Histoire de la myasthénie

aquarelle d’un guerrier indien
Portrait en pied de 1585 par John White d'un guerrier indien de la baie de Chesapeake ayant par la suite servi de modèle pour représenter le chef Opchanacanough, qui aurait été le premier patient connu atteint de myasthénie.

L'histoire de la myasthénie retrace l'évolution des connaissances concernant cette maladie auto-immune de la plaque motrice, dont les premières descriptions remontent au XVIIe siècle. C'est surtout en Grande-Bretagne et en Allemagne qu'ont lieu les premières études cliniques. Longtemps considérére comme mystérieuse, la myasthénie ne reçoit son nom définitif qu'à la fin du XIXe siècle. Ses mécanismes physiopathologiques et les principes de son traitement sont élucidés et précisés au cours du XXe siècle.

Les premières observations

gravure représentant Thomas Willis
Thomas Willis (1621-1675) est l'auteur des premières descriptions cliniques de la myasthénie dans la littérature médicale

Le premier cas documenté évocateur de la maladie est celui du chef amérindien powhatan Opchanacanough (v.1550-1646), l'oncle de Pocahontas, dont l'état de santé en 1644 est rapporté par un chroniqueur de la colonie de Virginie en ces termes : « La fatigue extrême qu'il endurait minait sa constitution ; sa chair se ramollissait, ses muscles perdaient leur tonus et leur élasticité ; et ses paupières étaient si lourdes qu'il ne pouvait plus y voir, sauf si ses serviteurs les lui soulevaient [...] il était incapable de marcher ; mais son esprit s'élevant par-dessus les ruines de son corps, gouvernait depuis la litière sur laquelle ses indiens le transportaient » (« The excessive fatigue he encountered wrecked his constitution; his flesh became macerated; his sinews lost their tone and elasticity; and his eyelids were so heavy that he could not see unless they were lifted up by his attendants [...] he was unable to walk; but his spirit rising above the ruins of his body directed from the litter on which he was carried by his Indians »)[1]. Ce témoignage permet à Marsteller d'établir le diagnostic rétrospectif d'une forme généralisée de myasthénie chez Opchanacanough[2]. Cependant, ce dernier ne meurt pas de sa maladie, mais assassiné en , âgé de plus de 90 ans, dans la prison de Jamestown où il attendait d'être transféré en Angleterre pour comparaître devant le roi Charles 1er. Il est abattu d'un coup de pistolet dans le dos, tiré à bout portant par un de ses gardiens désireux de venger sa famille massacrée par les Indiens en 1644 au cours de la troisième Guerre anglo-powhatans[N 1],[3].

Vingt-huit années après cette première description non médicale, en 1672, Thomas Willis, médecin, anatomiste et professeur de philosophie naturelle à Oxford, relate dans son De anima brutorum plusieurs observations de patients qui « le matin sont capables de marcher avec assurance en balançant alternativement leurs bras ou de soulever n'importe quel objet lourd, et avant midi, ayant épuisé leur réserves [d'esprits animaux] dispersées dans leurs muscles, se retrouvent à peine capables de bouger les mains ou les pieds ». Il cite le cas d'une patiente dont la faiblesse, qu'il nomme « paralysie factice » (« spurious palsy ») concernait non seulement les membres, mais aussi la parole. Il écrit : « J'étais en charge d'une femme prudente et honnête qui pendant de nombreuses années était sujette à ce genre de paralysie factice qui affectait de manière intolérable non seulement ses membres, mais aussi sa langue ; qui à certains moments pouvait parler librement et assez normalement mais qui après avoir parlé longtemps ou rapidement n'était plus capable d'articuler le moindre mot, devenait aussi muette qu'un poisson et ne pouvait retrouver l'usage de la parole avant une heure ou deux »[4].

Caractérisation de la maladie à la fin du XIXe siècle

photo en noir et blanc de Samuel Wilks
Sir Samuel Wilks, 1er baronnet (1824-1911), auteur, à Londres, de la première observation anatomoclinique démontrant l'intégrité des structures du système nerveux central dans la myasthénie.

