En son honneur, une rue du centre-ville de Santiago a été renommée « rue Beauchef ». À cet endroit se trouvent les principaux bâtiments de la Faculté des sciences physiques et mathématiques de l’Université du Chili qui s’appellent « Campus Beauchef ». En 1970, une statue de Beauchef est érigée à Valdivia, à la suite de sa plus grande victoire, la prise de Valdivia en 1820[1].
Une série intitulée « La huella de Beauchef » (en français : « L'empreinte de Beauchef ») de 6 épisodes d'1 heure sort sur lui en 2006[2]. Ses mémoires de guerre ont été plusieurs fois réédités aux XXe et XXIe siècles principalement en espagnol et en anglais mais aussi un peu en français.
Quand il arrive au Chili, il commence rapidement à participer à l'engagement contre les royalistes: d'abord au siège de Talcahuano (1817), sous les ordres du général français Michel Silvestre Brayer (connu sous le nom de « Miguel Brayer » en Amérique latine), où il perd un bras dans l’assaut de la position royaliste. Il y est commandant en second du régiment no 1 de ligne, dans la colonne du général Juan Gregorio de Las Heras. Ensuite, il se bat à la surprise de Cancha Rayada,
Et ensuite dans la victoire décisive des patriotes à la bataille de Maipú (1818). Cette bataille, l'une des plus célèbres assure l'indépendance du Chili, mettant fin à plusieurs siècles de domination espagnole dans cette région (depuis 1536).
Il dirige un bataillon dans la deuxième campagne du sud du Chili et participe à la bataille de Bío Bío, se concluant par 20 morts chez les patriotes contre 500 chez les royalistes.
Dans la toute nouvelle marine chilienne sous Lord Cochrane
Arrivé le , avec Beauchef, arborant un pavillon espagnol pour ne pas éveiller les soupçons, Lord Cochrane fit une reconnaissance de la baie puis captura trois jours plus tard le brick amenant la solde de la garnison pour un butin de 40 000 $. Dans la nuit du 3 au , Cochrane et Beauchef débarquèrent avec un commando de 250 hommes et prit d'assaut les forts de la ville, considérés comme les plus puissants du continent. Il employa une tactique similaire à celle d'Henry Morgan lorsqu'il captura Portobelo en 1668. La garnison, forte de 2 000 hommes, résista d'abord mais paniqua à l'arrivée de la O'Higgins et s'enfuit, laissant derrière elle une centaine de morts tandis que Cochrane ne perdit que sept hommes. Le raid s'empara de cent-vingt-huit canons et 10 000 boulets, cinquante tonnes de poudre et 170 000 cartouches. Le gouvernement chilien en apprenant la nouvelle de la prise de la ville considéra que Thomas Cochrane et ses hommes avaient bien mérité de la patrie. Tous reçurent une médaille[10],[11],[12].
Beauchef reste ensuite à Valdivia pour chasser les royalistes restants alors que Thomas Cochrane navigue plus au sud vers l'île de Chiloé. Beauchef quitte alors Valdivia pour expulser les royalistes d'Osorno.
Il remporte la bataille de El Toro, où il écrase des forces royalistes deux fois plus nombreuses.
Il est nommé gouverneur de Valdivia, poste qu’il occupe jusqu’en 1822. Quand il quitta son poste de gouverneur, il y a un soulèvement de vieux royalistes, obéissant au roi d’Espagne. Beauchef lui-même, à la tête de 500 hommes, mène une campagne. Vainqueur, le Chili reprend la ville quelques semaines plus tard.
Entre le Pérou et le Chili
Il épouse en 1822 un Chilienne Teresa Manso de Velasco y Rojas, avec qui il aura cinq enfants, dont l'homme politique Manuel Beauchef qui sera député et sénateur et Jorge Beauchef Manso de Velasco[13].
En 1823, déjà colonel, il commande une expédition en renfort de José de San Martín de l'armée du Pérou. Là, il sert comme gouverneur de Lima pour un court laps de temps. De retour au Chili, il participe à l'expédition de 1824 sur l'île de Chiloé, où il est défait à la bataille de Mocopulli(en). Chiloé ne sera intégré au Chili qu'après l'expédition de 1826 de Ramón Freire.
