Autres appellations : chinois : 青城 ; pinyin : qīngchéng (transcription littérale du nom mongol, « la ville bleue »).
Histoire
Au début du XVIe siècle, une troupe mongole conduite par Altan Khan s’implante dans l’endroit. Altan Khan et sa femme, Sanniangzi (三娘子, sānniángzǐ), commencent à établir une ville en 1581 (à l’origine un monastère fortifié) et la nomment Hohhot, ce qui veut dire « ville bleue » (xöx xot) en mongol, d’après la couleur des murs du temple construits en briques bleues.
Plus tard, le gouvernement Ming la renomme Guihua (归化 / 歸化, guīhuà), dont le véritable sens chinois est « retour à la civilisation et apaiser (les barbares) ». En 1735 (dynastie Qing), les Mandchous construisent une ville à environ 2,5 km au nord-est de Guihua et la nomment Suiyuan (绥远城 / 綏遠城, suíyuǎn chéng) (ville lointaine pacifiante). Après la dynastie Qing la ville est renommée Guisui (归绥 / 歸綏, guīsuí) (par contraction des premiers caractères de Guihua et Suiyuan, et qui signifie « soumission et pacification », en chinois) ou Houhe jusqu’en 1954, date à laquelle elle est renommée Hohhot.
On distingue deux parties dans la ville actuelle :
Xincheng (新城, xīnchéng, « Ville nouvelle »), partie moderne de Hohhot,
Ggucheng (古城, gǔchéng, « Ville ancienne »), quartiers des principaux monuments historiques et des vieilles demeures.
Les temples Dazhao (大召寺, dàzhào sì, « grand temple de l'évocation ») et Xiaozhao (小召寺, xiǎozhào sì, « petit temple de l'évocation ») contenant parmi les plus anciennes statues de personnages de l'école gelug (école des bonnets jaunes).
Selon le recensement de 2010, la population de Hohhot est de 2 866 615 habitants, soit 428 717 de plus que lors du recensement de 2000 (l'accroissement démographique annuel pour la période 2000-2010 a été de 1,63 % en moyenne). La population de la ville est de 1 980 774 habitants (4 districts urbains).
La très grande majorité des habitants de Hohhot sont des Han dont la majorité viennent de la province voisine du Shanxi, représentant 87,16 % de la population totale en 2010.
Le reste des ethnies est principalement constitué d'environ 9 % de Mongols et de quelques représentants des minorités coréenne, hui, Daur, etc. On peut rencontrer quelques vendeurs ouïghours de bijoux composés de pierres du Xinjiang près du temple de Dazhao.
Le dialecte principalement utilisé de Hohhot est le Dialecte Zhangjiakou–Hohhot(en) du Jinyu, elle prend davantage de sonorités du mongol que les versions parlées plus au Sud.
Les transports en commun annoncent les arrêts en mongol et mandarin standard. Les panneaux d'indications publiques sont tous écrit en mongol bitchig et chinois han, et souvent également en anglais, ou parfois coréen. Les enseignes des magasins sont tous écrit en mongol bičig et chinois han, beaucoup plus rarement en anglais.
La gare routière (呼和浩特车站) est située à côté de la gare centrale permet de joindre les villes voisines par la route.
La ville comporte de nombreuses lignes de bus, dont, les lignes bleues (en référence au nom de la ville) 1 et 2 (青1路 ou 青城1路线 et 青2路 ou 青城2路线) qui sont gratuites[3],[4],[5]. Les annonces automatiques y sont faites en mongol et mandarin uniquement.
De nombreux taxis fonctionnant généralement au gaz sillonnent la ville.
Isabelle Charleux, « De la ville bleue à la métropole grise. Fondation, protection et destruction de Kökeqota (Huhehaote) », Études mongoles et sibériennes, centrasiatiques et tibétaines, no 35, 2004. [lire en ligne]