ceinture = 380 mm (milieu) pont= 60 mm kiosque = 240 mm
Armement
A la construction: 4 x 340 mm 4 x 270 mm 6 x 140 mm 18 x 37 mm Hotchkiss 4 Tubes lance-torpilles (355 mm) Après 1896 4 x 320 mm 4 x 275 mm 6 x 138 mm 2 x 65 mm 6 x 47 mm 20 x 37 mm 2 Tubes lance-torpilles (355 mm) Après 1900-1902 4 x 275 mm 2 x 240 mm 10 x 100 mm 14 x 47 mm 2 x 37 mm
Sa voilure se compose de trois mâts à voiles carrées, focs et beaupré. Vu de profil, les deux cheminées côte-à-côte ne semblaient faire qu'une au contraire des cuirassés plus classiques avec des cheminées l'une derrière l'autre. Elles se situaient entre le mât de misaine et le grand mât.
Contexte du projet
En 1871, l'ingénieur du génie maritime Louis de Bussy propose au ministre les plans de navires cuirassés en acier, qui se substitue au fer. Différentes épaisseurs d'acier sont prévues suivant les spécifications, ce qui diminue le tirant d'eau. Les plans acceptés, les cinq années qui suivent donnent naissance à un nouveau type de navire, au nombre desquels se comptent Le Redoutable, puis la Dévastation, le Courbet et les trois exemplaires de chacune des classes Tonnerre et Tempête[1].
Conception
C'est le développement des cuirassés gardant un gréement trois-mâts mais avec une batterie d'artillerie lourde installée au centre du navire protégée par une succession de barbettes sur chaque flanc recevant une artillerie secondaire. Le blindage est en acier. La ceinture est de 380 mm maximum au centre jusqu'à 220 mm aux extrémités. Sur l'avant la ceinture recouvrait l'éperon.
Histoire
La Dévastation est le second navire de guerre français à porter ce nom. Il a été essentiellement affecté à l'Escadre de la Méditerranée avec comme port d'attache Toulon.
De retour à Lorient, il accueille en octobre 1914 des prisonniers allemands[2]. Il est, après guerre, vendu à un industriel allemand. Cependant, pendant son remorquage vers l'Allemagne, il s'échoue le à Larmor-Plage[3]. L'épave est aujourd'hui encore visible à marée basse sur la plage de Toulhars, et est parfois utilisée pour la plongée sous-marine[4].
Étienne Tréfeu, « M. de Bussy (Marie-Anne-Louis) », dans Nos marins : vice-amiraux, contre-amiraux, officiers généraux des troupes de la marine et des corps entretenus, Paris, Éditions Berger-Levrault, (lire en ligne), p. 667-674.
France. Ministère de la Marine et des colonies, « Bâtiments de combat : Cuirassés de 1er rang : Dévastation », dans La Marine à l'Exposition universelle de 1878, t. 1 : Atlas, Paris, Gauthier-Villars : J. Hetzel et Cie, (lire en ligne), p. 15-18.
France. Ministère de la Marine et des colonies, « Illustration : Dévastation : cuirassé de 1er rang », dans La Marine à l'Exposition universelle de 1878, t. 1 : Atlas, Paris, Gauthier-Villars : J. Hetzel et Cie, (lire en ligne), Pl. 1.
France. Ministère de la Marine et des colonies, « Machines à Vapeur : Machine de la Dévastation », dans La Marine à l'Exposition universelle de 1878, t. 2, Paris, Gauthier-Villars : J. Hetzel et Cie, (lire en ligne), p. 7-9.
« Le lancement du vaisseau cuirassé La Dévastation : à Lorient », L'Univers illustré, , p. 551 (lire en ligne, consulté le ).
Jean Meirat, « Chronique des navires : Dévastation », Revue maritime, no 278, .
(en) Roger Chesneau et Eugène M Kolesnik, Conway's All the World's Fighting Ships : 1860-1905, Conway Maritime Press, coll. « Conway's naval history after 1850 », , 448 p. (ISBN978-0851771335).