Les trois pays baltes (auxquels s'ajoutait jadis la Prusse-Orientale) ont connu une succession de peuples différents (Baltes, Finno-Ougriens, Vikings, Allemands, Danois, Russes…), ce qui explique le nombre de langues dans ces trois pays. Il ne faut pas confondre pays baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie) et langues baltes (aujourd'hui parlées seulement en Lettonie et Lituanie). Cet article traite de toutes les langues parlées au cours du temps dans les trois pays baltes, que ces langues soient baltes ou non.
Les langues ont connu deux vagues d'extinction dans les pays baltes :
une première vague médiévale (XIVe – XVIIIe siècle) en partie due à l'action de l'Ordre Teutonique et aussi à la fusion des langues pour former le letton et le lituanien) ;
Outre des lexiques, des dictionnaires, voire des formulaires, pour certaines langues éteintes, demeurent des textes de chants (prières, comptines), de contes. En dehors des langues officielles, certaines langues vernaculaires très minoritaires continuent à vivre.
Note : Les langues baltes citées n'ont pas entièrement disparu car une partie de ces langues a été préservée en s'intégrant au letton ou au lituanien. Certains linguistes tentent de reformer le vieux-prussien dont on possède de nombreux écrits (notamment des traductions de la Bible par les luthériens).
Note : Le biélorusse et l'ukrainien arrivés avec l'occupation soviétique sont en train de disparaître des Pays baltes car les jeunes de ces origines préfèrent apprendre le russe que ces deux langues. À l'inverse le polonais, dont la présence est très ancienne devrait survivre car cette langue est, notamment en Lituanie, très importante pour se déplacer dans le pays voisin et que le polonais est majoritaire dans plusieurs districts (Salcininkai par exemple).
Il existe de nombreuses autres minorités notamment dans les capitales, arrivées lorsque l'URSS existait encore. Ces minorités parlent la langue du pays où ils vivent mais également le russe et souvent la langue du pays d'origine.
On trouve donc des locuteurs d'azéri, de kazakh, d'ouzbek, de roumain, de tadjik, de tchouvache etc. (langues étrangères parlées par 500 à 2 000 locuteurs). Cependant, ces langues risquent de ne pas maintenir leur présence dans la région, car elles sont parlées par un nombre assez faible de personnes (les jeunes préférant apprendre la langue nationale et des langues comme le russe et l'anglais) et en raison de la distance avec le pays d'origine.
Notes et références
↑Anne Applebaum : Goulag : Une histoire, Paris, Grasset, 2005, et Nikolaï Feodorovitch Bugaï : Goda 30-40 : narodov SSSR deportatsii kvoprosu [La question de la déportation des peuples de l'URSS dans les années 1930 et 1940], in : Istoriia SSSR N° 6, 1989, et Deportatsiia: Dokladyvaet Stalinu de Beriia [La déportation : Rapports de Béria à Staline], in : Kommounist n° 3, 1991.