Il épouse en 1810 Anne Julie de Lahondès Lafigère, de religion protestante, en 1783. De leurs cinq enfants, seul Paulin aura une descendance ; Eugène de Malbos sera un peintre pyrénéiste de l'époque romantique ; leur fille Françoise-Eugénie de Malbosc, religieuse de l'Assomption, meurt en odeur de sainteté et le récit de sa vie sera écrit par le cardinal de Cabrières[8].
Dans les montagnes du Vivarais, et plus particulièrement sur le plateau des Gras, les gorges de la Beaume, la basse-vallée du Chassezac ou le bois de Païolive, Jules de Malbos a : observé en 5 ans plus de 150 grottes, dont [il a] découvert le plus grand nombre[13]. Ainsi à son palmarès : le trou de Saint Victor, les grottes de Bourbouillet, la grotte de Côtepatière et l'avent de Peyrejal à Saint-André-de-Cruzières, la caverne de Sauvas, le Tégoul, la grotte de la Cocalière, le Ramejadou, Antegoul, le trou de la Goule, la goule de Foussoubie, les cavernes dans la coupe d'Ayrac, la grotte de Barres sur la rive gauche du Chassezac, les grottes des Fabres près de La Laure, les grottes de Coudon, les grottes de Monbrul, la grotte de Païolive, la grotte des Cayre (Chassezac), la grotte de Padelle, la grotte du Mont Bouquet et les grottes fortifiées de Paysac, des Protestants à Navès et de Tharaux.
En particulier, il est considéré comme l'inventeur de la grotte de la Cocalière car il en est le premier explorateur dont on possède les écrits[14]. Il est qualifié de pionnier et spéléologue par la revue du Club Cévenol en 1966 pour son exploration, en 1815, de la grotte de Tharaux et quelques grottes du Mont Bouquet[15].
il est considéré comme le premier découvreur en France d'un insecte cavernicole[16] qu'il décrit en 1854 dans son Mémoire sur les grottes du Vivarais : « Dans la quatorzième salle de la caverne de Tharaux, je ramassai sur une stalagmite blanc de neige, un insecte que j'eus le regret de perdre avant de l'avoir déterminé », probablement le Diaprysius mazaurici[17] redécouvert à Tharaux en 1902 par Félix Mazauric à qui l'espèce fut dédié[18].
Il offre son cabinet géologique et minéralogique, fruit de 40 ans de recherche principalement en Ardèche, au conseil général de l'Ardèche qui, dans une délibération du 23 août 1859, décide d'un local pour l'accueillir, qui portera le nom de Musée Malbos[20], musée dont les collections auraient été dispersées[21].
Il a fait don également au Musée Malbos de sa collection de 900 cannes[22] faite de 300 espèces de bois présents dans le Vivarais et, pour 500 d'entre elles, gravées de vers consacrés au charme de la nature, aux fleurs et d'amusantes maximes[23] car il était poète[24],[25] : soit un distique, soit un quatrain, un couplet ou même une chanson tout entière[26].
Maire de Berrias de 1825 à 1850. Il bénéficia de l'appui de son cousin Jean-François Bastide, sous-préfet de l'arrondissement de Largentière et ancien député de Assemblée nationale législative de 1791, qui veilla entre autres à ce que les directives données par les pouvoirs publics pour abattre le loup qui dévora de nombreux enfants en Basse-Ardèche, soient mises en application[31].
