Cette plante herbacéebulbeuse mesure de 50 cm à 1 m de hauteur[2]. Elle est munie d’un bulbe écailleux à la base. Les tiges presque nues vers le haut, présentent des verticilles de 5 à 10 feuilles[2].
Les fleurs sont assez grandes, penchées vers le sol et aux pétales retroussés à maturité, de couleur rose violacé ponctué de pourpre par grappe de 3 à 8[2].
Répartition et habitat
Le Lis martagon est une espèce d'Europe méridionale et médiane, surtout présente dans les bois et les prairies des régions de montagne.
En France, on trouve cette espèce sur les pentes boisées fraîches, les mégaphorbiaies, les pâturages à sols riches et profonds, de préférence sur sol calcaire, à une altitude comprise entre 0 et 2800 m[4].
En basse Provence, le Lys martagon est présent (et protégé localement[réf. nécessaire]) dans les massifs de la Sainte-Baume Aurélien et de Sainte-Victoire, ainsi qu’à la montagne de la Loube et en forêt des Morières dans le Var. Il est relativement abondant en ubac de la Sainte-Baume — où il est presque aussi beau que dans les Alpes — au-dessus de 750 m dans la hêtraie et sur les terrasses herbeuses des escarpements ubacs. Il fleurit en juillet mais souffre de la sécheresse et de la canicule comme en 2003[réf. nécessaire].
Le Lis martagon est présent en Suisse où il est protégé[7].
Symbolique
Lettre de baptême protestante illustrée de tulipes et de Lis martagon (1698).
L'ethnobotanisteFrançois Couplan (2009), signale que parmi les quelques espèces de Lys ayant parfois servi d’aliment figure le Lys martagon. Les écailles charnues de son bulbe sont légèrement sucrées. Elles ont été mangées jusqu’à la fin des années 1800 en Savoie quand la nourriture manquait. Dans le Sud-Est de la Russie, les cosaques en récoltaient autrefois des bulbes, qui ont aussi été consommés en Bosnie (en bouillies et galettes) jusqu’à il y a peu[9].