La liste des peintures de Léonard de Vinci est établie selon des attributions tenant compte des tendances générales d'experts[1]. L'une des difficultés majeures réside dans le fait que les travaux « d'atelier » ne sont signés que par le propriétaire de l'atelier et qu'aucune œuvre de référence n'est signée par Léonard de Vinci.
Le musée du Louvre, qui conserve cinq ou six tableaux de Léonard (si l'on retient la petite Annonciation), en recense vingt-deux dans le monde de la main du maître[2].
Attribution à Verrocchio et Léonard Peinte par Andrea del Verrocchio avec deux anges sur la gauche réalisés par Léonard[3]. Le tableau est une des premières peintures du peintre. Les écrits de Vasari sont confirmés par les études de Bode, Seidlitz et Guthman, acceptées par McCurdy, Wasserman et autres.
Attribution à Léonard unanimement acceptée La peinture est considérée comme étant la première réalisée complètement par le maître. Le tableau a d'abord été attribué à Verrocchio jusqu'en 1869. L'attribution à Léonard a été proposée par Liphhart et acceptée par Bode, Lubke, Muller-Walde, Berenson, Clark, Goldscheider.
Attribution à Léonard La peinture a été proposée comme tableau de Léonard par Waagen en 1866 et approuvé par Bode. Malgré certaines réticences au début du XXe siècle les critiques éminents acceptent l'attribution.
Attribution à Léonard généralement acceptée La peinture a été attribuée à Léonard en 1889. L'attribution de Ginevra de' Benci à Léonard a conforté celle de cette peinture. Le personnage peint a été identifié comme Cecilia Gallerani[4].
Attribuée à Léonard et Ambrogio de Predis Généralement sa datation est jugée postérieure à celle du Louvre avec la participation de De Predis et peut-être d'autres. Si la datation et la participation de Léonard sont de plus en plus l'objet de doutes, elle réutilise cependant le même carton que la version du Louvre (sans les modifications ultérieurement apportées par Léonard cependant), et la photographie infrarouge révèle un dessin de Léonard unanimement accepté.
Attribution à Léonard et aux Leonardeschi de son atelier Il existe deux versions peintes par Léonard de Vinci et son atelier : La Madone Lansdowne et La Madone Buccleuch.
Attribution à Léonard généralement acceptée « Anonimo Gaddiano » a écrit que « Léonard a peint un Saint Jean ». Ce tableau est généralement considéré comme le dernier chef-d'œuvre de Léonard.
Les restes de la fresque de Léonard pourraient se trouver dans le Hall du Salone dei Cinquecento du Palazzo Vecchio, Florence. Voir aussi la Tavola Doria.
Peter Paul Rubens, Bataille d'Anghiari (peinture) de 54,2 × 63,7 cm. Musée du Louvre
Une peinture de Verrocchio contemporaine à Léonard était dans son atelier. Martin Kemp suggère que Léonard a pu participer à ce travail (probablement à la réalisation du poisson). David Alan Brown de la National Gallery de Washington, lui attribue la peinture du chien. Wilhelm Suida[7], David Allan Brown[8], Pietro. C. Marani[9], lui attribuent la réalisation du chien et du poisson.
Désormais, le consensus parmi les experts penche pour une attriubtion à Lorenzo di Credi. D'autres historiens comme Shearman et Morelli attribuent le travail à Verrocchio. Daniel Arasse considère cette peinture comme une œuvre de jeunesse de Léonard[10].
Diverses versions dans des collections privées. Ce travail est à relier à La Vierge aux rochers.
Vierge et Enfant avec Saint Joseph (Adoration of the Christ Child)
Tempera sur panneau
Diamètre 87 cm
D'abord attribuée à Fra Bartolomeo. Après une récente restauration l'attribution à Léonard est motivée par la présence d'une empreinte digitale similaire à celle qui apparaît dans La Dame à l'Hermine[11].
Attribué en 2007 à Léonard par Carlo Pedretti. Il était auparavant considéré comme une peinture de Giampietrino qui a peint diverses Madeleines similaires[12] L'attribution de Carlo Pedretti est contestée par d'autres chercheurs comme Carlo Bertelli, (directeur de la Pinacothèque de Brera à Milan ), qui dit que la peinture n'est pas de Léonard et que le personnage pourrait être une Lucrèce à qui l'on a retiré le couteau[13].
La Bella Principessa est un portrait daté du XVe siècle ou du début du XXe siècle de Bianca Sforza attribué par certains experts à Léonard de Vinci mais il est aujourd'hui controversé, depuis la publication d'un article du New Yorker concernant les méthodes de Paul Biro et des suspicions de fraude[17],[18]. De nouvelles analyses tendent à démontrer qu'il s'agit d'une œuvre autographe de Léonard[19].
Attribution avancée notamment par unerécente expertise considérant Léonard comme pouvant en être l'auteur[20], mais jamais prise en considération dans les ouvrages traitant de Léonard.
Généralement attribué à Giovanni Ambrogio de Predis, mais Kemp (2004) y voyait la main du maître, mais il ne l'inclut plus aujourd'hui puisqu'il ne figure pas dans son livre le plus récent, qui répertorie notamment toutes les peintures de Léonard.
Présenté comme un autoportrait possible de Léonard par le conservateur du musée qui le possède, mais jamais pris en considération dans les ouvrages traitant de Léonard[22],[23].
(it) Milena Magnano, Leonardo, collana I Geni dell'arte, Milan, Mondadori Arte, , 159 p. (ISBN978-88-370-6432-7)
Vincent Delieuvin & Louis Frank, Léonard de Vinci (catalogue d'exposition), Paris, co-édition Hazan / Éditions du musée du Louvre, 2019. (ISBN978-2754111232)
↑M. Kemp, entry for The Lady with an Ermine in the exhibition Circa 1492: Art in the Age of Exploration (Washington-New Haven-Londres) pp 271f, states « the identification of the sitter in this painting as Cecilia Gallerani is reasonably secure » Janice Shell and Grazioso Sironi, « Cecilia Gallerani: Leonardo's Lady with an Ermine » Artibus et Historiae13 No. 25 (1992:47-66) discuss the career of this identification since it was first suggested in 1900
↑Francis Ames-Lewis: Isabella and Leonardo - The Artistic Relationship between Isabella d'Este and Leonardo da Vinci, 1500-1506, Yale University Press 2012, p. 227-240.
↑Wilhelm Suida, « Leonardo's activity as a painter » in Leonardo Saggi e ricerche, 1954.
↑David Allan Brown, Leonardo da Vinci, origin of a genius, 1998.
↑Pietro C. Marani Léonard. Une carrière de peintre, édition française : Actes Sud / Motta 1999.
↑Martin Kemp et P. Cotte, La Bella Principessa. The Profile Portrait of a Milanese Woman - The Story of the New Masterpiece by Leonardo da Vinci, Hodder & Stoughton, London, (2010), (ISBN9781444706260)
↑(en-US) John F. Asmus, Vadim Parfenov et Jessie Elford, « Seeing double: Leonardo's Mona Lisa twin », Optical and Quantum Electronics, vol. 48, , p. 555 (lire en ligne, consulté le ).