L'histoire des transports en commun de Nantes présente un intérêt certain dans la mesure où cette ville a à plusieurs reprises, été dans les premières, voire la première (en France), à utiliser : les omnibus en 1826, le tramway à air comprimé en 1876, et à remettre en service le tramway dans les années 1980.
Chronologie générale des transports en commun nantais
1826 : création à Nantes du premier réseau de transports en commun en France et peut-être dans le monde[1], assuré par des omnibus ; début de l'utilisation du mot "omnibus" pour désigner un véhicule et un système de transport,
1876 : premier tramway nantais, à air comprimé, création de la Compagnie des tramways de Nantes (CTN)
1889 : abandon des omnibus,
1915 : début de l'électrification du tramway,
1924 : premiers bus,
1958 : abandon du tramway, la CTN devient la Compagnie nantaise de transports en commun (CNTC)
1974 : création d'une Autorité organisatrice de transports, le SITPLAN (Syndicat intercommunal des transports de l'agglomération nantaise), qui regroupe 9 communes.
2000 : ouverture de la ligne 3 et mise en place de la desserte de la Métropole par TER,
2006 : mise en service de la première ligne du Busway (ligne 4)[2].
2012 : mise en service des quatre premières lignes de Chronobus, nom donné pour des lignes de bus à haut niveau de service et en partie en site propre.
2013 : mise en service de trois lignes de Chronobus supplémentaires.
2018 : mise en service de deux lignes de Chronobus supplémentaires.
Au début du XIXe siècle, Étienne Bureau, petit-fils d'armateur[3], imagine un véhicule pour transporter les employés de son entreprise entre les bureaux situés rue Jean-Jacques-Rousseau et les entrepôts des Salorges où se trouvent les services de la Douane.
Ce véhicule aurait reçu le surnom d'omnibus, en relation avec la boutique d'un chapelier « Omnes », située place du port au Vin (devenue place du Commerce), où stationnaient les véhicules ; la boutique affichait l'inscription Omnes Omnibus[4].
En 1826, Stanislas Baudry, un ancien médecin-officier de l’Empire, devenu minotier à Nantes, récupère l'eau de condensation de ses machines à vapeur pour chauffer l'eau des bains publics qu'il installe à proximité de son usine, situé dans le faubourg un peu excentré de Richebourg. Il reprend l'idée d'Etienne Bureau pour transporter des clients entre la Place de la Bourse et ces bains, au moyen d'un véhicule hippomobile à deux banquettes. Il semble s'être aperçu rapidement que les gens étaient demandeurs de transport collectif, meilleur marché que les fiacres (qui existaient à Nantes depuis 1771) ; il demande donc à la municipalité de Nantes l’autorisation d’établir un service de voitures publiques[5].
Les premiers réseaux de transport public : Nantes, puis Paris (1828-1830)
Le , il lance son entreprise qui commence à opérer le avec deux voitures suspendues pouvant recevoir chacune 16 personnes :
l'une relie la rue de Richebourg aux Salorges où se trouve l’entrepôt des Douanes ;
l'autre relie le pont de la Poissonnerie à la tour de Pirmil[6]
Il s'inspire du succès de l’opéra-comique de Boëldieu, « La Dame Blanche », pour baptiser ses attelages et l'entreprise elle-même[7], mais le surnom d'omnibus est présent très rapidement comme le montre un "reportage" du Petit Breton le [8].
En , Stanislas Baudry met en service les deux premières lignes d'omnibus de Paris avec l'Entreprise générale d'omnibus (EGO), première utilisation officielle du mot "omnibus" ; par ailleurs, l'EGO constituée avec des associés parisiens, rachète le capital de la compagnie nantaise[9]. Après une phase de succès, l'EGO connaît des difficultés durant l'hiver 1830, très rigoureux ; l'entreprise est menacée de faillite et Stanislas Baudry se suicide le . En réalité, cette crise va être surmontée et un rôle important revient alors à Edme Fouquet[10].