Ce n'est que 200 ans plus tard qu'un autre médecin anglais, Sir Samuel Wilks, 1er baronnet (1824-1911), consultant du Guy's Hospital, donne en 1877 une description anatomoclinique d'un cas de « cérébrite, hystérie et paralysie bulbaire » chez une jeune fille dont la faiblesse est décrite comme fluctuante et dont l'autopsie ne trouve pas le ramollissement bulbaire attendu[5].

photo en noir et blanc de Wilhelm Erb
Wilhelm Heinrich Erb (1840-1921), professeur de neurologie à Heidelberg est le premier à donner une description clinique détaillée de la myasthénie.

Presque simultanément, à Heidelberg, Wilhelm Erb (1840-1921), l'un des fondateurs de la neurologie allemande, publie, en 1879, trois observations dans le premier article entièrement consacré à cette nouvelle maladie[6]. Il y donne une description approfondie d'une forme qu'il qualifie d'« étrange » (« eigentumlich ») de paralysie bulbaire, dans laquelle il insiste sur la présence d'un ptosis bilatéral, d'une diplopie, d'une dysphagie, d'une parésie faciale et d'une faiblesse des muscles du cou. Il constate des fluctuations des symptômes. L'un de ces 3 cas a une évolution fatale, mais n'est pas autopsié[7]. Dans la littérature médicale germanique, la maladie reçoit le nom de ce médecin (« Erb'sche Krankheit »).

photo en noir et blanc de Hermann Oppenheim
Hermann Oppenheim (1858-1919), neurologue berlinois, rapporte en 1887 un cas de « paralysie bulbaire chronique progressive sans lésion anatomique ».

Huit années plus tard, à Berlin, Hermann Oppenheim, alors figure montante de la neurologie allemande et élève préféré de Carl Westphal, rapporte le cas d’une patiente se plaignant d’une faiblesse intermittente des quatre membres, puis des muscles d’innervation bulbaire, qui meurt d’insuffisance respiratoire[8]. Il qualifie le trouble de « Paralysie bulbaire chronique progressive sans lésions anatomiques »[9]. Avec clairvoyance, il fait pour la première fois le rapprochement entre ces symptômes et ceux de l’intoxication au curare[10]. Cependant Oppenheim, qui était pourtant l’assistant favori de Carl Westphal, sera écarté de la voie académique par les mesures discriminatoires antisémites de l'administration prussienne au profit de Friedrich Jolly, lequel poursuivra ses travaux sur la paralysie bulbaire chronique progressive. Ceci n’empêchera pas Oppenheim de publier en 1901, une synthèse des 58 observations connues en utilisant cette fois le terme de myasthénie, inventé entretemps par Jolly.

photo en noir et blanc de Samuel Goldflam
Samuel Goldflam (1852-1932) de Varsovie, a tracé le cadre clinique définitif de la myasthénie

Les dernières années du XIXe siècle verront la publication d'un assez grand nombre d’autres cas isolés, en Allemagne (par Eisenlohr en 1886), en Grande-Bretagne (par Lauriston Elgie Shaw en 1890 et Julius Dreschfeld en 1893) et aux États-Unis (par Hermann Hoppe en 1892), jusqu'à ce que le Polonais Samuel Goldflam (1852-1932), s'appuyant sur ces travaux et sur trois autres cas personnels, définisse en 1893 le cadre complet des différentes formes cliniques de la maladie dans un travail reconnu comme fondateur et intitulé : Ueber einen scheinbar heilbaren bulbärparalytischen Symptomen-complex mit Betheiligung der Extremitäten (À propos d'un complexe de symptômes avec paralysie bulbaire apparemment régressive et atteinte des extrémités des membres)[11]. Son nom est dès lors ajouté à celui d'Erb dans la dénomination éponymique de l'affection (qui devient ainsi la maladie d'Erb-Goldflam)[12].

photo en noir et blanc de Friedrich Jolly
Le professeur Friedrich Jolly de l'université de Berlin (1844-1904) est l'inventeur du terme de « myasthénie ». Photographie de 1898.

