Il est à l'origine du code de déontologie, connu sous le nom de Code Guadet, et du rétablissement d'une organisation de la profession d'architecte comme activité non commerciale, d'abord avec la Société centrale des architectes, ce qui conduira plus tard à la création de l'ordre des architectes, selon un projet étudié par Jean Zay et réalisé par le régime de Vichy.
Biographie
Il est le fils de Joseph Guadet, homme de lettres, et un petit-neveu du député girondin Élie Guadet. Son fils Paul Guadet (1873-1931) est aussi un architecte réputé[3].
Durant le dernier tiers du XIXe siècle il occupe de nombreuses fonctions officielles dans le domaine de l'architecture et de l'enseignement supérieur en France. Professeur à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, chef de l'un des trois ateliers officiels à partir de 1871, il est nommé professeur de théorie en 1894. Edmond Paulin lui succède l'année suivante à la direction de son atelier.
Auditeur au Conseil des bâtiments civils, il sollicite dès 1869 un poste d'architecte diocésain. Devenu inspecteur des travaux du gouvernement, il est nommé architecte diocésain d'Ajaccio en 1875, puis de Montauban et de Rennes en 1883, et enfin de Saint-Brieuc en 1892. Il termine sa carrière comme inspecteur-général des Bâtiments civils et Palais nationaux.
Étude sur la construction et la disposition du Colisée : amphithéâtre Flavien, Paris, A. Lévy, 1878.
Jules André, architecte, notice sur sa vie et ses œuvres , Paris, Librairies-imprimeries réunies, 1890.
Le Salon d'architecture de 1891, Paris, Librairies-imprimeries réunies, 1891, 89 p.
Éléments et théorie de l'architecture : cours professé à l'École nationale et spéciale des beaux-arts, Paris, Librairie de la construction moderne, 1894, 4 vol. ; plusieurs rééditions [édition de 1901-1904 en ligne sur Gallica].
Tome II : Les Éléments de la composition dans l'habitation, dans les édifices d'enseignement et d'instruction publique, dans les édifices administratifs politiques judiciaires, pénitentiaires, dans les édifices hospitaliers, dans les édifices d'usage public.
Tome III : Les Éléments de la composition dans les édifices religieux.
avec Henri Prudent : Les salles de spectacle construites par Victor Louis à Bordeaux, au Palais-Royal et à la place Louvois, Paris, Librairie de la construction moderne, 1903, 68 p. et 17 f. de pl.
Dessins d'architecture
Campanile pour des cloches, graphite, plume, encre noire, aquarelle, H. 39.6 ; L.27.8 cm[5]. Paris, Beaux-Arts[6]. Concours d'émulation de l'ENSBA octobre 1858.
Élèves notoires
Pendant les 22 ans qu'il a passés à enseigner aux Beaux-Arts de Paris, il a eu comme étudiants notamment :
↑Emmanuelle Brugerolles (dir.), Bâtir sous le Second Empire, Beaux-Arts de Paris éditions, (ISBN978-2-84056-549-9), p. 48-52
Voir aussi
Bibliographie
Jean-Louis Pascal, « Notice sur la vie et les œuvres de Julien Guadet », préface aux Éléments et théorie de l'architecture, 1901, (3e édition augmentée
Julien Guadet 1834-1908. Allocutions prononcées aux obsèques : notice biographique par Edmond Paulin, Paris, imp. Kadar, 1908.
Marc Emery, « Jules Guadet », dans Un siècle d'architecture moderne en France : 1850-1950, Paris, Horizons de France, .
Monique Eleb et Anne Debarre, « L'enseignement de Jules Guadet à la fin du XIXe siècle », dans Architectures de la vie privée. Maisons et mentalités, XVIIe – XIXe siècles, Bruxelles, Archives d'architecture moderne, (ISBN2-87143-064-0), p. 118-123.