Succédant sans doute à Colijn Caillieu en 1485, en tant que poète urbain attitré de la ville de Bruxelles, Smeken devait rendre de l'éclat à toutes sortes de festivités et de concours, tels que les processions de l'Ommegang, les fêtes à l'occasion d'une Joyeuse Entrée ou celles à l'occasion des compétitions organisées par les milices bourgeoises. Il s'occupait aussi de la rédaction de rapports sur les cérémonies à Bruxelles et dans d'autres villes, ainsi que de la création de poèmes de circonstance thiois[1] et français[2].
C'est en 1498, année vers laquelle moururent ses parents, qu'il devint membre fondateur de la confrérie de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, où il obtiendra encore le titre de « prévôt ». En 1500, année de la naissance du futur empereurCharles Quint, il contribua à la joie générale par un poème de 1 000 vers, Een spel op hertoghe Karle, ons Keijser nu es[3]. Hue Mars en Venus tsaemen bueleerden[4] est une œuvre qui nous est parvenue par un manuscrit et par un recueil, publié postérieurement.
Au plus tôt en 1511, il créa, en 34 strophes de douze vers, un poème où il décrit les sculptures sur glace qui ornaient les rues, marchés et jardins de Bruxelles pendant l'hiver de 1510-1511 (Dwonder van claren yse en snee)[5],[6]. En novembre 1516, en 38 strophes de douze vers, il composa, à l'occasion des fêtes en l'honneur de la Toison d'or, qui avaient eu lieu le mois précédent, le poèmeEen schoon gedicht opten name Jesus[7],[8].
En outre, on lui attribue le Spel vanden heilighen sacramente vander Nyeuwervaert[9], une pièce transmise par un manuscrit de Bréda, dans lequel un Smeken est mentionné comme auteur[10].
↑Antonin Henri François van Elslander, « Smeken, Jan », De Nederlandse en Vlaamse auteurs van middeleeuwen tot heden met inbegrip van de Friese auteurs (réd. Gerrit Jan van Bork et Pieter Jozias Verkruijsse), Weesp, De Haan, 1985, p. 532-533.
↑« Refrains » ; un genre souvent pratiqué dans la poésie des rhétoriciens.