Issu d'une famille de petits paysans de l'Isère, Joanny Berlioz est admis à l’École normale d’instituteurs de Lyon de 1908 à 1911[2]. Il obtient les certificats d'aptitude à l'enseignement de l'allemand en 1914, puis de lettres en 1919. Mobilisé pendant la guerre, il est gravement blessé en septembre 1914 et reçoit la croix de guerre.
Il est élu en 1936 député communiste de la Seine. Il s'inscrit à la Commission de l'Alsace-Lorraine, à celle des finances et à celle de l'enseignement et des beaux-arts[3]. Son discours du est resté en mémoire eu égard à son ambition d'un « grand ministère de l'art français », encore inexistant puisque réuni avec le ministère de l'instruction publique. La politique culturelle du PCF sera une référence jusque dans les années 1960, pour avoir proposé une ligne culturelle claire en France.
Cofondateur du groupe ouvrier et paysan français nouvellement créé par le Parti communiste après la dissolution de son groupe parlementaire, il est arrêté le , déchu de son mandat le et condamné le par le 3e tribunal militaire de Paris à 5 ans de prison, 4 000 francs d'amende et 5 ans de privation de ses droits civiques et politiques[4] pour avoir concouru à « propager les mots d'ordre émanant de la IIIe Internationale ».
Déporté en Algérie en 1941, il est libéré en et est délégué à l'Assemblée consultative provisoire à Alger au titre de la Résistance métropolitaine[3].
En , réélu en , Joanny Berlioz représente le département de l'Isère aux deux Assemblées constituantes il devient avec André Dufour les premiers parlementaires communistes de l'Isère. Il est ensuite élu de la Seine au Conseil de la République, puis au Sénat pendant toute la Quatrième République.
Mandats
Sénateur de la Seine (1946-1958)
Député PCF de la Seine (1936-1940), de l'Isère (1945-1946)