Les omnibus nantais après 1830
L'apparition de nouvelles entreprises d'omnibus à Nantes entraîne une concurrence excessive et la faillite de plusieurs d'entre elles[5],[11]. De retour à Nantes, Edme Fouquet élimine tous ses rivaux et obtient la création de nouvelles lignes.
Dès 1840, trois nouvelles compagnies s’attaquent à son monopole, les Nantaises, les Favorites (également appelées les Chantenaisines), et les Bretonnes. En 1845, W. Derrien devient patron des Bretonnes. En 1852 est créée une quatrième société, les Hirondelles. Au total une trentaine d’omnibus circulent alors à travers les rues de Nantes.
En 1857, la municipalité tente de réglementer l’usage des voies publiques par arrêtés municipaux et favorise la fusion des entreprises : ainsi naît, le , la "Compagnie générale des omnibus" (Nantes) par la fusion de l'entreprise de MM. Fouquet et Boets, qui desservait la ligne des Ponts, et celle de MM. Duchesne et Rappin, qui desservait le Quai de la Fosse et Pont-Rousseau[5]. Seule la compagnie "les Bretonnes" ne fusionne pas avec les autres. Les écuries de la CGO sont situées au 18 rue des Olivettes, Cour de la Poule Noire[12].
Une innovation technique majeure intervient en 1838, avec l'invention de nouvelles voitures à six roues et à train articulé, qui permet des véhicules de plus grande capacité[5].
Dans la nuit du 16 au , un violent incendie ravage les écuries louées par Edmet Fouquet, propriétaire de la nouvelle Compagnie des Dames Blanches, Cour Douard et Cour de la Poule Noire (près de la rue des Olivettes). Le foin et l’avoine sont perdus, mais les animaux sont sauvés. Fouquet est au bord de la faillite : pour relancer son entreprise, Fouquet doit s’associer au négociant nantais Boëts.
C’est à la suite de l’association de ces deux hommes que vont apparaître les titres de transport prépayés. Jusqu'à cette époque, lorsqu’un passager monte dans un omnibus, il paye directement sa place au contrôleur, ce qui générait des transactions qui se répercutaient sur le temps de transport.
Pour gagner du temps sur les concurrents, que Fouquet et Boëts ont l’idée d’inventer les titres de transport modernes. Il s'agit de jetons de cuivre appelés « tickets métalliques », qu’il suffit de remettre au contrôleur avant de prendre place. Ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle que l’on utilisera des tickets de papier par mesure d’économie. Ces tickets métalliques permettaient en outre de fidéliser la clientèle, car pour dix achetés, le onzième était gratuit.
Les plus anciens spécimens sont en laiton, de forme octogonale et portent les légendes suivantes :
A l’avers, ENTREPRISE DES DAMES BLANCHES . NANTES. Au centre, FOUQUET & BOETS en trois lignes.
Au revers, FETES ET DIMANCHES EXCEPTES. Au centre, BON POUR UNE PLACE en trois lignes.
Ils pèsent environ 4 g et mesurent 23 mm de diamètre[13].
Le premier tramway à air comprimé fut inauguré le . Nantes devient ainsi la première ville à exploiter ce nouveau genre de locomotion pour les transports en commun[7]. Louis Mékarski assiste à l’inauguration de la première locomobile à air comprimé à Nantes et présente à Paris, devant le maréchal de Mac-Mahon, président de la République, ce nouveau mode de locomotion. Les Nantais adoptent d’emblée le tramway Mékarski et la municipalité programme en 1887 une seconde ligne nord-sud traversant les ponts de la Loire, puis 3 autres lignes à partir de 1897[14].
En 1898, les omnibus à chevaux disparaissent de Nantes. Vichy, Nogent, Paris, Versailles ou Berne suivent l’exemple nantais en remplaçant leurs omnibus ou leurs tramways hippomobiles par des tramways Mékarski.
