La ligne Nyon – Crassier – Divonne (NC) est une ligne de chemin de fer longue de 9,145 km, à voie unique et à écartement normal, reliant la gare suisse de Nyon à la gare française de Divonne-les-Bains.
Le , la ligne est mise en service sur le tronçon Nyon – Crassier. Le tronçon Crassier – Divonne, quant à lui, est mis en service le . Le PLM met alors en correspondance des trains à la gare de Divonne[2].
La Première Guerre mondiale a un impact sur le trafic voyageur qui en est grandement diminué. La compagnie n'est plus rentable et le Tribunal fédéral de Lausanne prononce la faillite de la compagnie NC le . C'est alors l'État de Vaud qui reprend la propriété de la ligne[3].
En 1938, les installations ferroviaires de la frontière à Crassier jusqu'à Divonne-les-Bains deviennent propriété de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) nouvellement créée. L'exploitation demeure néanmoins assurée entièrement par les CFF.
Durant la Seconde Guerre mondiale et jusqu'au , le trafic en France est à nouveau interrompu. Le trafic est atteint et la ligne devient de plus en plus déficitaire. Le déficit atteint 150 000 CHF en 1950, toutefois l'accord d'exploitation entre le canton de Vaud et les CFF est maintenu[3].
En parallèle de cela, le trafic routier augmente et l'idée de construire une autoroute reliant Genève à Lausanne pour l'Expo64 progresse. Le trajet de cette dernière coupe la ligne après Eysins. Aussi, le , la construction de l'autoroute (autoroute A1) est validée et marque la fin programmée de la ligne. Le , le dernier aller et retour est effectué entre Nyon et Crassier. La ligne est alors déferrée après la gare d'Eysins jusqu'à Crassier, l'exploitation cesse[4]. Les CFF reprennent le tronçon Nyon – Eysins à leur compte et continuent d'y proposer un service marchandises uniquement[5]. Le service voyageurs, quant à lui, est assuré par un bus de la compagnie de transports publics de la région nyonnaise jusqu'à la gare de Crassier-La Rippe[6].
Le , c'est le tronçon Crassier – Divonne qui est démantelé et met fin à toute possibilité de réhabiliter la voie[7].
En 1999, l'embranchement vers les abattoirs de Nyon, désaffectés en 1998, est démoli[8].
Parcours
D'une longueur totale de 9,145 km, dont 5,944 km en Suisse et 3,201 km en France, la ligne Nyon – Crassier – Divonne, non électrifiée et d'une rampe maximale de 15 ‰, est à voie normale[7].
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Marc Dietschy, Le Paradis perdu : Le démantèlement du trafic régional ferroviaire à voie normale en Suisse, Genève, Slatkine, , 216 p. (ISBN978-2-8321-0439-2), chap. 11 (« Nyon-Crassier-la Rippe-Frontière (Divonne) »)
Michel Dehanne, Voies normales privées du Pays de Vaud, Belmont-sur-Lausanne, La Raillère, , 340 p. (ISBN2-88125-010-6), chap. 1 (« Nyon-Crassier-Divonne »)
Michel Dehanne, Chemins de fer privés vaudois : 1873-2000, Belmont-sur-Lausanne, La Raillère, , 432 p. (ISBN978-2-88125-011-8), chap. 18 (« Nyon-Crassier-Divonne »)