Elle a écrit dans une grande variété de genres : poésie, paroles de chansons, théâtre, prose, et journalisme. Elle a également travaillé dans le domaine de la musique folklorique, avec 220 mélodies enregistrées à partir de sa voix, et a participé activement au mouvement national ukrainien. Son œuvre la plus célèbre est la pièce de théâtre La Chanson de la Forêt (Лісова пісня).
Lessia Oukraïnka est née en 1871 en Volhynie. Elle est la fille d'Olha Drahomanova-Kossatch (plus connue sous le nom d'Olena Ptchilka), écrivaine et éditrice, et de Petro Antonovytch Kossatch.
Ses parents étaient liés à nombre de personnalités dont le compositeur Mykola Lyssenko, le poète et dramaturge Mykhaïlo Starytsky. Son oncle maternel, Mykhaïlo Drahomanov est un éminent scientifique et historien ukrainien, il est considéré comme son mentor spirituel.
À neuf ans, en écho à la déportation de sa tante en Sibérie par l'administration tsariste pour participation au mouvement de libération nationale, elle écrit son premier poème L'Espérance, Loutsk, 1880, (Traduction d'Henri Abril) :
« Je n'ai plus ni bonheur ni liberté
Une seule espérance m'est restée :
Revenir un jour dans ma belle Ukraine,
Revoir une fois ma terre lointaine,
Contempler encore le Dniepr si bleu
-- Y vivre ou mourir importe bien peu --,
Revoir une fois les tertres, les plaines,
Et brûler au feu des pensées anciennes...
Je n'ai plus ni bonheur ni liberté,
Une seule espérance m'est restée. »
Elle a été emprisonnée en 1907[1]. Puis laissée sous surveillance policière. Elle consacre alors trois cents rouble de sa dote à collecter des chants et musiques ukrainennes[5].
En 1908, elle rejoint le Club ukrainien qui regroupe des intellectuels ukrainiens.
Morte de la tuberculose lors de son séjour à Sourami, la poétesse est inhumée au cimetière Baïkov à Kiev. La maison à Sourami où jadis elle séjournait accueille aujourd'hui son musée[6].
Galerie d'images
Monument à Lessia Oukraïnka par le sculpteur Mykaïlo Tcherechniovsky érigé en 1975 à High Park, à Toronto. Il porte l'inscription " Хто визволиться сам, той буде вільний, хто визволить кого, в неволю візьме" (« Il sera libre celui qui s’est libéré soi-même, mais restera captif celui libéré par d’autres »).
Cette section a besoin d'être recyclée (avril 2023). Motif : Si les œuvres concernées n'ont pas été publiées en français, la traduction littérale ne doit pas être indiquée en italique comme s'il s'agissait d'un titre existant.. Améliorez-la ou discutez des points à améliorer.
1880 : L'Espérance
1890 : le , J'espère sans espérance ! (Contra spem spero !)
Œuvres choisies (préface et traductions en français par A. Swirko), Imprimerie Amibel, Bruxelles, 1970, 79 p.
Cassandre (traduit de l'ukrainien, préfacé et annoté par A. Swirko), Imprimerie Amibel, Bruxelles, 1973, 141 p.
L'Amphitryon de pierre (traduit de l'ukrainien, préfacé et annoté par A. Swirko), Imprimerie Amibel, Bruxelles, 1974, 143 p.
L'Espérance : choix de poèmes (traduction française d'Henri Abril), Dnipro, Kiev, 1978. Ce recueil bilingue de 111 pages contient une préface d'Arsène Ichtouk fournissant des renseignements sur la vie et l'œuvre de la poétesse.
La Chanson sylvestre, drame-féerie en vers (traduction d'Henri Abril), Dnipro, Kiev, 1985.
(en) Spirit of Flame. A collection of the works of Lesya Ukrainka (traduction en anglais de Percival Cundy), Bookman Associates, New York, 1950, 320 p.