En 1871, l'ingénieur du génie maritime Louis de Bussy propose au ministre les plans de navires cuirassés en acier, qui se substitue au fer. Différentes épaisseurs d'acier sont prévues suivant les spécifications, ce qui diminue le tirant d'eau. Les plans acceptés, les cinq années qui suivent donnent naissance à un nouveau type de navire, au nombre desquels on trouve la Dévastation, le Courbet et les trois exemplaires de chacune des classes Tonnerre et Tempête[3].
Conception
Conçu avec une batterie centrale d'artillerie au lieu des traditionnelles bordées, il fut le premier navire au monde à utiliser l'acier comme matériau principal[4]. Comparé au fer, l'acier possède une plus grande force structurelle pour un poids inférieur et la France était alors le premier pays à en fabriquer industriellement. Le procédé Martin-Siemens adopté par Schneider au Creusot permettait de produire un matériau utilisable dans la construction navale[2]. Sur Le Redoutable, le bordé extérieur restait toutefois en fer forgé, en raison de ses formes compliquées, des défauts que présentaient les plaques d'acier et des incertitudes concernant le comportement du nouveau matériau face à l'eau de mer[5]. Des navires de guerre entièrement en acier sont apparus plus tard, avec l'Iris et le Mercure(en), construits par la Royal Navy à partir de 1875-1876.
Histoire
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Le Redoutable était présent pendant la négociation du traité du avec la Chine.
Étienne Tréfeu, « M. de Bussy (Marie-Anne-Louis) », dans Nos marins : vice-amiraux, contre-amiraux, officiers généraux des troupes de la marine et des corps entretenus, Paris, Éditions Berger-Levrault, (lire en ligne), p. 667-674,
J. Labayle-Couhat, « Le Redoutable 1876-1910 », Cols bleus : hebdomadaire de la Marine française, no 1722, , p. 24-25 (lire en ligne, consulté le ),
Jean-Michel Roche (dir.), Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, t. 1, de 1671 à 1870, éditions LTP, , 530 p. (lire en ligne),
Alain Boulaire, La Marine française : De la Royale de Richelieu aux missions d'aujourd'hui, Quimper, éditions Palantines, , 383 p. (ISBN978-2-35678-056-0),
(en) Robert Gardiner et Andrew Lambert, Steam, Steel and Shellfire : the Steam Warship 1815-1905, France, Conway Marine Édition, , 112 p. (ISBN2-909675-16-5)