En septembre 1791, Jean-Baptiste Mailhe, alors procureur-syndic du département de la Haute-Garonne, est élu député, le deuxième sur douze, à l'Assemblée nationale législative[5]. En avril 1792, il vote pour que les soldats du régiment de Châteauvieux, qui s'étaient mutinés lors de l'affaire de Nancy, soient admis aux honneurs de la séance[6]. En août, il vote en faveur de la mise en accusation du marquis de La Fayette[7]. Parallèlement à son mandat, Mailhe adhère au club des Jacobins, qu'il préside en mars 1792[8].
Mandat à la Convention
La monarchie française s'effondre à la suite de l'insurrection du 10 août : les bataillons de fédérés et les habitants des faubourgs de Paris prennent d'assaut le palais des Tuileries. Louis XVI, alors destitué, et sa famille, sont incarcérés au tour du Temple et des élections organisées.
Mailhe siège sur les bancs de la Plaine. En novembre 1792, il présente un rapport au nom du Comité de Législation qui conclut que la Convention nationale est en mesure de juger Louis XVI[13]. Lors du procès, les députés du département de la Haute-Garonne ayant été tirés au sort pour se prononcer les premiers, Mailhe déclare : « La mort. Je demande, si cette opinion passe,que l'assemblée discute s'il conviendra que ait lieu sur le champ ou qu'elle soit différée » ; il vote contre le sursis à l'exécution lors du dernier appel nominal[14]. La Montagne considère son amendement comme une tentative pour sauver le roi[15]. En avril et en mai 1793, il ne participe ni au scrutin sur la mise en accusation de Jean-Paul Marat[16], ni au scrutin sur le rétablissement de la Commission des Douze[17].
D'abord anti-royaliste, il devient farouchement anti-jacobin après les insurrections du printemps de l'an III, notamment lors de ses missions en Côte-d'Or et dans l'Yonne où il est envoyé par décret du 2 pluviôse an III ().
Non réélu, il devient rédacteur du Journal général de France, de tendance royaliste, et est proscrit après le coup d'État du 18 fructidor an V.
Il vit réfugié à Hambourg.
Période napoléonienne et suivantes (1800-1834)
Après le coup d'état du 18 Brumaire, qui porte le général Bonaparte au poste de Premier consul, il se constitue prisonnier et bénéficie de l'amnistie du 13 nivôse an VIII (3 janvier 1800).
Avocat à Paris dès 1801, il n'exerce plus aucune fonction politique, refusant le poste de secrétaire général de la préfecture des Hautes-Pyrénées.
Proscrit à la Restauration en tant que régicide, il s'établit à Bruxelles, où il continue d'exercer sa fonction d'avocat.
Seconde lettre a M. l'abbé de Barthe, prêtre, chanoine, professeur royal, & doyen de la faculté de théologie de Toulouse, conseiller en la chambre souveraine du clergé, prieur, seigneur de Sescairoles, 1789[20].
Réquisitoire fait par M. Mailhe, procureur-général-syndic du département de la Haute-Garonne, le , devant messieurs les administrateurs composant le directoire de ce département, 1790[21].
Instruction de M. Mailhe, procureur-général-syndic, aux citoyens du Département de Haute-Garonne, relativement aux assemblées primaires, 1790[22]
Discours prononcé sur l'autel de la patrie, par M. Mailhe Avec le serment civique, & les adresses à l'Assemblée nationale & au Roi, 1790[23]
Adresse de monsieur le procureur-général-syndic à messieurs les curés, vicaires, desservans, & au bon peuple du département de Haute-Garonne, sur la constitution du Clergé, 1790[24]
Rapport sur les clubs et sociétés populaires, fait à la Convention nationale, au nom des Comités de Salut public, de Sûreté générale & de Législation, par Mailhe, député du département de la Haute Garonne, dans la séance du 6 fructidor, an 3, 1795[25].
↑Archives de Paris, état-civil reconstitué, registre des décès, V3E / D981.
↑Geneviève Thoumas, « La jeunesse de Mailhe », Annales historiques de la Révolution française, vol. 204, no 1, , p. 221–247 (DOI10.3406/ahrf.1971.4379, lire en ligne, consulté le )
↑Michel Taillefer, « La jeunesse toulousaine de Barère (1772-1788) », dans Études sur la sociabilité à Toulouse et dans le Midi toulousain de l’Ancien Régime à la Révolution, Presses universitaires du Midi, coll. « Méridiennes », , 503–516 p. (ISBN978-2-8107-0929-8, lire en ligne)
↑Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 34, p. 32.
↑Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 41, séance du 9 avril 1792, p. 407.
↑Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 47, séance du 8 août 1792, p. 583.
↑Alphonse Aulard, La Société des Jacobins tome 3, séance du 18 mars 1792, p. 438.
↑Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, p. 42.
↑Seconde lettre a M. l'abbé de Barthe, prêtre, chanoine, professeur royal, & doyen de la faculté de théologie de Toulouse, conseiller en la chambre souveraine du clergé, prieur, seigneur de Sescairoles (lire en ligne)
↑Réquisitoire fait par M. Mailhe, procureur-général-syndic du département de la Haute-Garonne, le 2 octobre 1790, devant messieurs les administrateurs composant le directoire de ce département (lire en ligne)
↑Instruction de M. Mailhe, procureur-général-syndic, aux citoyens du Département de Haute-Garonne, relativement aux assemblées primaires (lire en ligne)
↑Discours prononcé sur l'autel de la patrie, par M. Mailhe Avec le serment civique, & les adresses à l'Assemblée nationale & au Roi (lire en ligne)
↑Adresse de monsieur le procureur-général-syndic à messieurs les curés, vicaires, desservans, & au bon peuple du département de Haute-Garonne, sur la constitution du Clergé (lire en ligne)
↑Rapport sur les clubs et sociétés populaires, fait à la Convention nationale, au nom des Comités de Salut public, de Sûreté générale & de Législation, par Mailhe, député du département de la Haute Garonne, dans la séance du 6 fructidor, an 3 (lire en ligne)
Voir aussi
Bibliographie
Roger Caratini, Dictionnaire des personnages de la Révolution, Ed. Le pré aux Clercs, , 580 p. (ISBN2714422322)
Michel Taillefer, « Mailhe franc-maçon », dans Études sur la sociabilité à Toulouse et dans le Midi toulousain de l'Ancien régime à la Révolution, Toulouse, Presses universitaires du Midi, coll. « Méridiennes », , 527 p. (ISBN978-2-81070310-4, lire en ligne), p. 483-488