En 1895, Friedrich Jolly, dans une communication présentée à la Société de Berlin, qui sera ensuite publiée dans la revue Berliner Klinische Wochenschrift, propose le nom de « myasthénie grave pseudoparalytique », après avoir renoncé à celui de « pseudoparalysis myasthenica ». Il s'agit aussi de la première étude démontrant la fatigabilité musculaire au moyen d'un test électrophysiologique chez deux jeunes garçons de 14 et 15 ans[13]. En stimulant un groupe musculaire jusqu'à l'épuisement il fait apparaître une faiblesse dans des muscles non stimulés ce qui constitue un indice d'un facteur circulant à l'origine de cette faiblesse[7]. Dans ce même travail, Jolly suggère l'efficacité de la physostigmine[N 2], mais la juge trop dangereuse pour pouvoir être utilisée pour traiter les patients[7].

L'amélioration des connaissances au XXe siècle

Les progrès thérapeutiques

gravure représentant feuillage et fruits de la plante physostigma venenosum
Physostigma venenosum, la fève de Calabar est une fabacée africaine dont est extraite la physostigmine, première molécule anticholinéstérasique utilisée comme traitement symptomatique de la myasthénie. Illustration du Larousse Médical 1912.

En 1906, Edward Farquhar Buzzard (1871-1945), médecin de l'hôpital de Queen Square identifie une infiltration de lymphocytes (phénomène qu'il dénomme lymphorragie) dans les fibres musculaires de certains patients myasthéniques. Il constate également une augmentation du nombre des lymphocytes dans le thymus[14].

La relation entre la myasthénie et les anomalies du thymus est précisée au début du XXe siècle. Leopold Laquer et Carl Weigert de Francfort sont les premiers à décrire l’association de la maladie avec un thymome malin[15]. Gordon Holmes en 1923, puis Norris en 1936 constatent une hyperplasie ou une tumeur du thymus dans la majorité des formes graves de la maladie, celles qui conduisent au décès et sont autopsiées[16],[17].

En 1911, le chirurgien allemand Ferdinand Sauerbruch introduit le premier traitement efficace de la maladie en réalisant une thymectomie à l'hôpital universitaire de Zürich chez une patiente de 20 ans atteinte à la fois d'une myasthénie et d'une hyperthyroïdie[18],[19]. Vingt-cinq ans plus tard, le chirurgien américain Alfred Blalock, pionnier de la chirurgie thoracique et cardiaque perfectionne et contribue à développer cette opération délicate et risquée en raison des complications fréquentes de l'anesthésie chez les patients myasthéniques. Le , Blalock opère avec succès une jeune fille de 19 ans atteinte d'une forme généralisée de myasthénie, associée à un thymome réfractaire à la radiothérapie[20],[7].

photo en noir et blanc de Mary Walker et d’une patiente
Photographie du Dr. Mary Broadfoot Walker (à gauche de l'image), assise à côté de sa patiente Dorothy Codling (à droite sur l'image) prise à l'hôpital Saint-Alfège de Greenwich en 1934.

Au début de l’année 1934, Mary Broadfoot Walker, médecin au St. Alfege's Hospital de Greenwich, découvre qu'une injection sous-cutanée de physostigmine est suivie d'une amélioration rapide et spectaculaire de la faiblesse musculaire d'une patiente de 56 ans atteinte de myasthénie : c'est le « miracle de Saint-Alfège »[21]. Cette idée lui était venue en entendant le Dr Derek Denny-Brown, consultant à St. Alfege, évoquer la ressemblance entre les symptômes et les signes cliniques de la myasthénie et ceux observés dans l'empoisonnement au curare dont un antidote, connu à cette époque, est précisément la physostigmine[22]. Ce cas fait l'objet d'une publication dans le journal the Lancet en juin 1934[23]. Au moment où paraît cet article fondateur, MB Walker expérimente, à nouveau avec succès, une molécule apparentée mais dépourvue des effets indésirables de la physostigmine, synthétisée trois ans auparavant par Aeschlimann et Reinert ; il s’agit de la néostigmine, commercialisée par la firme Roche sous le nom de Prostigmine®[24]. Il faut cependant rappeler que Mary Walker n'est pas la première à avoir utilisé un médicament anticholinestérasique dans cette indication : en effet dès 1932 Lazar Remen (1907-1974) de l’université de Münster en Westphalie a lui aussi traité avec succès l'un de ses 3 patients, âgé de 49 ans par la néostigmine, sans cependant discuter davantage ce résultat dans son article[9],[25].

