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Louis-François Benoiston de Châteauneuf, né à le 22 mars 1776 à Paris et mort le 16 mai 1856 à Passy[1], est un économiste, statisticien et démographe français, également historien et homme de lettres.
Il effectue des études à l'École de médecine de Paris ainsi qu'au Val-de-Grâce.
Il effectue plusieurs campagnes en tant que chirurgien militaire à partir de 1799[2].
De retour à Paris en 1810, il obtient un poste administratif au ministère des Finances, ce qui lui permet de se consacrer à des travaux historiques et littéraires. Guidé par le mathématicien Siméon Denis Poisson, il entreprend en même temps les premières recherches statistiques auxquelles il doit sa réputation. Il publie ainsi en 1819 un article de statistique sur la consommation des ménages parisiens, Recherches sur les consommations de tout genre de la ville de Paris en 1817 comparées à ce qu'elles étaient en 1789[3]. Il obtient le prix Montyon de statistique en 1824 pour un mémoire bien documenté sur les enfants trouvés, mais son mémoire, plus théorique, sur les tables de mortalité de Villermé, est refusé[4] en 1826.
Il se lie avec Louis René Villermé, l’un des fondateurs des Annales d’hygiène publique, avec qui il est chargé d'une mission d'étude en 1832.
L'année suivante, les deux hommes sont élus membres de l'Académie des sciences morales et politiques. En 1835 et 1837, l'Académie confie à Benoiston de Châteauneuf deux enquêtes d'observation sur l'état économique et moral de la population. Les résultats en sont compilés sous forme de mémoires et de communications mais ne sont pas plus amplement diffusés en cette époque où la science statistique en est encore à ses premiers essors.
Balzac, qui mentionne Benoiston de Châteauneuf à deux reprises dans sa Comédie humaine, a parlé de lui comme « l'un des plus courageux savants qui se soient voués aux arides et utiles recherches de la statistique[5] ».