Il est le fils de Joseph François Jacques Lazare Gaspard Darcy (1774-1817), chef de bataillon de la Garde nationale en 1798, receveur des finances à Dijon, receveur de l’enregistrement, et de Agathe Angélique Serdet (1778-1870), à qui, devenue veuve, revient la charge d’éduquer leurs deux enfants Henry (1803-1858) et Hugues-Iéna (1807-1880)[2].
Il est aussi le gendre de Julien-Marin-Paul Vuitry (1786-1879) et le beau-frère d’Adolphe Vuitry (1813-1885) par sa femme Eugénie Vuitry, qu’il épouse le à Sens lorsqu’il en était le sous-préfet.
Il est le père de Henry Darcy (1840-1926), né à Troyes lorsqu’il était préfet de l’Aube, qui fut aussi préfet et industriel.
Il fit ses études secondaires au collège royal de Dijon (Côte-d'Or) — le lycée Carnot en est le successeur — comme son frère aîné, puis devint étudiant de la faculté de droit de la même ville pour devenir docteur en droit en 1829[4].
Carrière administrative et gouvernementale
Carrière administrative sous la monarchie de Juillet
Préfet du Gard (1843-1848) à Nîmes : : Il succède à Adrien-Sébastien de Jessaint. Darcy organise l’adjudication du chemin de fer. La révolution de 1848 le surprend à ce poste et il est remplacé dès le par le « commissaire général » (Aveyron, Gard, Hérault, Lozère) Oscar Gervais et le « commissaire du gouvernement » Émile Teulon.
Il fut « un des bons préfets sous la monarchie constitutionnelle »[7].
Carrière administrative et gouvernementale sous la Deuxième République
Préfet (de l’ancien département) de la Moselle à Metz, nommé le : À ce poste il doit encadrer les élections législatives des 13 et 14 mai 1849. Balançant entre royalistes, bonapartistes et républicains, il maintient l’ordre en collaborant d’une façon étroite avec le futur maréchal Randon (commandant de la 3e division militaire à Metz), lequel expédie des gens en Algérie[8]. Les lycéens envoient une épître en latin à leur préfet pour le menacer de le passer par les armes…[8] René Tonnet lui succède le .
Préfet du Rhône à Lyon, nommé le et remplacé en : Il succède à Victor Tourangin (1788-1880) : vieux et malade, le préfet Tourangin fut relevé à sa demande, au lendemain de l’émeute lyonnaise du [9]. En il reçoit l’approbation du conseil général du Rhône pour son projet d’annexer à Lyon les communes formant sa banlieue (La Croix-Rousse, Vaise et La Guillotière) et jugées fauteuses de troubles, mais il se heurte aux maires concernés qui s’en allèrent protester à Paris[10]. Charles-Aristide de Lacoste du Viviers lui succède le .
Il ne parvient pas à se faire nommer au Conseil d’État en 1851 et quitte définitivement l’administration à l’âge de 44 ans pour se retirer dans sa maison de Brochon (Côte-d'Or)[12].
Il devient aussi grand administrateur industriel dans la sidérurgie. En 1852, après sa démission du secrétariat d'État, il s'associe à la société Bougueret, Martenot et compagnie [13] : En 1857, à la suite d'un arbitrage réussi[14] il devient président du conseil de surveillance de la société Bougueret, Martenot et compagnie[15] et en 1862, par la transformation de cette compagnie en société anonyme (SA), cofondateur avec le banquier Henri Germain de la compagnie des forges de Châtillon et Commentry[16] et président du conseil d'administration de cette société de 1862 à 1876, année où il passe la présidence à son fils Henry Darcy[17] (1840-1926). Il est avec Germain parmi les principaux actionnaires de la Société des Hauts-Fourneaux de Saint-Louis à Marseille[18] et en 1861 il en devient président en remplaçant Jules Mirès, arrêté pour escroquerie[19].