Les progrès électrophysiologiques

La compréhension physiopathologique

Le bongare rayé (ou krait de Taiwan), dont le venin est un poison spécifique de la plaque motrice.

Willis, dès la fin du XVIIe siècle explique la faiblesse de sa patiente par « l'empêchement de quelque substance » d'atteindre les fibres musculaires. Le rôle probable d'un agent « toxique » pour le muscle est évoqué par Buzzard sur l'argument histopathologique que constitue la présence de lymphocytes, constatée par Weigert en 1901 et par lui-même (« lymphorragies ») en 1905, dans les muscles ou d'autres tissus de patients myasthéniques[26]. En 1960, un effet cytolytique du sérum des patients atteints de myasthénie sur le muscle de grenouille est mis en évidence[27] et le neurologue écossais John A. Simpson avance pour la première fois l'hypothèse de l'auto-immunité comme mécanisme de la maladie[28].

Deux ans plus tard, un travail expérimental fondateur de Chang et Lee montre que l'alpha-bungarotoxine (α-BTX) une alpha-neurotoxine extraite du venin du bongare rayé (ou krait de Taïwan), un serpent extrêmement dangereux, se fixe de manière irréversible sur la jonction neuromusculaire du diaphragme de la souris[29], ce qui ouvre la voie aux travaux de recherche clinique sur la myasthénie utilisant l'iode radioactif 125 comme marqueur de l'α-BTX pour quantifier la fixation de la toxine sur la plaque motrice. C'est ainsi que l'on découvre, en 1973, que le nombre de récépteurs nicotiniques de l'acétylcholine fonctionnels est considérablement diminué dans les muscles des patients atteints de myasthénie, en comparaison des muscles normaux[30].

Lien externe

Bibliographie

  • (en) Trevor Hughes, « The early history of myasthenia gravis », Neuromuscular Disorders, vol. 15,‎ , p. 878-886
  • (en) JA. Arli, Histoy of myasthenia gravis. In : Rose FC, Bynum WF eds. Historical aspects of the neurosciences, Raven Press,
  • (en) JC. Keesey, Myasthenia Gravis : an illustrated history, Roseville, California, Publishers Design Group,


Notes

  1. Durant sa détention, Opchanacanough avait été livré à la curiosité de la population de Jamestown. Le gouverneur, Sir William Berkeley (1606-1677), furieux à la nouvelle de cette agression, se rendit aussitôt au chevet du chef mourant. Ce dernier, s'exprimant en un anglais parfait, prononça ces dernières parloes : « Had it been my good fortune to have taken Sir William Berkeley, I would not have meanly exposed him as a show to my people » (« Si j'avais eu la bonne fortune de capturer Sir William Berkeley, je ne l'aurais pas exposé bassement en spectacle à mon peuple »
  2. Il s'agissait à cette époque de l'extrait de la fève de Calabar alors appelé ésérine, dont les effets pharmacologiques avaient été décrits en 1872 par l'Écossais Thomas Richard Fraser (1841-1920). La synthèse chimique de la physostigmine ne sera réussie qu'en 1935, par Percy Lavon Julian et Josef Pikl.

