Frère aîné d'Albert Sarraut, il perd en 1887 son père Omer Sarraut, maire de Carcassonne en 1887, franc-maçon et anticlérical, alors qu'il a dix-huit ans.
Les débuts dans le journalisme
Il est alors engagé au journal La Dépêche de Toulouse, tout en suivant une formation d'avocat. En 1892, il organise l'agence parisienne du journal et tisse de nombreux liens avec des députés et ministres. Il devient directeur administratif du journal en 1909 et un proche du groupe Pierre Lafitte.
Première Guerre mondiale
Pendant la Première Guerre mondiale, il s'engage et sert comme officier de liaison en qualité de lieutenant d'état-major. Il sert dans une division d'infanterie. Il effectue une mission de liaison et de renseignement auprès de l'état-major serbe en octobre 1915[1]. Le 3 décembre 1916, il est cité à l'ordre de l'armée.
Entre-deux-guerres, premiers mandats et rachat de La Dépêche
Membre du Parti radical-socialiste dont il est président en 1926-1927, il est sénateur de l'Aude de 1913 à 1932, date à laquelle il démissionne pour devenir propriétaire de La Dépêche. Il soutient son frère dans sa carrière politique et exerce une grande influence dans le Sud-ouest[2].
Seconde Guerre mondiale
Relations avec Vichy
À la suite de l'armistice de , Maurice Sarraut approuve le nouveau régime de Vichy qui se met en place, et son journal soutient le maréchal Pétain. Ancienne figure de la IIIe République et soupçonné d'être franc-maçon, Maurice Sarraut est cependant détesté des ultras de la collaboration. Brièvement arrêté par la Gestapo début , Maurice Sarraut est libéré peu après à la suite de l'intervention de René Bousquet, secrétaire général de la police de Vichy, dont il est l'ami personnel. À partir de 1943, Maurice Sarraut prend ses distances avec Pierre Laval, en particulier sur la question de la création de la Milice.
Assassinat par la milice (1943)
Après avoir quitté son bureau de la rue Bayard, il est assassiné le devant sa résidence, la villa des Tilleuls, dans le quartier Saint-Simon à Toulouse par un membre de la Légion des volontaires français venu de Paris, Maurice Dousset, qui l'attendait dans une voiture avec trois complices[3],[4]. Les journaux collaborationnistes accusent aussitôt la Résistance, mais très rapidement, la police de René Bousquet arrête les meurtriers. Il s'agit de miliciens qui sont libérés peu après à la suite d'interventions de Joseph Darnand et des autorités allemandes.
À la fin de la guerre, le chef régional de la Milice, Henry Frossard, est accusé d'avoir fourni armes et véhicule aux tueurs. Condamné à mort, il est exécuté le .