaite harmonie[5].
Décédé le à Mulhouse, Louis Schoenhaupt a légué au Musée historique d’importants ouvrages d’héraldique.
Œuvre
Schoenhaupt réalise Christliche Gedenktafel ou Album colorié de la foi chrétienne qui reçoit la médaille d’or de l’Exposition universelle de 1867[6]. Passionné par l’étude des blasons et membre de l’association héraldiqueallemandeHerold, il reçoit pour ses travaux dans ce domaine une médaille d’argent à l’occasion d’une exposition à Lyon et un deuxième prix lors d’une exposition à Berlin en [7].
À la fin de sa vie, Schoenhaupt travaille sur un recueil de milliers de blasons coloriés de toutes les communes alsaciennes à travers 180 planches inspirées de l’Armorial de la généralité d’Alsace commandé par Louis XIV[8]. Ses derniers travaux sont publiés en , soit cinq ans après sa mort, sous le titre Armorial des communes d’Alsace y compris les pierres-bornes avec des notices sur chaque commune[1].
Auguste Thierry-Mieg, « Rapport sur les travaux de M. L. Schœnhaupt, présenté au nom du comité d’histoire, de statistique et de géographie », dans Bulletin de la société industrielle de Mulhouse (BSIM), tome 63, 1893, p. 251-256 (ISSN0560-5512) ;
« Notice nécrologique sur Louis Schönhaupt » (lire en ligne), dans Bulletin du Musée Historique de Mulhouse (BMHM), volume 19, 1895, p. 61-65 (ISSN0292-2851) ;
« Schœnhaupt, Louis » (lire en ligne), dans Édouard Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace : depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, tome 2, K-Z. Rixheim : F. Sutter & Cie, 1909, p.714-715 ;
Charles Seither, « Quelques dessinateurs, caricaturistes mulhousiens » (lire en ligne), dans Bulletin du Musée Historique de Mulhouse (BMHM), volume 66, 1958, p. 115 (ISSN0292-2851) ;
Raymond Oberlé, « Schoenhaupt, Louis Samuel », dans Jean-Pierre Kintz, Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 34, Schm à Scu. Strasbourg : Fédération des sociétés d'histoire et d'archéologie d'Alsace, 1999 (ISBN2-85759-033-4), p. 3525-3526.
« Louis-Samuel Schoenhaupt » (lire en ligne), sur mémoire-mulhousienne.fr (consulté le 27 juillet 2020).