Diplômée de la Fémis en 2008, elle retient l'attention de la presse et obtient plusieurs prix avec son premier long-métrage, Grave (2016). En 2021, son deuxième long métrage, Titane, lui vaut de remporter la Palme d'or au festival de Cannes, devenant alors la deuxième femme à obtenir cette récompense et la première à la remporter seule.
Elle est aujourd'hui présentée comme l'une des artistes importantes du cinéma de genre.
Biographie
Jeunesse et formations
Julia Ducournau naît en , à Paris. Sa mère, une gynécologue, et son père, un dermatologue, sont tous deux cinéphiles[2],[3].
Elle aime écrire depuis son enfance, des poèmes, des histoires. Pendant les vacances scolaires, elle demandait même à ses parents des sujets de rédaction, pour s'y atteler[4],[3]. Son attirance pour les histoires gore date de ses six ans lorsqu'elle voit en cachette le film Massacre à la tronçonneuse, et de la lecture des livres de médecine de ses parents. Elle cite aussi comme influence déterminante la découverte des Histoires extraordinaires d'Edgar Allan Poe[3].
En 2004, elle obtient sa double licence avec mention assez bien. La même année, elle intègre le département scénario de La Femis[2]. Dans le cadre de ses études à La Femis, en partenariat avec l'école, elle a l'occasion de participer à un atelier d'écriture scénaristique à l'Université Columbia encadré par Israël Horovitz[5]. Elle sort diplômée de La Femis en 2008[6].
En 2012, elle coréalise avec Virgile Bramly le téléfilm Mange pour Canal+, qui est centré sur une jeune fille boulimique cherchant à se venger de son bourreau d'université.
En 2021, elle présente Titane au Festival de Cannes et remporte la Palme d'or, devenant la seconde femme à obtenir cette récompense, 28 ans après Jane Campion[18] et première à l'obtenir seule. Le cinéaste et président du jury Spike Lee a déclaré lors de la remise du prix : « La folie de Julia Ducournau m'a conquis. Le fait qu'elle soit une femme n'est pas entré en ligne de compte au cours des discussions »[19]. Lors de son discours, la réalisatrice remercie le jury de « reconnaître le besoin viscéral qu’on a d’un monde plus inclusif et plus fluide et d’avoir laissé entrer les monstres »[20].
En 2023, elle est de retour à Cannes mais cette fois-ci en tant que membre du jury de la compétition officielle, sous la présidence de Ruben Östlund.
En mai 2024, elle annonce que son prochain long-métrage aura pour titre Alpha et que Golshifteh Farahani et Tahar Rahim incarneront les rôles principaux. Le synopsis et le genre du film demeurent inconnus à ce jour[21].
Filmographie
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↑ ab et c« Julia Ducournau : « On nous fait croire que le genre n’est pas français depuis la Nouvelle Vague, alors que c’est faux » », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Julia Ducournau : « On nous fait croire que le genre n’est pas français depuis la Nouvelle Vague, alors que c’est faux » », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Cannes 2016 - De la Femis à Grave, le parcours saignant de Julia Ducournau, révélation cannoise », Télérama, (lire en ligne, consulté le ).