« Le personnage du surhomme, auquel ses pouvoirs permettent de faire des choses impossibles à l’homme, est au moins aussi ancien que les mythologies. Dans celles-ci, les héros naissent habituellement d’une déesse et d’un mortel, ou d’une mortelle et d’un dieu ; ils doivent à ce qu’il y a d’immortel dans leur ascendance de préfigurer les surhommes d’époques ultérieures.
Contrairement aux dieux, les surhommes ne possèdent pas le contrôle illimité sur l'énergie qui permet par exemple de s'affranchir des distances ou de réordonner les atomes du corps en des molécules dont le nouvel arrangement leur donnerait l'apparence d'êtres différents. Ils ne sont pas immortels non plus (...). Loin de toute allusion religieuse, ce furent certainement la théorie de l'évolution énoncée par Darwin et la notion d'eugénisme défendue par Galton qui lancèrent au XIXe siècle les romanciers sur la piste des surhommes. »