John Woodcock est né à Woodcock Hall à Leyland, Lancashire, en Angleterre. Ses parents, Thomas et Dorothy Anderton Woodcock, appartenaient à la classe moyenne. Son père devient officiellement anglican afin de ne pas perdre son domaine. Sa mère, elle, est restée catholique[3]. Lui-même est baptisé et élevé dans l'anglicanisme.
Woodcock se convertit au catholicisme vers 1623, ce qui déplait à son père au point que John part vivre avec son grand-père maternel à Clayton. Finalement, il se décide à devenir prêtre. Pour cela il rend discrètement sur le continent et rejoint la Flandre[4]. Il commence par des études d'humanité à Saint-Omer avant de s'inscrire au Collège anglais, à Rome, pour y parfaire sa théologie nécessaire à l'ordination.
Une tentative de rejoindre l'Ordre des Frères Mineurs Capucins à Paris est interrompue par une mauvaise santé et il erre pendant un certain temps en Europe avant d'approcher les Franciscains anglais à Douai. Il reçoit l'habit franciscain de la part de Henry Heath en 1631, et prend le nom de Martin de Saint-Félix. Il portait aussi parfois le pseudonyme de « Farington »[5].
Pendant quelques années, il vit à Arras comme aumônier d'un certain M. Sheldon. Il sert brièvement en Angleterre en 1635 mais fut renvoyé en France pour cause de mauvaise santé[6]. Il est envoyé à Spa, en Belgique, pour récupérer[2].
En apprenant l'exécution en avril 1643 de Henry Heath, qui l'avait reçu dans l'ordre, Woodcock demande la permission de retourner en Angleterre[6]. À la fin de 1643, il débarque à Newcastle-on-Tyne et est arrêté dès la première nuit qu'il passe dans le Lancashire. Après deux ans d'emprisonnement au château de Lancaster, il est condamné le 6 août 1646, sur ses propres aveux, comme prêtre, avec deux autres, Edward Bamber et Thomas Whittaker.