Couplets à M. E. Requien : air du Petit matelot, Avignon, Imprimerie Seguin, [37]
La Vie de l'homme qui s'occupe de l'étude des sciences naturelles, devant servir d'introduction à un ouvrage sur les harmonies de toutes les formations du globe (1854)[38]
Sites pittoresques de l'Ardèche, le Bois de Païolive : in Journal des villes et des campagnes, Paris, Pillet Ainé, (lire en ligne)
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
biographie de Jules de Malbos comprenant sa généalogie, sa jeunesse, son intérêt pour la botanique et son herbier du Vivarais, sa passion pour la géologie et sa collection de minerais et fossiles ardéchois ainsi que sa collection de cannes recouverte de vers de sa composition : Bulletin de la Société des sciences naturelles et historiques de l'Ardèche : Jules de Malbos (1782-1867), Privas, Société des sciences naturelles et historiques de l'Ardèche, (lire en ligne)
portrait de Jules Bastide de Malbosc sur medarus.org rédigé d'après l'article de Gaston Bonpascal dans Cévennes Magazine no 1674 du 11 août 2012
Christian de Seauve, Caraman 1581-1858 : Chronique d’une maison l’hôtel de Malbos, son environnement catholique et protestant, Caraman, Les collectionneurs amateurs,
René Evesque, « Jules de Malbosc (1782-1867) (avec le « Mémoire sur les dolmens » de Jules de Malbosc) : dans un cahier consacré aux pionniers de la Préhistoire en Ardèche », Cahier de Mémoire d'Ardèche et Temps Présent, no 56,
Guy de Malbosc, « Les sentiers de Jules de Malbosc », bulletin de la Société géologique d'Ardèche, no 95,
Élie Reynier, Une longue agonie : le Musée Malbos, Yssingeaux, imp. Michel,
Henry Vaschalde, Histoire des poètes du Vivarais (documents inédits) : Jules de Malbos, Paris, Auguste Aubry, (lire en ligne)
Pierre Mouriaux, « Jules de Malbos, précurseur vivarais », L'Aven, bulletin du Spéléo-Club de la Seine, Paris, no 46,
Lucien Gratté, « Un spéléologue avant la lettre : Jules de Malbos, géologue et archéologue à Berrias », SpéléOc, revue des spéléologues d’Occitanie, Toulouse, nos 33-34,
↑« (...) M. de Malbos, père, fut président du comité qui provoqua le premier rassemblement contre-révolutionnaire de Jalès, (...). M. de Malbos, père, fut une des victimes des évènements de cette époque si tourmentée. Arrêté, conduit au Pont-Saint-Esprit, il fut, pendant la nuit, précipité dans le Rhône (...) » inHenry Vaschalde, Bulletin de la Société des sciences naturelles et historiques de l'Ardèche : Histoire des poètes du Vivarais, suite - Jules de Malbos (1782-1867), Privas, Société des sciences naturelles et historiques de l'Ardèche, , sur Gallica (lire en ligne)
↑Maurice Guerreau, « Révolution (suite). L’assasinat de Louis Bastide de Malbosc, les responsables », Revue du Vivarais, vol. LXXVI, no 1,
↑Christian de Seauve, Caraman 1581-1858. Chronique d’une maison l’hôtel de Malbos, son environnement catholique et protestant. Les collectionneurs amateurs 31460 Caraman. 1998
↑« (...) tandis que sa veuve après avoir vécu plusieurs semaines, cachée dans une grotte, était arrêtée, conduite à Paris sur une charrette et n'échappait à l'échafaud que grâce au 9 thermidor. (...) » inErnest Daudet, Le Camp de Jalès : (d'après les publications contemporaines et des documents inédits), 1790-1792, Paris, Le Figaro, , sur Gallica (lire en ligne)
↑Henry Vaschalde, Histoire des poètes du Vivarais (documents inédits) : Jules de Malbos, Paris, Auguste Aubry, , sur Numelyo (lire en ligne) : On l'envoya au collège de Tournon où il eut pour compagnons d'études Madier de Montjau, Champanhet, le capitaine Dubois, etc. Nos jeunes compatriotes avaient formé, au collège de Tournon, une petite académie dont Jules de Malbos fut un des membres les plus actifs ; il en devint le président ; le proviseur oratorien mit la bibliothèque à leur disposition.
↑Anatole de Cabrières, Lettres et souvenirs, Françoise-Eugénie de Malbosc, religieuse de l’Assomption, Montpellier, Librairie L. Vallat, , sur Gallica (lire en ligne).
↑Plus de cent cinquante dolmens ont été encore observés dans le Bas-Vivarais, par M. de Malbos, qui n'y a rencontré le plus souvent que des débris humains, des dents et des ossements de sanglier, de cerf ou de chevreuil [...] : in Congrès scientifique de France, Congrès scientifique de France du 1er septembre 1844 : Procès-verbal de la séance Histoire et Archéologie, Nimes, Durand-Belle, imp., (lire en ligne).
↑ a et bMémoire sur les grottes du Vivarais, in Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse, Mémoires de l'Académie royale des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse : Mémoire sur les grottes du Vivarais par Jules de Malbos, t. IV, Toulouse, Imprimerie de Jean-Mathieu Douladoure, (lire en ligne). Par exemple : "J'ai descendu avec des échelles dans la goule où se précipitent toutes les eaux du bassin de Vagnas, et qui forment une belle fontaine que l'on voit sur la rive droite de l'Ardèche, à une lieue de distance, un peu en amont du pont d'Arc".
↑exploration de la grotte de Tharaux in Raymond Aubaret, Causses et Cévennes : revue du Club cévenol : La Spéléologie Alésienne et Gardoise, des pionniers à nos jours, Paris, Club cévenol, (lire en ligne).
