Issu d’une famille de vieille noblesseprovençale, Louis-Sextius Jarente de La Bruyère est le fils de Charles-François Victor de Jarente et de sa femme Marie-Thérèse de Jarente. Ses frères et sœurs sont:
Marie-Félicité de Jarente de la Bruyère (morte en 1786)
Bien en cour, il est nommé Ministre de la feuille des bénéfices et s’occupe des attributions des bénéfices ecclésiastiques de 1757 à 1771. Il faut comprendre qu'il est chargé de distribuer les revenus des différentes abbayes, églises et de leurs terres agricoles. Au cours de cette période, 75 évêchés et 337 abbayes sont attribués, c’est dire l’importance de ce poste très convoité et fort lucratif. Les solliciteurs se pressent autour de lui.
Le , il assiste avec son confrère Louis-André de Grimaldi (1736-1804), évêque du Mans, à la bénédiction d'intronisation de madame Venture-Gabrielle de Pontevès de Maubousquet, la nouvelle abbesse de l'abbaye de Maubuisson, par l'évêque de Marseille: Monseigneur Jean-Baptiste de Belloy (1709-1808)[3]
Très mondain, il fréquente les salons ; c’est aussi un bon vivant. «Jarente a été la victime de nombreux pamphlets l’ayant accusé d’avoir eu pour maîtresse la Guimard »[4] : ainsi à la fin des années 1770, Mlle Guimard, qui aurait eu de gros besoins d’argent, eut l’idée - qui lui a d’ailleurs peut-être été suggérée - d’ouvrir un « bureau de recettes » avec la complicité de l'évêque libertin, son amant. Elle se faisait le porte parole, auprès de Jarente, de demandes de membres du clergé désirant des augmentations de traitement ; ces demandes assorties de pourboires variables selon l’importance de la demande.
Louis XV, informé du manège, se mit en colère et morigéna l’évêque Jarente. Proche du duc de Choiseul, il est mis à l’écart en 1771 et se retire dans son château de Meung-sur-Loire, résidence des évêques d’Orléans qu’il fait aménager somptueusement.
Il s’occupe des travaux de reconstruction de la cathédrale d’Orléans.
↑Il est baptisé le 14 décembre suivant en la paroisse de Saint-Sauveur à Aix-en-Provence.
↑La France pontificale. Gallia Christiana, diocèse de Digne, p. 127. En ligne.Mémoires de la Société d'agriculture, sciences, belles-lettres et arts d'Orléans, 1885, p. 278. En ligne.
↑Notes de Mr Le Vallois, curé de Saint-Maclou de Pontoise de 1744 à 1779 publiées par Henri Le Charpentier dans Mémoires de la Société historique et archéologique de l'arrondissement de Pontoise et du Vexin, tome.IV, Pontoise, 1883, p. 99.
↑Philippe Ballu, « Louis-Sextius de Jarente de La Bruyère, un évêque très politique », Bulletin de la Société Archéologique et Historique de l'Orléanais, Nouvelle série, T. XVIII, No 145, juillet 2005, p. 5-31 (p. 21)