En 1911, ce sont 39 kilomètres de lignes qui desservent la ville, transportant déjà douze millions de voyageurs par an[15].
Le , le maire, Paul Bellamy, annonce l’électrification du réseau[7]. La guerre est déclarée alors que les travaux viennent de commencer.
En 1915, 8 lignes sont en service, mais les travaux ne s’achevèrent qu’en à cause de la guerre.
Le , les premiers bus font leur apparition, ils sont d'abord huit puis 12 à sillonner la ville sur des lignes à faible trafic complétant celles du tramway.
En 1932, Nantes dispose d’un réseau de 20 lignes desservant 14 itinéraires. Le pôle d’échange est situé place du Commerce (qui est aujourd’hui toujours le plus grand pôle d’échange de l'agglomération). À Nantes, comme dans la plupart des villes de France, le bus remplace progressivement le tramway, devenu vétuste, bruyant et inconfortable.
Les dernières rames qui parcouraient la ville cessent leur activité le [7].
Les autobus à Nantes (de 1924 à nos jours)
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Dans les années 1950 et 1960, le transport par bus est assurée par la CNTC (Compagnie nantaise des transports en commun), entreprise de statut privé, mais subventionnée par la municipalité.
En 1975, est créé le Syndicat intercommunal des Transports de l'agglomération nantaise, première structure intercommunale, qui deviendra le SIMAN (Syndication intercommunal à vocation multiple...) en 1978, tandis que la CNTC devient une société d'économie mixte, la SEMITAN, qui est chargée non seulement de faire fonctionner les bus, mais aussi de construire la première ligne de tramway. Les bus nantais vont progressivement s'étendre à l'ensemble de l'agglomération. Au delà, ce sont les cars Lila gérés par Conseil général (anciennement Réseau Atlantic) qui opèrent.
À partir de 1985, les transports par bus vont évoluer en fonction de la mise en service des nouveaux modes de transport (tramway, busway, trains urbains, navibus) ; Depuis la rentrée 2013, les chronobus sont en service, ce sont des lignes de bus à haut niveau de service.
Dans les années 1970, Alain Chénard, élu maire en 1977, lance un projet de tramway moderne. À l’époque, l'agglomération possédant un des plus grands réseaux de bus de France en chiffre et en qualité[17], exploitée par la Semitan.
En 1979, est mise en place une équipe technique pour le projet de tramway.
Le l'appel d'offre est lancé auprès des constructeurs français.
Le : prise en considération du projet de première ligne.
: signature d'une convention entre l'État et l'union des constructeurs.
Le : livraison de la première rame.
: ouverture gratuite de la ligne au public, après quelques mois d'interruption du chantier, liée à l'arrivée, en , d'une nouvelle équipe municipale.
Le : début de l'exploitation commerciale de la première ligne, reliant Bellevue à la Haluchère.
En 2000 une troisième ligne est ouverte reliant Plaisance à Hôtel-Dieu, ainsi que le prolongement de la première ligne.
Aujourd’hui Nantes possède 43,5 km de voies de tramway réparties sur 3 lignes.
En , le nouveau terminus Gare de Pont-Rousseau qui permet une connectivité avec la gare TER est celui de la ligne 2. L'ancien tracé de la ligne 2 est repris par la ligne 3 qui va donc jusqu'au terminus de la Neustrie.
Autres modes de transports publics de l'agglomération nantaise
Le train a joué un rôle depuis la création des lignes de chemin de fer au XIXe siècle (cf. page Histoire de Nantes) avec les gares disséminées dans les communes proches (Chantenay, Saint-Herblain, Couëron, Saint-Sébastien-sur-Loire, Vertou, Rezé, Doulon, etc.), bien qu'il n'y ait jamais eu de "lignes de banlieue" spécifiques. Ce rôle a diminué au cours du XXe siècle avec la fermeture de nombreuses lignes secondaires, mais depuis une décennie, les responsables ont décidé de réactiver ce mode de transport.
