La ligne verte (ou ligne 1) est une des quatre lignes du métro de Montréal. Elle est la deuxième ligne en importance du réseau en ce qui a trait à son nombre de stations, à sa longueur et à son achalandage. Cependant, sa section au centre-ville est la plus achalandée de tout le réseau. Une section de cette ligne faisait partie du réseau initial de 1966 et a connu des extensions en 1976 et 1978. Elle est aujourd'hui composée de 27 stations, toutes souterraines. La ligne verte dessert les quartiers de Mercier, Hochelaga-Maisonneuve, Centre-Sud, Le Village, Le Quartier Latin, du Centre-ville, Pointe-Saint-Charles, Verdun et Ville-Émard.
Histoire
Chronologie
: mise en service entre Atwater et Papineau ;
: prolongement à l'est jusqu'à Frontenac ;
: ouverture de la station Beaudry ;
: prolongement à l'est jusqu'à Honoré-Beaugrand ;
: ouverture de la station Assomption ;
: prolongement à l'ouest jusqu'à Angrignon.
Origines
Les différents schémas du métro de Montréal proposés à partir de 1944 envisagent une ligne est-ouest suivant la très achalandée rue Sainte-Catherine. Sa construction est finalement arrêtée en 1961 sur un tracé reliant Atwater à Frontenac, en même temps que la première étape de la ligne orange entre Henri-Bourassa et Place-d'Armes.
Les travaux des deux lignes commencent simultanément en mai 1962. La construction alterne entre des sections en tranchée couverte et des tunnels souterrains classiques creusés à l'explosif. La ligne verte est mise en service le 14 octobre 1966 entre Atwater et Papineau, les stations Beaudry et Frontenac étant ouverte à mesure de leur achèvement.
Prolongement à Honoré-Beaugrand
En 1970, Montréal est désignée organisatrice des Jeux olympiques d'été de 1976. La desserte des équipements sportifs, dont le nouveau stade olympique, nécessite le prolongement de la ligne verte vers le nord-est depuis la station Frontenac[1]. Il s'agit de la première extension de ligne décidée depuis l'ouverture du métro en 1966[2]. Étant donné son intérêt dans la desserte des équipements olympiques, elle est financée à 60 % par la province de Québec.
Le prolongement, qui comprend neuf stations, ne pose pas de difficultés particulières de construction. Les travaux sont lancés en 1971 avec un coût prévisionnel de 57 M$. Les stations font l'objet d'une recherche architecturale afin de leur donner un aspect plus accueillant, rompant avec le style brut des stations des années 1960[2].
L'extension à Honoré-Beaugrand est mise en service en juin 1976, juste avant le début des olympiades. Seule la station Assomption n'est alors pas complètement achevée. Si les délais sont tenus, le coût s'est cependant envolé jusqu'à 130 M$[2].
Prolongement à Angrignon
En parallèle, une extension de huit stations depuis Atwater est décidée afin de desservir l'ouest de Montréal. Alors que la ligne verte avait jusque-là un tracé rectiligne suivant les axes de circulation, le prolongement se démarque par un tracé tortueux afin de desservir les zones les plus peuplées[1]. Une nouvelle correspondance est établie avec la ligne orange à Lionel-Groulx, où les voies de chaque ligne sont superposées pour permettre des échanges quai-à-quai.
Finalement, ce prolongement aura coûté 160 M$. La mise en service a lieu le [1]. Il s'agit du dernier prolongement en date de la ligne verte. En effet, l'envolée des coûts de construction du métro mène à un moratoire décrété par le gouvernement de Robert Bourassa qui met fin aux ambitions d'extension du réseau.