Il est connu pour avoir introduit en France la machine à vapeur de Watt en 1779 et avoir construit la première machine à double effet en 1789, six ans seulement après Watt grâce aux indications recueillies par Agustín de Betancourt lors d'une visite des Albion Mills(en) de Southwark à Londres.
Biographie
Son père Joseph-Constantin Périer est receveur général des domaines et bois de la généralité d'Alençon.
Avec son frère Auguste Charles, lui aussi homme d’affaires, il a le projet d’alimenter en eau la ville de Paris par une pompe à feu comme c’est le cas à Londres. Il obtient la concession en 1777 et il fonde la Compagnie des eaux de Paris en 1778[2].
En 1779, James Watt accorde le droit de construire des machines de son invention, fournissant les plans. La pompe à vapeur de Chaillot est installée en 1781, incluant des éléments fournis par Boulton & Watt. La machine est mise en service en 1781 pour pomper l’eau de la Seine et la distribuer par des canalisations dans Paris[3].
Watt détenait en 1778 un privilège de la commercialisation de sa machine en France, privilège dont passe outre Périer, qui en commercialisera également. En 1786, Watt se voit indemnisé d'un montant de 51 600 livres[4]. À ce sujet, Périer écrit en 1810 : « Je ne suis point l'inventeur des machines à vapeur. Mais je suis le créateur de cette branche d'industrie en France »[4].
Renvoyés de la société, les frères Périer intentent un procès pour se voir restituer 300 actions et obtiennent une dédommagement financier de 1 200 000 livres[5],[6]. Des difficultés apparaissent pour l'application de cet arrêt et une pétition est adressée à l'Assemblée nationale, lue en séance publique du et renvoyée en commission[7].
Jacques-Constantin Périer est également associé avec Nicolas Bettinger et intéressé avec lui dans l’exploitation de la fonderie et forge de canons d’Indret, en aval de Nantes.
↑ a et bJean Bouvier, « Jacques Payen, Capital et machine à vapeur au XVIIIe siècle, Les frères Périer et l'introduction en France de la machine à vapeur de Watt », Revue Historique, Presses Universitaires de France, vol. 246, no 499, , p. 207-209 (lire en ligne)
Jacques Payen, Capital et machine à vapeur au XVIIIe siècle ; Les Frères Périer et l'introduction en France de la machine à vapeur de Watt, Paris, Mouton et Cie, coll. « École pratique des hautes études. 6e section. Sciences économiques et sociales. Histoire des sciences et des techniques. 1 », , 323 p. (BNF33130715, présentation en ligne).