Hradec Králové (prononcer ; en latin Hradecz Reginae ; en allemand : Königgrätz — littéralement « le château des rois ») est une ville de la Tchéquie et le chef-lieu de la région de Hradec Králové au nord-est de la Bohême. Sa population s'élevait à 93 906 habitants en 2024[3].
Le centre historique de Hradec Králové est placé sous la protection du patrimoine. Le allait se livrer, près de la ville, la bataille de Sadowa, affrontement décisif de la guerre austro-prussienne.
Géographie
Hradec Králové est située au pied sud des monts des Géants, au confluent de l'Elbe et de la rivière Orlice. Le centre-ville se trouve à 20 km au nord-nord-est de Pardubice, à 83 km au sud-est de Liberec et à 101 km à l'est de Prague[4].
La ville est située au centre d'une région très fertile le long d'un des chemins de commerce appelés « la route d'or » ; de nombreux bâtiments y ont un intérêt historique et architectural. À l'origine Hradec Králové, une des localités les plus anciennes de la Tchéquie, s'appelait uniquement Hradec (« le château »), un bourg fortifié cité pour la première fois en 1062. À cette époque il faisait partie du duché de Bohême sous le règne des Přemyslides. En 1225, le fort de Hradec est élevé au rang de ville royale. Králové (c'est-à-dire « de la reine ») est ajouté quand elle devient une des villes du douaire d'Élisabeth Ryksa, l'épouse du roi Venceslas II, qui, après le décès de son deuxième mari Rodolphe Ier de Bohême en 1307, y a vécu près de trente ans.
La cathédrale de Hradec Králové a été fondée en 1303 par la reine Élisabeth Ryksa et l'église Saint-Jean, construite en 1710, occupe l'emplacement du vieux château. Au XVe siècle, Hradec Králové est la première des villes à se déclarer pour la cause nationale pendant les croisades contre les hussites ; le chef militaire Jan Žižka y fut inhumé en 1424. À partir de 1526, la ville royale appartenait aux domaines de la monarchie de Habsbourg. Elle reste un douaire jusqu'en 1620.
Pendant la guerre de Trente Ans, après la bataille de la Montagne Blanche (1620), une grande partie de la population protestante la quitte. En 1639, elle est occupée et pillée pendant huit mois par des troupes suédoises. La ville est devenue un siège épiscopal catholique en 1664. Plusieurs églises et couvents protestantes sont ensuite démolis pour laisser la place aux fortifications érigées sous l'empereur Joseph II d'Autriche à la fin du XVIIIe siècle.
Recensements (*) ou estimations de la population[7] :
Évolution démographique
1870*
1881*
1891*
1901*
1911*
1921*
1930*
1950*
1961*
18 884
24 230
25 236
29 310
35 675
39 151
50 137
57 118
66 608
Évolution démographique, suite (1)
1970*
1980*
1991*
2001*
2013
2014
2015
2016
2017
80 463
96 145
99 917
97 155
93 035
92 904
92 808
92 891
92 929
Évolution démographique, suite (2)
2018
2019
2020
2021
2022
2023
2024
-
-
92 917
92 742
92 939
92 683
90 596
93 506
93 906
-
-
La vieille ville
La grande place avec la cathédrale gothique et la Tour blanche (Bílá věž).
Maisons dans la vieille ville.
La place Velké náměstí (Grande Place) de forme triangulaire, est le centre du vieux noyau urbain. On y trouve entre autres la chapelle Saint-Clément, l’église du Saint-Esprit (1307) et la Tour blanche, l’église Sainte-Marie (XVIIe siècle) et une galerie importante d’art moderne, la galerie Moderního Umění. Un bâtiment de trois étages a été dessiné par l’architecte praguois disciple du JugendstilOsvald Polívka. On trouve également sur la place une colonne de la Vierge (1714) et un monument Jugendstil avec un hydrographe, un thermomètre et un baromètre.
Le salon de la République
František Ulrich, maire de Hradec Králové de 1895 à 1929 joue un rôle majeur dans le renouveau de la ville au début du XXe siècle. Il convainc d'importants architectes d'y participer.
Jan Kotěra dresse alors des projets pour des bâtiments. Son œuvre la plus importante est le musée régional (1909-1912). Citons aussi l'hôtel Okresní dům.
Josef Gočár, disciple de Jan Kotěra offre à Hradec Králové son plan d'urbanisme et de nombreuses réalisations :
L'escalier de l'église Notre-Dame en 1910 remplace la tour Kropáčka démolie.
La place Jan Hus, plus tard Tomáš Masaryk
Hôtel de Région (Okresní dům) 1924-25
Lycée d'État (Státní gymnázium) 1924-27 (sculpture du Vainqueur par J. Štursa)
École technique (Koželužská škola, aujourd'hui strojnická průmyslovka škola) 1923-24
École communale (Obecné a měšťanské školy) 1925-27
École maternelle (Mateřská škola) 1926-27
Temple protestant (Ambrožův sbor církve československé) 1926-29
Pendant ces années, la ville se développe rapidement. En raison de ses nombreux bâtiments à l'architecture moderne, Hradec Králové a reçu le surnom de « Salon de la République ». La Seconde Guerre mondiale arrête brusquement cette évolution.
La ville actuelle
Entourant le vieux centre, les murs urbains sont bordés de parcs qui fournissent les espaces verts nécessaires.
Entre la vieille ville et l'arrêt de bus, sur les rives de l'Elbe, se trouvent des rues commerçantes avec entre autres un « Irish pub » et des succursales de boutiques de mode étrangères.
Hradec Králové est une ville universitaire avec l'université de Hradec Králové et les départements de médecine et de pharmacie de l'université Charles de Prague installés ici.
Économie
Selon Martin Dvořák, maire de la ville, Hradec Králové n'a jamais été une ville industrielle, mais un centre commercial et financier[8].
Transports
Par la route, Hradec Králové se trouve à 23 km de Pardubice, à 40 km de Náchod, à 99 km de Liberec et à 119 km de Prague[9]. Hradec Králové est desservie par deux autoroutes :
↑Wilhelm Klein, Die postalischen Abstempelungen und andere Entwertungsarten auf den österreichischen Postwertzeichen-Ausgaben 1867, 1883 und 1890, Vienne, Briefmarken-Kolbe, 1967.