La littérature cambodgienne désigne ici toute production littéraire en khmer ou au Cambodge ou de culture cambodgienne. En ce sens, toute littérature en langue minoritaire, comme toute littérature des diasporas (dont la diaspora cambodgienne en France), peut y trouver place.
Préhistoire et protohistoire restent mal définies.
L'histoire du Cambodge est assez bien connue à partir d'Angkor, après les supposés royaumes pré-angkoriens de Fou-nan (de 600 AEC à 627) et Chenla (500c-802).
La linguiste Saveros Pou (1929-2020) publie de nombreuses études dans le Bulletin de l'École française d'Extrême-Orient, et en 2004 un Dictionnaire vieux khmer-français-anglais.
L'indianisation de la péninsule Indochinoise se déroule approximativement entre le IIe et le XIIIe siècle, la rattachant à l'Indosphere (en).
Les chroniques chinoises évoquent le Royaume du Fou-nan (100c-700c), celui de Chenla (550c-802) et quelques autres dominations pré-angkoriennes.
De la littérature khmère ancienne, de l'époque de l'Empire khmer, il reste
La presque totalité des manuscrits, en sanskrit comme en khmer, sans doute conservés sur feuilles de palmier, ont disparu : traités, rituels, chroniques, recueils gnomiques, théâtre. Seuls subsistent éloges et panégyriques royaux ainsi qu'actes juridiques, conservés par gravure sur pierre.
La littérature sanskrite ultra-marine, hindouiste et bouddhiste, telle que conservée et révélée par l'épigraphie, est d'une langue et d'une versification parfaitement maîtrisées, d'une qualité et d'une quantité étonnantes pour un lectorat restreint. Les textes khmers de l'époque sont moins littéraires et poétiques, simplement par comparaison sur les rares stèles bilingues.
Seule demeure une littérature cambodgienne de cour. Des textes sont traduits du thaï.
Sont remarquables :
Le Reamker (en) ou Ramakerti est un poème épique cambodgien, dont les origines pourraient remonter au 7e siècle, adapté du Ramayana, comparable aux adaptations en dehors de l'Inde, dont le Ramakien thaïlandais. Le Reamker est également à l'origine du théâtre cambodgien, dans la mesure où le texte permet des présentations orales mises en scène, sur scène ou par des marionnettes ou des figurines.
Toute une tradition orale (contes, légendes, folklore) trouve sa source dans des poèmes de l'époque, dont l'origine reste incertaine.
Parmi les rares personnalités littéraires :
Les Occidentaux ont également publié sur le Cambodge et l'Indochine[4],[5] : Étienne Aymonier, Henri Mouhot, Jules Harmand, Francis Garnier, Auguste Pavie, Ernest Doudart de Lagrée...
Il convient d'abord de signaler le travail de valorisation de la culture écrite khmère ancienne, à la fois par les écoles bouddhiques, les missions chrétiennes et l'École française d'Extrême-Orient, dont :
Le Protectorat français du Cambodge (1863-1954), dans le cadre de l'Indochine française, promeut un système éducatif qui permet la naissance d'une littérature moderne en khmer. Jusqu'en 1953, 48 romans sont publiés.
Après la présence japonaise, puis la guerre d'indépendance, la Guerre d'Indochine (1946-1954), durant le Royaume du Cambodge (1953-1970) (Norodom Sihanouk), principalement de 1954 à 1969, plus de 500 romans ou nouvelles paraissent.
Pendant la Guerre civile cambodgienne (1967-1975), la République khmère (1970-1975), le Kampuchéa démocratique (1975-1979), la République populaire du Kampuchéa (1979-1993) et les guerres et la censure qui les ont accompagnés, les arts ne sont guère une priorité, sauf les chants ou chansons khmers rouges.
Plusieurs personnalités littéraires atteignent une certaine notoriété, après 1990 :
Parmi les nouveaux écrivains :