À l'âge de dix-huit ans, Willent est premier basson du Théâtre du Roi à Londres, avant d'occuper le même poste à l'orchestre du Théâtre Italien de Paris, de 1830 à 1833[5],[6].
En 1834, il épouse à New York la fille du renommé professeur de chant Bordogni et ajoute son nom au sien[3],[5]. Durant sept ans, le couple sillonne le monde en se produisant en concert[5].
À compter de 1842, Willent-Bordogni enseigne au Conservatoire de Bruxelles et est premier basson à l'orchestre du théâtre de la ville[7],[5].
Jean-Baptiste-Joseph Willent-Bordogni meurt à Paris alors qu'il est encore en poste au Conservatoire, le [9],[2],[3]. Il est le père du compositeur Eugène Willent (1835-1906), dit Eugène Willent-Bordogni[10],[11],[12].
Comme interprète, Fétis loue son jeu au basson, « par la beauté du son, le goût dans la manière de phraser, l'égalité, la justesse et la netteté du coup de langue dans les traits difficiles »[13].
Comme compositeur, Fétis signale « des mélodies gracieuses, du goût, une harmonie pure et l'instinct des effets de l'instrumentation[5] ». Willent-Bordogni est l'auteur d'une méthode de basson[14], de plusieurs solos et fantaisies pour son instrument, ainsi que deux opéras, Le Moine, opéra-comique en un acte créé à Bruxelles le , et Van Dyck, en trois actes, représenté en 1845 à Bruxelles[6],[3],[5].
Bibliographie
Léon Nutly, « Willent-Bordogni », dans Mémoires de la Société centrale d'agriculture, sciences et arts du département du Nord : Deuxième série, t. IV : 1856-1857, Douai, Adam d'Aubers, (lire en ligne), p. 321-340.
François-Joseph Fétis, Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique, t. 8, Paris, Firmin-Didot, , 2e éd. (lire en ligne), p. 474.
(en) Michael Burns, « Music Written for Bassoon by Bassoonists: An Overview », The Double Reed, vol. 24, no 2, (lire en ligne).
Augustin Tiffou, Le Basson en France au XIXe siècle : Facture, théorie et répertoire, Paris, L'Harmattan, coll. « Univers musical », , 459 p. (ISBN978-2-296-12278-9), p. 257-259.
↑ a et bConstant Pierre, Le Conservatoire national de musique et de déclamation : documents historiques et administratifs, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), p. 870
↑François-Joseph Fétis, La musique mise à la portée de tout le monde : exposé succinct de tout ce qui est nécessaire pour juger de cet art, et pour en parler, sans en avoir fait une étude approfondie, Paris, Brandus, , 3e éd. (lire en ligne), p. 265