En 1828, Beauchef quitte l'armée et trois ans plus tard, en 1831, il se rend en France avec sa femme où il reste deux ans pour rendre visite à sa famille et ses amis. Il retourne ensuite au Chili.
Il se consacre à l’écriture de ses mémoires de guerre. Ceux-ci n’ont pas été publiés du vivant de leur auteur, mais ont ensuite été utilisés par Diego Barros Arana, considéré comme le plus important historien chilien du XIXe siècle, pour éditer la première « Histoire du Chili du XIXe siècle », son œuvre la plus importante. Ses mémoires de guerre ont été plusieurs fois réédités aux XXe siècle et XXIe siècles principalement en espagnol et en anglais mais aussi un peu en français.
Il meurt à Santiago le , à l’âge de 53 ans, à son domicile de la rue Merced avec Miraflores.
Hommage
En son honneur, la rue a été renommée « rue Beauchef » dans le centre-ville de Santiago. À cet endroit se trouvent les principaux bâtiments de la Faculté des sciences physiques et mathématiques de l’Université du Chili qui s’appellent « Campus Beauchef ».
En 1970, une statue est érigée en son honneur à Valdivia, à la suite de sa plus grande victoire, la prise de Valdivia en 1820[1].
Dans la culture populaire
Une série intitulée « La huella de Beauchef » (en français : « L'empreinte de Beauchef ») de 6 épisodes d'1 heure sort sur lui en 2006[2].
Récapitulatif non exhaustif de ses batailles au Chili
↑Bartolomé Mitre, Historia de San Martín y de la emancipación sudamericana, 1950, 2de édition, Buenos Aires, Ediciones Peuser, page 366 : "La Traversée des Andes par San Martín est placée par l'histoire et la science parmi les quatre traversées de montagne les plus célèbres au monde, et occupe la troisième place dans l'ordre chronologique".
↑Círculo Militar, San Martín: Gral. José de San Martín, padre de la patria: 150 años, 2000, Buenos Aires, p. 99 (ISBN9789509822573), "L'exploit de la Traversée des Andes place San Martín parmi les grands généraux du monde occidental"
↑Vogel, Carlos Alfredo; Vélez Achaval, Eugenio, Historia argentina y constitución nacional, 1950, Buenos Aires, p. 216, éditeur E. Perrot, "[…] San Martín mit en pratique son audacieux projet, qui commença par la traversée des Andres, extraordinaire exploit militaire qui fut suivi d'une campagne aussi brève et difficile que glorieuse".
↑Campos, Omar, El cruce los Andes. Tras las huellas de San Martín, 2006, Buenos Aires, Dunken, (ISBN978-987-02-1679-7), "Aucune geste militaire ne peut se comparer à la Traversée des Andes. Ceux qui s'obstinent à la comparer aux campagnes de Hannibal et de Napoléon Bonaparte à travers les Alpes oublient que ces derniers mouvèrent leurs troupes via de larges routes commerciales constamment utilisées […]
↑Rodolfo Terragno, http://institutomanquehue.org/attachments/article/670/MaitlandetSanMartin.pdf, 2001, 3e édition, Provincia de Buenos Aires, Universidad Nacional de Quilmes, (ISBN987-9173-35-X), page 232, "L'altitude des Andes n'a commencé à être estimée en Europe qu'après 1824, quand le Baron Alexandre von Humboldt révéla l'aspect physique de l'Amérique. On a alors pu comprendre que "la traversée des Alpes et du Mont San Bernardo respectivement par Hannibal et Napoleon Bonaparte n'est pas comparable à l'entreprise (conduite par de San Martín)". Le Libertador a conduit une armée de 3000 hommes d'infanterie, 700 cavaliers y 21 canons à travers les passages enneigés des Andes, à des altitudes allant de 3 000 à 5 000 mètres.
↑Norberto Galasso, Seamos libres y lo demás no importa nada: vida de San Martín, 2007, Buenos Aires, Ed. Colihue, page 207, https://books.google.com.ar/books?id=JqllXxP6_-oC&pg=PA207#v=onepage&q&f=false, L'auteur cite les termes de Guillermo Furlong: « Il s'agit d'un exploit qui rayonne dans la sphère de l'impraticable, de l'impossible. » (Furlong, G. Todo es Historia 16, p. 48), ainsi que la correspondance de San Martín à Tomás Guido.