Il commence sa carrière en 1991, comme agrégé-répétiteur à l’ENS[5], avant d'être nommé maître de conférences à l'université Paris-Nanterre en 1993. En 2000, il est nommé professeur des universités à l'Université de Reims, puis il est nommé à l'Université Paris-Nanterre en 2005, dont il dirige l'UFR de philosophie de 2010 à 2012[6].
Président de l'université de Nanterre
Il a été élu président de l'université Paris-Nanterre en , en se présentant contre la présidente sortante, Bernadette Madeuf. L'un des principaux chantiers qui l'attendait était l'alignement de l'université avec la Loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU). Il s'entoure de nouveaux vice-présidents, presque tous nouveaux dans l'université[7]. Il est réélu en 2016, pour un mandat de 4 ans [8].
Le , il est réélu à la présidence de la commission des moyens et des personnels de la CPU (Conférence des présidents d'université), qu'il préside depuis [9].
En , Jean-François Balaudé présente un nouveau nom et un nouveau logo pour Paris-Nanterre, et annonce son intention de rattacher l'université au réseau universitaire du campus Condorcet[10]. L'intégration de l'Université Paris-Nanterre dans le Campus Condorcet est effective depuis le .
Le , face à des « individus non identifiés », soit une vingtaine d'étudiants, occupant le bâtiment des sciences sociales lors de la mobilisation nationale contre la sélection à l'université, Jean-François Balaudé demande l'intervention des forces de l'ordre[11]. Les CRS interviennent alors que les étudiants, professeurs et personnels sont réunis en assemblée générale, sept étudiants sont arrêtés, un autre hospitalisé et l'université de Nanterre est fermée pour le reste de la journée[12]. Un geste qu'il affirme regretter et qu'il justifie par la présence d'un groupe de personnes non identifiés qui étaient à l'origine de ces blocages, et que, sitôt les CRS arrivés, les portails étaient ouverts, ce qui a permis aux étudiants de rentrer et de se mélanger aux intrus et de créer la confusion[13]. Deux des étudiants seront condamnés à des peines de prison ferme avec sursis. Il s'ensuit une forte mobilisation des étudiants, professeurs et personnels de l'Université, réclamant la démission de Jean-François Balaudé ainsi que le retrait de la loi ORE. Les assemblées générales rassemblent de nombreux étudiants, jusqu'à 1 800, et votent notamment le blocage de l'ensemble des bâtiments de l'université[14]. À cause des blocages, l'université est fermée administrativement du jusqu'à la fin de l'année. Le président décide de délocaliser les partiels à Arcueil, mais ces derniers se retrouvent également bloqués par plusieurs centaines d'étudiants qui font face à la nouvelle intervention des forces de l'ordre[15]. L'ensemble des partiels sont alors finalement dématérialisés[16].
Fin de carrière
Par décret du 24 juin 2022, il est nommé inspecteur général de l'éducation, du sport et de la recherche[17].
Publications
Jean-François Balaudé a été plusieurs fois interviewé et est l'auteur de plusieurs MOOCs [18]. Il rédige régulièrement des articles pour le site internet de Philosophie Magazine.
↑Jean-François Balaudé, Le demon et la communaute des vivants : etude de la tradition d'interpretation antique des catharmes d'empedocle, de platon a porphyre, Lille 3, (lire en ligne)
↑Université Paris-Nanterre, Notices biographiques des doyens et présidents de l'Université Paris-Nanterre, Nanterre, Université Paris-Nanterre, 7 p., p. 7