Références

  1. (en) R. Beverly, History and present state of Virginia, Chapel Hill, University of North Carolina Press, , p. 61-62
  2. (en) HB Marsteller, « The first American case of myasthenia gravis », Arch Neurol, vol. 15,‎ , p. 185-187 (PMID 3277598, DOI 10.1001/archneur.1988.00520260073024, lire en ligne, consulté le )
  3. (en) James A. Wright, Destiny Comes on the Wind : The Legend of Opechancanough, James A. Wright, (ISBN 978-1-4660-4898-0 et 1-4660-4898-0, lire en ligne)
  4. (la) Thomas Willis, De anima brutorum quae hominis vitalis ac sensitiva est, Oxford, Ric Davis,
  5. (en) S. Wilks, « On cerebritis, hysteria, and bulbar paralysis, as illustrative of arrest of function of cerebrospinal centres. », Guy' Hosp Rep, vol. 22,‎ , p. 7-55
  6. (de) W. Erb, « Zur Casuistik der bulbären Lähmungen : Ueber einen neuen wahrscheinlich bulbären Symptomencomplex », Archiv Psychiatr Nervenkrankenheiten, vol. 9,‎ , p. 336-350
  7. a b c et d (en) Trevor Hughes, « The early history of myasthenia gravis », Neuromuscular disorders, vol. 45,‎ , p. 878-886
  8. (de) H. Oppenheim, « Ueber einen fall von chronischer progressive bulbar paralyse ohne anatomischen befund », Virschows Arch fur Pathologisches Anatom und Physiologie, vol. 180,‎ , p. 522-530
  9. a et b (en) Stanley Freedman, « Antisemitism and the History of Myasthenia Gravis », IMAJ, vol. 12,‎ , p. 195-198 (lire en ligne)
  10. (en) James F. Howard, Jr., Myasthenia Gravis : A manual for the Health Care Provider, St. Paul, MN 55104, Myasthenia Gravis Foundation of America, Inc., , 136 p. (ISBN 978-0-9818883-0-9 et 0-9818883-0-5, lire en ligne), « 1. Historical notes », p. 3
  11. (de) S. Goldflam, « Ueber einen scheinbar heilbaren bulbärparalytischen Symptomen-complex mit Betheiligung der Extremitäten », Deutsche Zeittschrift für Nervenheilkunden, vol. 4,‎ , p. 312-352
  12. Myasthénie, Encyclopædia Universalis
  13. (de) F. Jolly, « Ueber myasthenia gravis pseudoparalytica », Berliner Klinische Wochenschrift, vol. 32,‎ , p. 1-7
  14. (en) EF. Buzzard, « The clinical history and post-mortem examination of five cases of myasthenia gravis. », Brain, vol. 28,‎ , p. 438-483
  15. (de) L. Laquer et C. Weigert, « Beitrage zur Lehre von der Erb'schen Krankheit », Neurol Centralbl, vol. 20,‎ , p. 594-601
  16. (en) G. Holmes, « Discussion of a case presented at the Royal Society of Medicine », Brain, vol. 46,‎ , p. 237-241
  17. (en) EH. Norris, « The thymoma and thymic hyperplasia in myasthenia gravis with observations on the general pathology », Am J Cancer, vol. 27,‎ , p. 421-433
  18. (de) F. Sauerbruch, « Die Eröffnung des vorderen Mittelfellraumes », Beiträge zur klin Chirurgie, vol. 77,‎ , p. 1-18
  19. (de) M. Overhaus, M. Kaminski, A. Hirner et N. Schäfer, « Die Geschichte der Thymuschirurgie », Der Chirurg, vol. 78, no 10,‎ , p. 950-953 (lire en ligne)
  20. (en) A. Blalock, MF. Mason, HJ. Morgan et al., « Myasthenia and tumours of the thymus gland, report of a case in which the tumour was removed », Ann Surg, vol. 110,‎ , p. 554-561
  21. (en) H. Viets, « The miracle at St. Alfege's », Med Hist, vol. 9,‎ , p. 184-185
  22. (en) JD Johnston and Brian Houston, « Dr Mary Walker - A Pioneer in the Treatment of Myasthenia Gravis », sur le site de l'Association contre la myasthénie grave du Royaume-Uni (Myasthenia Gravis Association), MG-association UK, (consulté le )
  23. (en) MB Walker, « Treatment of myasthenia gravis with physostigmine », Lancet, vol. 1,‎ , p. 1200-1201 (DOI 10.1016/S0140-6736(00)94294-6)
  24. (en) MB Walker, « Case showing the effect of Prostigmin on myasthenia gravis », Proc R Soc Med, vol. 28,‎ , p. 759-761
  25. (de) L. Remen, « Zur pathogenese und therapie der myasthenia gravis pseudoparalytica », Dtsch Z Nervenheilk, vol. 128,‎ , p. 66-78
  26. (en) Vincent A., « Unravelling the pathogenesis of myasthenia gravis », Nat Rev Immunol, vol. 2,‎ , p. 797-804 (lire en ligne)
  27. (en) Nastuk WL, Plescia O et Osserman KE, « Changes in serum complement activity in patients with myasthenia gravis », Proc Soc Exp Biol Med, vol. 105,‎ , p. 177-184
  28. (en) Simpson JA, « Myasthenia gravis, a new hypothesis », Scott Med J, vol. 5,‎ , p. 419-436
  29. (en) Chang C et Lee C, « Isolation of neurotoxins from the venom of Bungarus multicinctus and their modes of neuromuscular blocking action », Arch Pharmacodyn Ther, vol. 144,‎ , p. 241-257
  30. (en) Fambrough DM, Drachman DB et Satyamurti S, « Neuromuscular junction in myasthenia gravis: decreased acetylcholine receptors », Science, vol. 182,‎ , p. 293-295