Depuis 2000, Nantes Métropole a décidé de réutiliser le réseau ferroviaire autour de Nantes, afin d'étoffer le réseau de transports en commun urbain et péri-urbain. Ainsi, la SNCF et la Semitan ont développé un partenariat portant sur la desserte de l'ensemble des gares de l'agglomération par les trains régionaux. Les usagers du réseau de la Semitan peuvent donc désormais les emprunter avec leur titre de transport.
Depuis le , un tram-train reliant Nantes à Clisson dessert ces quatre gares en complément des TER qui y circulent. À terme, les tram-trains seront amenés à se substituer à ces derniers.
Le , la première ligne de bus à haut niveau de service de Nantes est mise en service entre la place Foch et la porte de Vertou sur le périphérique nantais. Il s'agit d'une ligne de bus, mais en site propre, donc très rapide.
Le Busway a remplacé un projet de ligne de tramway dont l'abandon (trop coûteux selon les responsables) est d'abord ressenti défavorablement par les maires de Saint-Sébastien-sur-Loire et de Vertou. À l'expérience, le Busway ne paraît pas susciter trop de réserves.
Des liaisons fluviales régulières ont été établies par la SEMITAN :
Trentemoult (Rezé) - Gare maritime (Nantes) à travers la Loire ;
Passeur de l'Erdre - Traverse l'Erdre au niveau du quartier Port-Boyer il relie les arrêts Petit-Port/Facultés sur la rive gauche et Port-Boyer sur la rive droite.
La Jonelière-canal Saint-Félix le long de l'Erdre. Cette dernière ligne a été supprimée en faute d'affluence suffisante.
Il se peut que ces informations soient de nature spéculative et que leur teneur change considérablement alors que les événements approchent. N’hésitez pas à l’améliorer en veillant à citer vos sources. Tout élément d’actualité non encyclopédique est destiné à Wikinews. → La dernière modification de cette page a été faite le 28 septembre 2023 à 16:56.
Création d'une ligne structurante au sud-ouest de la métropole avant 2026, depuis les pôles d'échange de Gréneraie et Pirmil jusqu’à l’extérieur du périphérique. Le mode de transport prévu pour cette ligne n'est pas encore défini (Busway ou chronobus)[18].
Après la mise en service de la première phase de la connexion des lignes 1 et 2 du tramway de Nantes en 2012, la seconde phase entre Ranzay à Babinière qui sera réalisée d’ici 2024. Les études concernant la troisième phase entre Babinière et École centrale doivent être lancées avant 2020[18].
Trois lignes de navibus sont aussi en projet[19] :
Hangar à Bananes - Bas-Chantenay (mise en service début 2020)
Trentemoult Aval - Bas-Chantenay (mise en service prévue en 2022)
Trentemoult Aval - Gare Maritime (mise en service prévue en 2022)
Plusieurs dessertes en tram-train sont également à l'étude, sans date d'échéance, dont notamment :
Le , la ministre des Transports Élisabeth Borne annonçait le projet de la mise en place de deux navettes autonomes dans l'agglomération nantaise[22] :
la première entre le terminus de la ligne 3Neustrie et l'aéroport de Nantes-Atlantique (la prolongation de la ligne 3 jusqu'à l'aéroport n'étant pas envisagé dans l'immédiat, une desserte TER passant par la gare de Rezé serait néanmoins plus cohérente selon Bertrand Affilé, vice-président de Nantes Métropole chargé des déplacements[23]) ;
la seconde entre la gare de Doulon et celle de Carquefou, sur la section désaffectée de l'ancienne plate-forme ferroviaire de la ligne de Segré à Nantes-État qui sera préalablement déferrée pour être transformée en voie routière exclusivement dédiée à la circulation de ces véhicules.
Les modalités d'exploitation de ce mode de transport ne semblent pas encore avoir été définies entre Nantes Métropole et l'État.
