En 2001, il épouse Colette Giudicelli, sénatrice à partir de 2008 et qui a été, de 1989 à 2009, sa première adjointe à la mairie de Menton. C'est l'un des deux seuls exemples en France, d'un couple formé par un ou une député(e) et un ou une sénateur(sénatrice), tous deux en exercice, l'autre couple étant celui formé par la députée Laurence Abeille et le sénateur Jean Desessard[réf. nécessaire].
Parcours politique
Après avoir été membre de l'UDF, proche de Raymond Barre, puis affilié au RPR à partir de 1996[3], il adhère à l'UMP puis à LR.
En 1989, il est élu maire de Menton face au sortant Emmanuel Aubert, qu'il devance de 2 200 voix dès le 1er tour (40% contre 25% des suffrages exprimés). Réélu après que sa liste l’a emporté au premier tour en 1995 et 2001, il entame un quatrième mandat en 2008 ; lors de ces dernières élections, à l’issue du second tour, sa liste obtient 28 élus (58,8 %), avec Colette Giudicelli en deuxième place, tandis que celle du Parti socialiste) en obtient sept, avec son meilleur score (41,2 %) depuis plus de cinquante ans[réf. nécessaire]. Il est réélu en 2014 et 2020.
Après deux échecs successifs aux élections législatives de 1988 et de 1993, Jean-Claude Guibal est élu député de la quatrième circonscription des Alpes-Maritimes en 1997, puis réélu en 2002, 2007 (dès le premier tour avec 60 % des suffrages) puis en 2012 (avec 55 % face à Lydia Schénardi). Il ne se représente pas, en raison de la loi sur le cumul des mandats entrée en vigueur en 2017, préférant se consacrer à la mairie de Menton ; Alexandra Valetta-Ardisson, candidate La République en marche, lui succède.
En 2012, Jean-Claude Guibal a été cité dans l'affaire Bygmalion pour avoir sollicité les services de l'entreprise Bygmalion pour un audit des communications de la ville de Menton, pour un contrat d'une valeur de 14 700 €, sans avoir à faire d'appel d'offre, ceux-ci étant obligatoires à partir de 15 000 €. Il a en même temps commandé un sondage à la société Com1+, dirigée par Guillaume Peltier, l'un des créateurs du courant la Droite forte au sein de l'UMP, pour un peu moins de 15 000 € aussi. En , le parquet de Nice ouvre une enquête préliminaire qui entraîne une perquisition au siège parisien de Bygmalion[8] : pour le parquet, le partage en deux contrats, attribués l'un à Com1+ et l'autre à Bygmalion, avait pour but de se soustraire à l'obligation de passer un appel d'offres. Le 12 décembre, Bastien Millot, PDG de Bygmalion est brièvement retenu en garde vue à Nice, et Jean-Claude Guibal, entendu en audition libre, au titre de son statut de député[9].
Par ailleurs, la belle-fille de Jean-Claude Guibal était sa cheffe de cabinet jusqu'à la loi de 2017 interdisant les emplois familiaux : elle alors est nommée directrice générale de la SPL, société gérant les ports de Menton, à qui la commune avait externalisé la gestion du littoral, et qui gère d'importants marchés de grands travaux et des concessions de plage.
À son arrivée en janvier 2021, un nouveau directeur général des services de la commune, détecte des « dysfonctionnements » dans la gestion des ports et les signale au préfet[10]. Une enquête est ouverte en juin 2021 sur Jean-Claude Guibal pour « prise illégale d’intérêts, détournement de fonds publics, corruption et trafic d’influence ». Cette enquête concerne de possibles malversations dans la gestion de la commune, en relation avec plusieurs sociétés publiques locales[11]. En juillet, des perquisitions ont lieu aux domiciles du maire et de sa belle-fille, ainsi qu'au siège de la SPL[12].
La mort de Jean-Claude Guibal, en octobre, fait éclater un conflit latent au sein de la municipalité. La rivalité entre les clans de sa 1ère adjointe (Sandra Paire) et de son 2e adjoint (Yves Juhel), qui se solde par l'élection du second au fauteuil de maire par 18 voix contre 17 et par la démission de la moitié du conseil, n'est pas seule en cause. Yves Juhel, élu en promettant de mettre fin au « système » Guibal, découvre en prenant ses fonctions que 584 kg de documents ont été entretemps évacués et brûlés. En outre, un système de reroutage des e-mails des adjoints avait été mis en place par le beau-fils de Jean-Claude Guibal, alors le directeur des Services informatiques. La destruction de documents est justifiée par Sandra Paire comme celle de papiers personnels ou de campagne de l'ancien maire, et le reroutage comme n'étant pas destiné à la surveillance[10].
↑« Jean-Claude Guibal, maire de Menton et adhérent de Force démocrate, a décidé de quitter le mouvement présidé par François Bayrou, ainsi que l'UDF »[2]
↑Cécile Chambraud, « À Nice, la droite fait front commun, la gauche rêve d'un "scénario toulonnais" », Le Monde, , p. 7 (lire en ligne, consulté le ).