Read other articles:

Song Si-yeol Song Si-yeol (nama pena: U Am, 1607-1689) adalah tokoh literati, penasehat politik, dan sastrawan dari Dinasti Joseon.[1][2][3] Song Si-yeol merupakan tokoh utama dari Partai Literati Barat, salah satu partai literati yang besar pada periode Joseon. Partai-partai literati ini merupakan kaum pendukung Konfusianisme Baru (Neo Konfusianisme) yang mendukung pemerintahan raja yang berkuasa. Mereka mendalami Konfusianisme, mengajarkan serta menawarkan kebijakan-...

 

هذه المقالة يتيمة إذ تصل إليها مقالات أخرى قليلة جدًا. فضلًا، ساعد بإضافة وصلة إليها في مقالات متعلقة بها. (نوفمبر 2019) رودولفو فيليكس فالديز   معلومات شخصية الميلاد سنة 1925  الوفاة 21 مايو 2012 (86–87 سنة)[1]  مدينة مكسيكو  مواطنة المكسيك  الحياة العملية المدرسة ال

 

هذه المقالة يتيمة إذ تصل إليها مقالات أخرى قليلة جدًا. فضلًا، ساعد بإضافة وصلة إليها في مقالات متعلقة بها. (مارس 2021) Fiona Kelleghan معلومات شخصية الميلاد 21 أبريل 1965 (العمر 58 سنة)ويست بالم بيتش، فلوريدا الإقامة ساوث ميامي، فلوريدا  الجنسية American والدان Paul Gerard Feehan and Jane Fairfax Ream Feehan Jon...

Kota KotamobaguKotaPanorama Kotamobagu dilihat dari Puncak Passi LambangMotto: Kinalang - Paloko(Mongondow) Musyawarah - SepakatPetaKota KotamobaguPetaTampilkan peta SulawesiKota KotamobaguKota Kotamobagu (Indonesia)Tampilkan peta IndonesiaKoordinat: 0°44′N 124°19′E / 0.73°N 124.32°E / 0.73; 124.32Negara IndonesiaProvinsiSulawesi UtaraTanggal berdiri23 Mei 2007Dasar hukumUU Nomor 4 Tahun 2007[1]Jumlah satuan pemerintahan Daftar Kecamatan: 4 ke...

 

أحمد أباد جرقوية تقسيم إداري البلد إيران  [1] إحداثيات 31°50′01″N 52°35′38″E / 31.8336°N 52.5939°E / 31.8336; 52.5939  الرمز الجغرافي 144571  تعديل مصدري - تعديل   أحمد أباد جرقوية هي قرية في مقاطعة أصفهان، إيران. عدد سكان هذه القرية هو 304 في سنة 2006.[2] مراجع ^   صفحة أحم...

