La Jandarma est subordonnée jusqu'en 2016 pour les missions militaires et la formation du personnel à l'état-major des armées et pour les missions de sécurité publique, au ministère de l'Intérieur. Elle n'assure pas de prévôté[pas clair]. Le commandant de la Jandarma rend compte au ministre de l'Intérieur.
Effectifs
Le personnel de la gendarmerie est réparti en officiers, sous-officiers, gendarmes spécialisés, cadets, militaires du rang appelés, fonctionnaires et ouvriers civils.
La gendarmerie turque compte environ 195 000 hommes.
Missions
Les missions traditionnelles de la Jandarma sont pratiquement identiques à celles de la gendarmerie nationale française, malgré quelques différences au niveau des règles de procédures pénale et administrative. Elle assure des missions de police judiciaire (essentiellement dans les zones rurales), de sécurité publique, de maintien de l'ordre et de police militaire[pas clair].
Tâches judiciaires
Enquêter sur les crimes et les criminels,
Appréhender les suspects,
Transférer les preuves aux autorités judiciaires,
Mener des instructions préparatoires sur ordre du procureur général,
Transporter les prisonniers entre les prisons et les palais de justice.
Tâches civiles
Veiller à ce que les services de sûreté et de sécurité générale soient assurés conformément à la législation en vigueur,
Informer le public sur les moyens de protéger la société contre les atteintes à l'ordre public et protéger les adolescents attirés par la criminalité, prendre des mesures de précaution,
Évaluer les informations et les statistiques relatives aux atteintes à l'ordre public, procéder ou faire procéder à une analyse de la criminalité et déterminer les méthodes de lutte contre la criminalité afin de prévenir les atteintes à l'ordre public en les évaluant,
Mener des activités de prévention contre la criminalité,
Prévenir, poursuivre et enquêter sur la contrebande,
effectuer les tâches militaires prévues par la loi
L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) affirme avoir recensé en 2017 plus de 300 civils syriens abattus par la Jandarma à la frontière depuis le début de la guerre civile syrienne[2].
Dans son reportage publié dans le journal mensuel français d'opinion Le Monde diplomatique, la journaliste Laura-Maï Gaveriaux affirme que les forces spéciales de la Jandarma, le JÖH, ont participé en 2016 à la répression du PKK dans les villes à majorité kurdes de Turquie, où elles ont laissé de nombreuses inscriptions racistes et sexistes : « Ma chère Turquie, au nom de Dieu, nous te nettoyons : nous sommes le JÖH, nous sommes venus vous envoyer en enfer ! » ou encore « Les filles, nous sommes là, où êtes-vous ? — JÖH »[3].
La gendarmerie turque est organisée de la manière suivante :
Commandement des forces internes de sécurité ;
Commandement des gardes-frontières ;
Commandement de la formation et de l'entraînement ;
Commandement de l'école de gendarmerie ;
Commandement de la logistique.
Musée de la Jandarma
Le musée de la Jandarma a été créé afin de refléter l'évolution de l'organisation de la Gendarmerie dans l'ordre périodique depuis sa fondation ; d'exposer ses activités, ses actes héroïques, ses services dans l'histoire ; de protéger toutes sortes de biens culturels militaires liés à la Gendarmerie en les collectant et de les transmettre aux générations futures. Le musée de la Jandarma situé au quartier général du Martyr İsmail Selen à Beytepe, Ankara, est ouvert au public.