En 1908, Paul Laffitte fonde, sur sollicitation des sociétaires de la Comédie-Française, la société Le Film d’art pour assurer la production à l'écran de scènes historiques, mythologiques ou théâtrales filmées à partir d'adaptations authentiques et renommées[2].
Le but principal de la création de cette société est à la fois d'élargir le public du cinéma (alors plutôt populaire) aux couches plus cultivées de la population et de faire du cinéma « le grand éducateur du peuple[3] ». Victime de sa réputation de spectacle de foire, le cinéma est à l'époque un spectacle dont se détournent le public du théâtre et celui de l'opéra. Pour les amener au cinéma, Le Film d'art fait appel aux comédiens et metteurs en scène du théâtre.
Le est fondée la Société Générale de Cinématographie (SGC) qui a pour objet « l’achat, la vente, la location de tous films cinématographiques et d’une façon plus particulière, l’exploitation exclusive sous toutes formes des marques cinématographiques connues sous le nom de Film d’Art, Film des Auteurs et Monofilm »[6].
Dans les années 1960, la raison sociale est réactivée par Henri Diamant-Berger[7]. Ce dernier a acquis la société en 1936[8].
↑L'acte de constitution (février 1908) du Film d'art annonce « la fabrication […] de scènes établies sur scénarios signés d’auteurs contemporains, avec le concours d’artistes connus ». Cité in 1895, no 33, Dictionnaire du cinéma français des années vingt, 2001, p. 198
Alain Carou et Béatrice de Pastre (dir.), « Le Film d'art & les films d'art en Europe (1908-1911) », 1895 : Revue de l'association française de recherche sur l'histoire du cinéma, no 56, (ISBN9782913758575, lire en ligne, consulté le ).
Girgiel Florence, « Le Film d'art en 1913 : le souci de la perfection », 1895, revue d'histoire du cinéma, no hors-série L'année 1913 en France, , p. 120-127 (lire en ligne, consulté le ).