Jean-Daniel Lorieux est formé chez les Jésuites à l'Institut catholique d'arts et métiers (Icam) puis se rend au Cours d’art dramatique René Simon (Cours Simon)[1]. Il veut alors devenir cinéaste mais sa convocation à la guerre d’Algérie le fait changer de trajectoire. Il y fait son service militaire comme photographe pendant plus de 2 ans. Il est témoin de faits choquants et les immortalise pour l’armée. C’est après avoir vécu cette période de l’histoire qu’il veut voir la vie de la plus belle des façons.
Carrière de photographe
Il entre au Studio Harcourt en 1964, puis devient photographe indépendant par la suite. Il collabore pendant plus de vingt ans avec les plus beaux magazines de mode tel que Vogue, L’Officiel, Harper's Bazaar et s’inscrit dans la lignée d’artistes tels que Helmut Newton ou Guy Bourdin.
C’est Pierre Cardin qui lui passe sa première commande parisienne. Au Maroc, il remplace Helmut Newton pour une campagne Vogue USA. Sa carrière est alors lancée. Si Bourdin, Newton, Sieff, ou Bailey travaillent en studio et en noir et blanc, Jean-Daniel choisit, contre toutes tendances, les plus beaux extérieurs de la planète, la lumière et le soleil des îles des mers du sud. Il apprivoise icônes, nymphes et naïades sur les plages dorées des Bahamas, des Seychelles ou des Maldives…
Il parcourt le monde à la poursuite du soleil, commençant à marquer son style avec des photographies couleurs très contrastées, ou la mode explose sur des femmes ou des hommes toujours hors du commun, faisant ressortir un érotisme distingué. Photographe glamour et homme d’élégance, beaucoup de grands de ce monde passe devant son objectif ainsi que de nombreux top models tels que Claudia Schieffer, Karen Mulder, Isabelle Adjani, Linda Evangelista et bien d’autres. Il signe notamment les plus belles campagnes publicitaires des plus célèbres couturiers : Dior, Lanvin, Paco Rabanne, Scherrer, Ricci, Céline, Cardin…
Il a également su s’affirmer dans le Monde de l’Art comme peintre portraitiste en s’essayant à la peinture pop-art aux côtés d’Andy Warhol.
Il lance la carrière de mannequin de Cécilia Ciganer-Albéniz (future épouse de Nicolas Sarkozy), qui devient son assistante et s'installe dans l'hôtel particulier des Lorieux (rue Ampère). Jean-Daniel et Cécilia se fiancent dans la résidence secondaire des parents de Cécilia à Montchauvet, en présence de Dewi Sukarno, l'ex-première dame d'Indonésie. Le mariage est annoncé en à l'abbaye de Royaumont, mais au dernier moment, les fiançailles sont rompues et la cérémonie de mariage annulée[2].
Ses fibres de création ? La beauté, l’action, le désir, le dialogue et, surtout, l’humour. Ce conteur d’histoires courtes sait que tout n’est que mise en scène et que les coulisses sont aussi cruciales que le plateau.
Aux premiers jours de l’an 2000, Jean-Daniel expose à Paris, à Monaco, au Forum Grimaldi, puis, sur sept ans, à Cannes, Houston, Dallas, Los Angeles, Beyrouth, Hong-Kong et Bruxelles. Après une exposition, début 2008, au Musée d’Art Moderne de Moscou(en), Jean-Daniel réalise en images (photos et films) avec Isabelle Adjani, le chef-d’œuvre littéraire de Makhaïl Boulgakov « Le Maître et Marguerite »[3],[4]. Ce sera alors la plus grande et la plus onéreuse séance photo jamais réalisée dans le monde.