↑Henri-Pierre Aberlenc, Philippe Leclerc et Olivier Peyronel, « La biospéléologie en Ardèche : dans cahier consacré à Spéléologie et monde souterrain en Ardèche », Cahier de Mémoire d'Ardèche et Temps Présent, no 160,
↑Émilien Dumas, Statistique géologique, minéralogique, métallurgique et paléontologique du département du Gard : deuxième partie, Paris, Arthus Bertrand, (lire en ligne)
↑détail de la délibération du Conseil général de l'Ardèche du 23 août 1859 qui accepte la donation du cabinet géologique de Jules de Malbos et décide d'un local pour l'accueillir, qui portera le nom de Musée Malbos in Conseil général de l'Ardèche, Délibérations du Conseil général prises dans sa cession de 1859, t. IV, Privas, Conseil général de l'Ardèche, , sur Gallica (lire en ligne)
↑Élie Reynier, Une longue agonie : le Musée Malbos, Yssingeaux, imp. Michel,
↑description de sa collection de cannes déposée au Musée Malbos et de quelques poésies les illustrant in Henry Vaschalde, Bulletin de la Société des sciences naturelles et historiques de l'Ardèche : Histoire des poètes du Vivarais, suite - Jules de Malbos (1782-1867), Privas, Société des sciences naturelles et historiques de l'Ardèche, , sur Gallica (lire en ligne)
↑« A l'âge de 75 ans le géologue et naturaliste, Jules de Malbos, entreprit une collection de bois de France dont il fit environ neuf cent cannes, les unes avec l'écorce, les autres sculptées, le plus grand nombre polies et vernies, sur lesquelles il écrivit de petits vers consacrés au charme de la nature, aux fleurs et d'amusantes maximes [...] » in André Clair, « Bonheur en petite monnaie », Caliban, no 52, , p. 57
↑« Jules de Malbos a recours à la poésie pour immortaliser son bâton de naturaliste : Quand le cordon en cuir de ce poirier noueux / Quand ma main s'élançait, Oh ! Que j'étais heureux ! Du coiron du Mezenc, j'escladais les cimes / J'explorais le Tanargue et ses profonds abîmes. » in Georges Dubouchet, Le Musée des Campagnes : Mon folklore éternel, t. 1, Saint-Didier-en-Velay, Les amis du musée de Saint-Didier-en-Velay, (ISBN978-2-9148-5644-7)
↑Henry Vaschalde, Histoire des poètes du Vivarais (documents inédits) : Jules de Malbos, Paris, Auguste Aubry, (lire en ligne)
↑Auguste Laforêt, Le bâton : étude historique et littéraire, Marseille, Marius Olive, (lire en ligne) - « à l'âge de quatre-vingts ans, il s'en occupait encore. (...) un des derniers quatrains que M. de Malbos a composés pour un bâton de platane : Quatre-vingts ans, hélas ! brisent le vieux enfant, / Qui, pourtant, de la lutte est sorti triomphant. / En faisant ses bâtons, il pense, il imagine ; / Dans le travail des mains, c'est l'esprit qui domine ».
↑exemple de hache à douille circulaire et méplat en provenance du Dolmen de la Beaume, La Baume (Ardèche), «Donné par M. de Malbos en 1850» (p. 28) ou 2 haches à ailerons trouvées à Casteljau (p. 23) in Sylviane Campolo et Dominique Garcia, Bronzes protohistoriques du musée Calvet d'Avignon, Aix-en-Provence, Edisud/Etablissement public Calvet éd., (lire en ligne)
↑Jacques Rouchier, Histoire du Vivarais : Le Vivarais depuis les origines jusqu'à l'époque de sa réunion à l'Empire (1039), t. 1, Largentière, impr. de Mazel et Plancher, , sur Gallica (lire en ligne)
↑Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, t. III Bas-Ber., Evreux, impr. de C. Hérissey, , sur Gallica (lire en ligne)
↑portrait de Jules Bastide de Malbosc sur medarus.org rédigé d'après l'article de Gaston Bonpascal dans Cévennes Magazine no 1674 du 11 août 2012
↑« Par décret impérial, en date du 14 août, rendu sur proposition du ministre de l'instruction publique, ont été promus dans l'ordre impérial de la Légion d'Honneur, […] au grade de chevalier : […] De Malbos, géologue, […] Mistral, homme de lettres », le Moniteur universel, journal officiel de l'Empire Français, Paris, 16 et 17 août 1863 (lire en ligne [sur Retronews])
↑Jules de Malbos, Congrès scientifique de France, 9ème session tenue à Lyon en septembre 1841 : Mémoires sur les dolmens, t. II, Lyon, Imprimerie Boitel, (lire en ligne)
↑communication à l'Académie royale du Gard du in Académie royale du Gard, Procès-verbaux de l'Académie royale du Gard : années 1843-44, Nimes, Imprimerie Ballivet et Fabre, (lire en ligne)