Boyen est issu d'une famille de la petite noblesse prussienne. Ses parents étaient le lieutenant-colonel et commandant de régiment Johann Friedrich von Boyen (1720-1777) et son épouse Hedwig Sophie, née von Holtzendorff (1735-1778) de la maison Gerlauken. Après la mort prématurée de ses parents Boyen rejoint l'armée en 1784. En avril 1784, il s'engage comme caporal dans le 2e régiment d'infanterie "von Anhalt" de l'armée prussienne. Après sa nomination au grade de porte-étendard, il est transféré en décembre 1786 dans le 14e régiment d'infanterie "von Wildau" et est promu au grade de sous-lieutenant à l'académie militaire de Königsberg, où il participe à certaines des conférences d'Emmanuel Kant.
En 1810, Boyen devient directeur du Département général de la guerre, mais après la conclusion de l'alliance entre la Prusse et la France en 1812, il démissionne de la commission avec le grade de colonel et visite Vienne et Saint-Pétersbourg. Les événements de 1813 le rappellent au service de la Prusse et il accompagne l'armée russe à partir de sa base de Kalisz en Saxe. Après la bataille de Lützen () il est garde-frontières et s'occupe de la défense de Berlin. Mais au cours de la trêve le roi Frédéric-Guillaume III le nomme chef d'état-major du 3e corps d'armée. À ce titre, Boyen participe aux batailles et escarmouches de 1813 et 1814 et obtient le grade de major-général.
Ministre de la Guerre
Après le traité de Paris, (le ) Boyen occupe les fonctions de ministre de la Guerre. Il complète la mise en place de la Landwehr (armée de réserve) et en 1818 est nommé lieutenant-général. Il lutte en vain contre la montée des forces réactionnaires qui mettent en danger la large base populaire de la Landwehr et démissionne en 1819.
Pendant 21 ans Boyen profite de sa retraite qu'il occupe à faire des études historiques, jusqu'à ce que Frédéric-Guillaume IV, immédiatement après son accession au trône, le rappelle au service actif, et le nomme général d'infanterie. En , il est de nouveau ministre de la Guerre, mais n'a pas beaucoup d'influence dans la situation générale. Il démissionne en avec le rang de maréchal, et meurt le . En sa mémoire, le roi donne son nom à la forteresse de Lötzen en province de Prusse-Orientale (actuellement Giżycko en Pologne).
Hans Rothe(de): Preußische Reformer zur Polenfrage: Hermann von Boyen und Carl von Clausewitz und der polnische Novemberaufstand von 1830/31. In: Würzburger medizinhistorische Mitteilungen 22, 2003, S. 331–344.
Friedrich Wilhelm Franz Nippold (Hrsg.): Erinnerungen aus dem Leben des General-Feldmarschalls Herrmann von Boyen, 3 Theile, Verlag von S. Hirzel, Leipzig 1889/1890. - Nachdruck: Hansebooks, Norderstedt 2016 (ISBN978-3-7434-5811-6).