 

Artikel ini membutuhkan rujukan tambahan agar kualitasnya dapat dipastikan. Mohon bantu kami mengembangkan artikel ini dengan cara menambahkan rujukan ke sumber tepercaya. Pernyataan tak bersumber bisa saja dipertentangkan dan dihapus.Cari sumber: Universitas Maritim Raja Ali Haji – berita · surat kabar · buku · cendekiawan · JSTOR (Desember 2019) Universitas Maritim Raja Ali Hajibahasa Latin: Universitas Maritim Raja Ali HajiMotoBelajar dan Bertan...

Rolls-Royce Dart RDa. 3 Mk506 Mesin turboprop Rolls-Royce Dart Rolls-Royce Dart RB.53 adalah mesin turboprop Inggris berumur panjang yang dirancang, dibangun dan diproduksi oleh Rolls-Royce Limited. Pertama diproduksi pada akhir 1940-an, itu didukung dengan Vickers Viscount pada tahun 1948 dan di Viscount adalah mesin turboprop pertama yang memasuki layanan penerbangan, dengan British European Airways (BEA), pada tahun 1950. Pada tanggal 29 Juli tahun itu penerbangan antara Northolt dan Paris...

 

Abraham O. SmootPhoto of A. O. Smoot by C. R. SavageBornAbraham Owen Smoot(1815-02-17)February 17, 1815Owenton, KentuckyDiedMarch 6, 1895(1895-03-06) (aged 80)Provo, Utah TerritoryMonumentsSmoot Administration Building, Brigham Young UniversityNationalityAmericanTitleMayor of Salt Lake City, Utah; Mayor of Provo, UtahTerm1857-1866; 1868-1881PredecessorJedediah M. GrantSuccessorDaniel H. WellsSpouses Margaret Thompson McMeans Sarah Gibbens Emily Hill Diana Caroline Tanner Eldredge Anne Ki...

 

1945 Soviet invasion of the Japanese-owned Kuril Islands This article needs additional citations for verification. Please help improve this article by adding citations to reliable sources in this article. Unsourced material may be challenged and removed.Find sources: Invasion of the Kuril Islands – news · newspapers · books · scholar · JSTOR (March 2008) (Learn how and when to remove this template message) Invasion of the Kuril IslandsPart of the S...

For the prefecture, see Ibaraki Prefecture. Special city in Kansai, JapanIbaraki 茨木市Special cityIbaraki City Hall FlagEmblemLocation of Ibaraki in Osaka PrefectureIbarakiLocation in JapanCoordinates: 34°48′59″N 135°34′7″E / 34.81639°N 135.56861°E / 34.81639; 135.56861CountryJapanRegionKansaiPrefectureOsakaGovernment • MayorYoichi FukuokaArea • Total76.49 km2 (29.53 sq mi)Population (31 March 2023) •&#...

 

1954 Indian filmRamayanDirected byVijay BhattStory byBased on Valmiki's RamayanaBased onRamayanaby ValmikiProduced byVijay BhattStarringPrem AdibShobhna SamarthShahu ModakDurga KhoteMusic byShankarrao VyasHariprasanna DasRelease date1954Running time132 minCountryIndiaLanguageHindi Ramayan is a 1954 Hindi religious film based on Valmiki's Ramayana, produced and directed by Vijay Bhatt for Prakash Pictures. The music directors were Shankar Rao Vyas and Hariprasanna Das[1] and the lyrics...

 

Indian TV series or programme UthiripookkalCover photoTamilஉதிரிபூக்கள் GenreSoap operaWritten byE. Vikkiramaathithan C.U .MuthuchelvanScreenplay byC. U. Muthuchelvan Dialogues by Pa. RaghavanDirected byE. VikkiramaathithanCreative directorSujatha VijayakumarStarringChetan Vadivukkarasi ManasaTheme music composerIlakkiyan (Title Song)Kiran (Background Score)Opening themeUlladhellam Solla PorenSolar Sai (Vocal)Yugabharathi (Lyrics)Country of originIndiaOriginal lan...

Eurovision Song Contest 2017Country BulgariaNational selectionSelection processInternal selectionSelection date(s)13 March 2017Selected entrantKristian KostovSelected songBeautiful MessSelected songwriter(s)Borislav MilanovSebastian ArmanJoacim Bo PerssonAlex OmarAlexander V. BlayFinals performanceSemi-final resultQualified (1st, 403 points)Final result2nd, 615 pointsBulgaria in the Eurovision Song Contest ◄2016 • 2017 • 2018► Bulgaria participa...

