Jean Baylet naît dans une famille d'origine bourgeoise du Sud-Ouest de la France. Il est le neveu du député-maire Jean-Baptiste Chaumeil. Il effectue ses études à l'école publique de Valence-d'Agen, fait son entrée au lycée de Toulouse et est diplômé d'une licence en droit.
Entrée à La Dépêche (1925) et carrière politique
Il entre en 1925 à La Dépêche de Toulouse où son oncle venait d'acquérir des actions de La Dépêche et du journal Le Petit Toulousain. C’est ainsi qu'il fait la connaissance de Maurice Sarraut et de son frère Albert, avec qui il noue une grande amitié et qui l'intéressent à la vie politique. Entretemps, il gravit les échelons en devenant en 1927 directeur administratif, puis rédacteur en chef du journal. Il consacre une bonne partie de sa vie à son journal, jusqu'à sa mort ; c'est ainsi qu'il a pu jouer un rôle important à l'intérieur du parti radical-socialiste, mais aussi au niveau local dans le Tarn-et-Garonne.
En 1930, un an après avoir été élu conseiller municipal de Valence-d'Agen, il devient le plus jeune maire de France à la suite du décès de Jean-Baptiste Chaumeil.
À la Libération, il siège notamment à la Haute Cour de Justice, en tant que juré parlementaire. En juin 1949, il fait ainsi partie du jury chargé de juger René Bousquet et ses activités au cours de l'Occupation, notamment en tant que secrétaire général de la police[1]. René Bousquet est acquitté par la Haute Cour. Cette décision donnera par la suite lieu à de nombreuses critiques, du fait notamment des relations amicales et professionnelles unissant Jean Baylet et René Bousquet[2].
Décès
Député sans discontinuer sous la IVe République, Jean Baylet décède dans un accident de la route le alors qu'il revenait d'une visite à Albert Sarraut.
Son épouse Évelyne lui succède à la tête de La Dépêche du Midi. Ils sont les parents de Jean-Michel Baylet, qui a été ministre.
↑Jean Estebe, « Chapitre VI. 1942 : les camps, antichambres d’Auschwitz », dans Les juifs au temps de Vichy : À Toulouse et en Midi toulousain, Presses universitaires du Midi, coll. « Tempus », (ISBN978-2-8107-0882-6, lire en ligne), p. 131–143
↑« L'ASSASSINAT DE RENÉ BOUSQUET Après-guerre, entre haute finance et radical-socialisme Une vie qui dérange », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )