Jean-Frédéric Vernier naît le à Antananarivo où son père, pasteur missionnaire protestant, est en poste[2]. Il s'engage en 1924 à l'École principale du service de santé de la Marine de Bordeaux d'où il sort en 1928. Ayant choisi de servir dans les troupes coloniales, il est ensuite en stage à l’École du Pharo à Marseille. Il prend son premier poste à Madagascar en 1930 où il exerce à l'hôpital de Antsiranana avec le grade de médecin-capitaine[3]. De 1933 à 1937, il est en poste à Saint-Pierre-et-Miquelon. Promu médecin-commandant en , il retourne en Afrique au début de l'année 1940 lorsqu'il prend le poste de médecin-chef de l'hôpital de Bangui en Oubangui-Chari[4].
Seconde guerre mondiale
En , lors qu’arrive le moment de devoir choisir entre le régime de Vichy et la France libre, Jean-Frédéric Vernier organise le ralliement des médecins de l'Oubangui-Chari à la cause du général de Gaulle[2],[5]. Il est projeté en Érythrée où la brigade française libre d'orient (BFO) combat les italiens où il dirige une équipe chirurgicale lors de l'affaire de Kub-Kub[5]. Il est peu de temps après nommé médecin chef de l'Ambulance mixte légère de la BFO[5].
Il est ensuite en Syrie en juin 1941 lors des combats fratricides entre français[3]. Il installe son ambulance à Chaikh Meskine et opère sans repos jusqu'à l'épuisement comme le rapporte Pierre Bergier « Son chirurgien le médecin commandant Vernier, avait opéré jusqu'à l'extrême limite de ses forces dans des conditions de précarité incroyables, sous les feux croisés des deux adversaires. Il était arrivé à un état d'épuisement total. Il fallait l'évacuer et le remplacer au plus vite. »[5]. En il prend le commandement de l'ambulance Hadfield-Spears qui deviendra l'hôpital mobile no 3 au sein de la 1re division française libre[3]. Il y restera trois ans[5]. Avec cette unité, il participe à la guerre du désert dans laquelle il se distingue particulièrement lors de la seconde bataille d'El Alamein en prenant en charge de nombreux blessés[4],[5]. Promu médecin-colonel en , il participe l'année suivante à la campagne de Tunisie. Sa vitalité et son activité feront dire à Guy Chauliac« Il a certainement été sur les champs de bataille pendant quatre ans le médecin qui a rendu les services les plus prestigieux à la France libre »[5]. D'avril à il participe à la Campagne d'Italie[3]. À la tête d'une équipe chirurgicale, il débarque le sur les plages de Provence et prend part à la libération de la France jusqu'en Alsace où il termine la guerre avec le grade de médecin-colonel[2].
Après-guerre
De retour en Afrique après la guerre, Jean-Frédéric Vernier est nommé directeur local de la santé publique au Soudan français, poste qu'il occupe jusqu'en 1954 avant d'être muté en Guinée pour la même fonction[3]. Il est de retour en métropole en 1957 quand, promu médecin-général, il devient directeur-adjoint du service de santé au ministère de la France d'outre-mer[4]. En 1959, il est directeur du service de coopération sanitaire au ministère de la santé publique et de la population puis directeur du service de santé des troupes françaises stationnées à Madagascar en 1963 après avoir été promu médecin-général-inspecteur[4]. Retraité en 1967, Jean-Frédéric Vernier meurt le à Sanary-sur-Mer où il est inhumé au cimetière de la Guicharde[2].
↑ abcdef et gGuy Chauliac, Le service de santé de la France libre de 1940 à 1943, Paris, Guy Chauliac, édition personnelle, , 241 p. (ISBN2-9508430-0-X), p. 71,92-94,100,102,115-116,126,131,135,144,205.