 

This template was considered for deletion on 26 February 2005. The result of the discussion was keep. Canada: Ontario / Toronto / Communities Template‑class Canada portalThis template is within the scope of WikiProject Canada, a collaborative effort to improve the coverage of Canada on Wikipedia. If you would like to participate, please visit the project page, where you can join the discussion and see a list of open tasks.CanadaWikipedia:WikiProject CanadaTemplate:WikiProject CanadaCanada-r...

 

1991 book by Hakim Bey (Peter Lamborn Wilson) Part of a series onAnarchism History Outline Schools of thought Feminist Green Primitivist Social ecology Total liberation Individualist Egoist Free-market Naturist Philosophical Mutualism Postcolonial African Black Queer Religious Christian Jewish Social Collectivist Parecon Communist Magonism Without adjectives Methodology Agorism Illegalism Insurrectionary Communization Expropriative Pacifist Platformism Especifismo Relationship Syndicalist Syn...

The western end of Pepin Island Pepin Island is a privately owned tied island in New Zealand connected by a causeway to the settlement of Cable Bay, north-east of Nelson. Geography Pepin Island is 3.5 kilometres (2.2 mi) long, and up to 2.1 kilometres (1.3 mi) wide. It measures 5.18 square kilometres (2.0 sq mi) in area.[1] The highest point is Stuart Hill, which rises to 401 metres (1,316 ft).[2] The island is located on the northeast coast of Tasman ...

 

Private high school in Camden County, New Jersey, United States Gloucester Catholic High SchoolAddress333 Ridgeway StreetGloucester City, Camden County, New Jersey 08030United StatesCoordinates39°53′47″N 75°7′28″W / 39.89639°N 75.12444°W / 39.89639; -75.12444InformationTypePrivate, CoeducationalReligious affiliation(s)Roman CatholicEstablished1928NCES School ID00865235[6]PrincipalThomas Iacovone[1]HeadteacherElisabeth Mariani (junior high)Fa...

 

SEPTA train station in Philadelphia, Pennsylvania, United States Queen LaneQueen Lane station, as seen from aboveGeneral informationLocationQueen Lane & Wissahickon AvenuePhiladelphia, PennsylvaniaCoordinates40°01′24″N 75°10′41″W / 40.0233°N 75.1781°W / 40.0233; -75.1781Owned bySoutheastern Pennsylvania Transportation AuthorityPlatforms2 side platformsTracks2Connections SEPTA City Bus: K[1]ConstructionParking56 spaces[2]Bicycle facilitie...

Divisi Infanteri Kedua2. Infanterie-DivisionDivisi Infanteri Bermotor Kedua2. Infanterie-Division (mot.)Aktif12 Oktober 1937 – 10 Januari 1941Negara Jerman NaziCabangAngkatan DaratTipe unitPanzergrenadierJumlah personelDivisiDibubarkanDiganti nama menjadi Divizi Panzer ke-12 pada 10 Januari 1941 Divisi Infanteri Kedua Angkatan Darat Jerman Nazi dibentuk dari sisa-sisa Divisi Kedua Reichswehr pada tahun 1934, mula-mula dengan nama samaran Wehrgauleitung Stettin dan kemudianArtilleriefü...

 

Este artículo o sección tiene referencias, pero necesita más para complementar su verificabilidad.Este aviso fue puesto el 24 de junio de 2022. Elvis Manu Datos personalesNacimiento Dordrecht13 de agosto de 1993 (30 años)País Países BajosNacionalidad(es) NeerlandesaAltura 1,73 m (5′ 8″)Carrera deportivaDeporte FútbolClub profesionalDebut deportivo 2012(Feyenoord)Club Universitatea ClujLiga Liga IPosición Centrocampista[editar datos en Wikidata] Elvis Manu (Dordrecht...

 

Strategi Solo vs Squad di Free Fire: Cara Menang Mudah!