Après sa rencontre avec Michel Cressole[4], il devient journaliste-pigiste[5] à Libération où il intègre la rubrique Mode aux côtés de Marie Colmant et Gérard Lefort[4]. C’est pour le quotidien qu’il se retrouve pour la première fois à un défilé, avec pour mission d'écrire sur le show[8]. Plutôt qu’un simple compte rendu, il rapporte l'ambiance des coulisses, les potins des shows avec un humour décalé, et développe ce qui est appelé le « ton Loïc Prigent » plein d'humour[9]. Repéré par le directeur de l'agence CAPA qui l'introduit à Canal+[4], il rejoint l'émission Nulle part ailleurs à la fin des années 1990[8],[10].
En 2005, il réalise un documentaire sur la maison Chanel intitulé Signé Chanel. Ce documentaire, feuilleton en cinq épisodes sur une collection haute couture Chanel, est produit par Mademoiselle Agnès pour la chaîne franco-allemande Arte. Le documentaire est ensuite acheté dans le monde entier, notamment par la chaîne britannique BBC et l'américaine Sundance Channel[11]. Pour ce projet, Loïc Prigent bénéficiait de l’accord de la maison Chanel, ainsi que de celui de Karl Lagerfeld qui le surnomme « le Mediapart de la mode »[5].
En 2008, il démarre le tournage, sur plusieurs années, d'une série de documentaires pour Arte intitulés Le jour d'avant sur les coulisses de certaines maisons de couture[12],[4]. Il est l'un des premiers à filmer la création, le travail, l'entourage et les à-côtés de la mode, de l'atelier ou du défilé[13]. Vers la même époque, il a également une émission intitulée Prêt-à-porter tout de suite chaque semaine sur Stylia[4]. Par la suite, il débute avec Mademoiselle Agnès sa série sarcastique de reportages Habillées pour… diffusés sur Canal+[4], reportages décalés tournés durant les Semaines de la mode à Paris tous les six mois[14],[10].
En 2010, Loïc Prigent dirige l’exposition L’homme par Loïc Prigent au Bon Marché, à Paris. L’idée est de représenter l’homme sans trop de stéréotype. L’exposition allie une sélection hétéroclites de livres (Maigret, Norman Mailer et Madame Bovary), de photographies (Pascal Loubet dont il compare l'œuvre à celle du photographe américain Bruce Weber) et la diffusion de trois petits films inédits (sur les défilés Lanvin, Dior Homme et Dries Van Noten). L'année suivante il préface l'ouvrage sur Delphine Manivet.
Il dirige le magazine hebdomadaire Metropolis d'ARTE[Quand ?]. Depuis 2012, il signe, avec son compère Willy Papa, la rubrique « Sexy Demain » dans l’émission hebdomadaire présentée par Maïtena Biraben, Le Supplément, sur Canal+[5]. Le , il migre sur Twitter et c’est désormais sur les réseaux sociaux qu’il tacle les fashionistas[15],[5].
Son activité professionnelle consiste également à réaliser des films « institutionnels » ou publicitaires pour les marques[5]. Loïc Prigent collabore également, à ses débuts, au magazineDepeche Mode, puis à Numéro, Madame Figaro, L'Express, ainsi que Vogue Paris[5] et le Vanity Fair français. Il réalise Jean Paul Gaultier travaille diffusé au printemps 2015[16]. Depuis , il est chroniqueur dans l'émission Stupéfiant !, présentée par Léa Salamé[17] et publie à la fin de l'année J'adore la mode mais c'est tout ce que je déteste, « un livre qui rassemble mes meilleurs tweets » précise-t-il[18],[19].
Loïc Prigent lance une chaine YouTube, au début du mois d', afin de publier les backstages des derniers défilés haute couture, en restant fidèle à son ton habituel[9],[20],[21].
Il est l’auteur de la rubrique[Quand ?] « La Phrase entendue », dans un humour caustique, qui devient rapidement culte[22].
Sur TMC, il réalise les émissions 5 minutes de Mode et 52 minutes de Mode sur les «fashion week»[23].
Publications
J’adore la mode mais c'est tout ce que je déteste, Paris, Éditions Grasset et Fasquelle, 2016, 280 p. (ISBN978-2-246-86289-5)
Passe-moi le champagne, j'ai un chat dans la gorge, Paris, Éditions Grasset et Fasquelle, 2019.
Mille milliards de rubans, La vraie histoire de la mode, Paris, Éditions Grasset, 2024 (ISBN9782246820765)
↑Clémence Levasseur, « À Paris la mode ne meurt jamais, même en 2020 ! », Le Parisien week-end, no 23726, , p. 52
↑Aline Gérard, « « 52 minutes de mode by Loïc Prigent » : plongée dans la Fashion Week de l’après-crise », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le )