Banque
En connivence avec le banquier Germain, fondateur, il est en 1863 actionnaire fondateur du Crédit lyonnais. Parmi les actionnaires fondateurs se trouve aussi Paulin Talabot de la PLM[20].
Hugues-Iéna Darcy, 1806 (sic) - 1874, Paris, Gauthier-Villars, in-8, 358 p. et portrait[21]
Philippe Jobert, « Hugues Darcy » (1807-1880) (§ 5 de l’ouvrage, notice rattachée au département de la Côte-d'Or), pages 47-51 in Philippe Jobert (sous la direction de), Les Patrons du Second Empire, volume 2 (Bourgogne), éditions Picard et éditions Cénomane, 259 pages, achevé d’imprimer en septembre 1991, (ISBN2-70840428-8) (Picard) et (ISBN2-90559641-4) (Cénomane)
Références
Archives nationales (France) (répertoire nominatif par Christiane Lamoussière, revu et complété par Patrick Laharie ; répertoire territorial et introduction par Patrick Laharie), Le Personnel de l’administration préfectorale, 1800-1880, Paris : Centre historique des Archives nationales, 1998, 1159 pages, 27 cm, (ISBN2-86000-271-5), notice « Darcy (Hugues, Iéna) », page 226.
↑ Philippe Jobert, « Hugues Darcy » (§ 5 de l’ouvrage), pages 47-51 in Philippe Jobert (sous la direction de), Les Patrons du Second Empire, volume 2 (Bourgogne), éditions Picard et éditions Cénomane, 259 pages, achevé d’imprimer en septembre 1991, (ISBN2-70840428-8) (Picard) et (ISBN2-90559641-4) (Cénomane), pages 47-48.
↑ Philippe Jobert, « Hugues Darcy » (§ 5 de l’ouvrage), pages 47-51 in Philippe Jobert (sous la direction de), Les Patrons du Second Empire, volume 2 (Bourgogne), éditions Picard et éditions Cénomane, 259 pages, achevé d’imprimer en septembre 1991, (ISBN2-70840428-8) (Picard) et (ISBN2-90559641-4) (Cénomane), pages 49.
↑ Philippe Jobert, « Hugues Darcy » (§ 5 de l’ouvrage), pages 47-51 in Philippe Jobert (sous la direction de), Les Patrons du Second Empire, volume 2 (Bourgogne), éditions Picard et éditions Cénomane, 259 pages, achevé d’imprimer en septembre 1991, (ISBN2-70840428-8) (Picard) et (ISBN2-90559641-4) (Cénomane), page 48.
↑ a et b Philippe Jobert, « Hugues Darcy » (§ 5 de l’ouvrage), pages 47-51 in Philippe Jobert (sous la direction de) : Les Patrons du Second Empire, volume 2 (Bourgogne), éditions Picard et éditions Cénomane, 259 pages, achevé d’imprimer en septembre 1991, (ISBN2-70840428-8) (Picard) et (ISBN2-90559641-4) (Cénomane), page 48.
↑A. Kleinclausz, Histoire de Lyon, tome III (1814-1940) par F. Dutacq et A. Latreille, préface d’André Allix, Lyon, Librairie Pierre Masson, 1952, 338 pages, page 163.
↑A. Kleinclausz, Histoire de Lyon, tome III (1814-1940) par F. Dutacq et André Latreille, préface d’André Allix, Lyon, Librairie Pierre Masson, 1952, 338 pages, page 165.
↑Thomas R. Forstenzer, French Provincial Police and the Fall of the Second Republic:
Princeton University Press, 2014, p. 84 [2]
↑ Philippe Jobert, « Hugues Darcy » (§ 5 de l’ouvrage), pages 47-51 in Philippe Jobert (sous la direction de), Les Patrons du Second Empire, volume 2 (Bourgogne), éditions Picard et éditions Cénomane, 259 pages, achevé d’imprimer en septembre 1991, (ISBN2-70840428-8) (Picard) et (ISBN2-90559641-4) (Cénomane), page 48.