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Louis Lafitte, né le à Paris et mort dans la même ville le , est un peintre français.
Biographie
Louis Lafitte naît à Paris le . Il est fils d'un maître perruquier qui héberge, vers 1778, le peintre Simon Mathurin Lantara (1729-1778), un artiste doué mais pauvre. Lantara décèle un don pour le dessin chez le fils de son hôte. Louis Lafitte devient ainsi l'élève de deux graveurs : Gilles Demarteau (1750-1802) puis, en 1786, Jean-Baptiste Regnault (1754-1829).
En 1793, il doit fuir le palais Mancini à cause du soulèvement italien contre les Français, qui se solde par l'assassinat du diplomate Nicolas-Jean Hugou de Bassville. Il se réfugie à Florence, où il est nommé professeur d'académie.
Des embarras financiers l'obligent à s'orienter vers la décoration et l'illustration. En 1796, il fournit douze dessins du Calendrier républicain. Il produit aussi des décorations peintes sur papier huilé, destinées à être éclairées et vues par transparence (gravée par Salvatore Tresca).
En 1800, il travaille au château de Malmaison avec l'architecte Charles Percier. Il y orne plusieurs pièces, dont la salle à manger où il peint sur stuc, en camaïeu, huit danseuses dans le style pompéien[2].
En 1809, le Sénat lui commande une toile monumentale représentant L'Établissement de la République Cisalpine à Milan le . Mais il n'arrive pas à commposer la scène.
En 1810, il décore la maquette en grandeur nature de l'arc de triomphe de l'Étoile, sous lequel l'Empereur et Marie-Louise doivent passer lors de leur entrée à Paris, le . Il peint en trompe-l'œil les bas-reliefs représentant Les Embellissements de Paris, La Législation, l'Industrie nationale, La Clémence de l'Empereur et L'Arrivée de l'Impératrice[3].
Le , à l'occasion du baptême du prince impérial, il dessine une médaille commémorative que grave Jean-Bertrand Andrieu (1761-1822). L'avers représente l'Empereur de profil, couronné de lauriers. Le revers le montre debout devant son trône, en costume d'apparat, soulevant son fils au-dessus des fonts baptismaux. Une seconde médaille porte, au revers, l'inscription : « À l'Empereur, les bonnes villes de l'Empire : Paris, Rome, Amsterdam […] » (quarante neuf villes en tout)[4]
De 1800 à 1814, il dessine des modèles pour la Manufacture de Sèvres, dont le vase intitulé Louis XIV règne par lui-même, 1661 (Salon de 1828)[5].
De 1814 à 1816, il collabore, avec Merry-Joseph Blondel, à douze motifs de papier peint, en camaïeu de gris ou de sépia, sur le thème des Amours de Psyché et de Cupidon, d'après le roman de Jean de La Fontaine.
Il meurt des suites d'une courte maladie, en son domicile sis place des Quatre-Nations (actuelle place de l'institut - 6e arrondissement de Paris), le .
Psyché au bain, papier peint, édition originale par la manufacture Joseph Dufour en 1815, d'après des dessins de Merry-Joseph Blondel et Louis Laffitte[8]
Psyché recueillie par un pêcheur, papier peint, édition originale par la manufacture Dufour en 1815, d'après des dessins de Merry-Joseph Blondel et Louis Laffitte[9]
Psyché voulant poignarder l'Amour, papier peint, édition originale par la manufacture Dufour en 1815, d'après des dessins de Merry-Joseph Blondel et Louis Laffitte[10]
Château de Malmaison : Danseuses, 1800, huit peintures murales pour la salle à manger, et peintures pour d'autres pièces
Médaille commémorative du baptême du Roi de Rome, 1811, dessins
Illustrations
Recueil complet de gravures, faites d'après les dessins de M. Lafitte, dont partie des Annales du Musée; Principes de dessins, têtes d'étude, les fêtes pour le retour du Duc d'Angoulême, plusieurs portraits et un grand nombre de vignettes pour différents ouvrages[13]
↑les dessins de ces décors n'ont pas été gravés et ne sont connus que par la description publiée lors de l'inauguration de 1808. Le lot comporte cinquante-deux pièces réalisées aux crayons noir et blanc sur papier de couleur, ou au lavis à l'encre de chine ou à la sépia.
↑Jules Moiroux, Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne), p. 210
↑Dominique Brême et Mehdi Korchane, Dessins français du musée des Beaux-Arts d’Orléans. Le Trait et l’Ombre, Orléans, musée des Beaux-Arts, (ISBN9 788836 651320), n°96
Jean Tulard, l'Histoire de Napoléon par la peinture, Éditions Belfond, 1990, p. 29. Réédition par les Éditions de l'Archipel, 2005, (ISBN2841877396)
Marc Allègret, « Louis Lafitte, (1770-1828), peintre et dessinateur », dans Revue du Souvenir Napoléonien, no 439, p. 63.
Roman d'Amat, Dictionnaire de biographie française, fascicule CIX
Lacombe-Laglenne, Dictionnaire Napoléon, 1995, p. 172-173, notice « L.Lafitte » par A. Pougetoux, p. 1019.
Bernard Chevallier (directeur), Style Empire, Éditions Valmont,
Véronique de Bruignac-La Hougue, Le papier peint une forme de revêtement mural, p. 63-65.
Jean Duchesne Aîné, « Notice sur la vie et les ouvrages de Monsieur Louis Lafitte », in Catalogue des tableaux, dessins, estampes, livres, médailles du cabinet de feu Mr Louis Lafitte, 1828.
C. Daufresne, Théâtre de l'Odéon, architecture, décors, musée, Sprimont, 2004, p. 43-53.
L'Athénéum ou galerie de productions de tous les arts, no 4, 2e année, 1808.