Baron de Wismes, Les chars aux diverses époques, Bulletin de la Société archéologique de Nantes, , p. 108-122.
L'auteur peut être Christian de Wismes, secrétaire général, ou Gaëtan de Wismes, bibliothécaire-archiviste de la Société archéologique de Nantes.
Collectif, Nantes à travers cent cinquante ans de transports en commun - 1825-1975, Nantes, CNTC, , 50 p.
André Péron, Nantes et son tramway, Quimper, Ressac, , 32 p. (ISBN2-904966-06-4)
André Péron, Nantes au temps des omnibus, Quimper, Ressac, , 32 p. (ISBN2-904966-10-2)
Collectif, Un témoin du passé : La motrice 144, SEMITAN, , 16 p.
Alain Péron, Nantes, ville de far-west : Le train, la ville et le fleuve, Quimper, Ressac, , 79 p. (ISBN2-904966-23-4)
Jean-Pierre Rault, Nantes : Le Tramway, Montreuil-Bellay, CMD, coll. « Découverte d'un patrimoine disparu », , 116 p. (ISBN2-909826-43-0)
Pierre-François Gérard et Eric Cabanas, Nantes : Une ville et ses transports, de 1879 à nos jours, Saint-Aignan-de-Grand-Lieu, Victor Stanne, , 108 p. (ISBN2-911330-07-2)
« L'histoire des transports à Nantes », Les Annales de Nantes et du Pays Nantais, no 294, (ISSN0991-7179, lire en ligne)
Marcel Rumin : Les omnibus nantais
Claude Kahn : Les bateaux sur la Loire
Jacques Javayon : Le chemin de fer à Nantes
Claude Kahn et Marcel Rumin : Le tramway nantais
Claude Kahn : Les autobus
Georges Gayrard : Transports et espace urbain à Nantes de 1920 à 1940
Pierre-Yves Lange, « Tramway : la voie du retour », Nantes Passion, no 205, , p. 54-55 (ISSN1164-4125, lire en ligne)
Gildas Salaün, Pièces d'histoire, les transports nantais : catalogue d'exposition des jetons de transports nantais, Nantes, Association Numismatique Armoricaine, (lire en ligne)
Gildas Salaün, « Les omnibus de la Dame Blanche », Le Magdeleine, no 18,
↑Origine donnée traditionnellement, mais qui n'est pas établie catégoriquement : cf. la page Omnibus qui contient des éléments nouveaux provenant de la référence bibliographique Baron de Wismes, 1892.
↑Cité par Baron de Wismes, 1892, cf. citation sur la page Omnibus
↑Baron de Wismes, 1892, p. 115. Cet article indique un profit très élevé pour la période octobre 1826-janvier 1828, soit 15 mois : 8 200 francs pour un apport de capital de 23 500.
↑Le rôle d'Edme Fouquet n'est pas clair : il semble avoir créé une "Compagnie des Dames blanches" à Paris, reprenant le nom de la compagnie nantaise de Baudry ; était-il réellement concurrent de l'EGO ?
↑Cette phrase n'est pas claire : il faudrait donner plus de détails ; s'agit-il de la période 1830 et année suivantes ou des années 1840, traitées ensuite ?
↑Aujourd'hui toujours visibles, mais transformées en garages.
↑Allée Duquesne. L'ancienne gare Drouin est occupée un temps par l'hôtel du Tourisme, avant d'être détruite pour faire place à un nouveau bâtiment. La famille Drouin est une famille ancienne qui était présente dans le négoce maritime au XVIIIe siècle.
Таджицька моваЗабони тоҷикӣ приблизне поширення різних стандартів перської мови (на північному сході — таджицька)Поширена в Таджикистан, Узбекистан, Афганістан, КиргизстанРегіон Середня АзіяНосії 40 мільйонівПисемність кирилиця, латинка; перськаКласифікація Індоєв
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