En octobre 1942, il rejoint les Jeunesses communistes clandestines. À l'usine BlériotSNCASO de Suresnes, il participe à la Résistance à travers le syndicat CGT : « Cela consistait à faire le plus possible de sabotage de matériel, par exemple oublier de river les rivets sur les ailes d'avions ou bien faire traîner le travail », témoigne-t-il, « on distribuait des tracts dans les vestiaires[4]. »
Recherché par la police et les nazis, contraint de se cacher, il prend contact avec les milices patriotiques de Bagneux. Le , il participe à la libération de la mairie de Bagneux et à l'installation du comité local de Libération. Les 22 et , il combat sur les barricades de la rue des Blains[5].
Par la suite, il figure sur la liste d'Albert Petit aux élections municipales de 1945.
Ayant pratiqué le cyclisme comme coureur amateur jusqu'en 1943 (il a participé au « Premier Pas Dunlop »[6]) et après avoir été rédacteur de la rubrique sportive de L'Avant-Garde, organe de l'Union de la Jeunesse Républicaine de France, il suit une formation de journaliste et entre au service sportif du quotidien Ce soir. En 1950, il entre à la rédaction de Miroir Sprint : — il suit pour ce magazine sportif et pour L'Humanité quatre fois le Tour de France[6] — et devient au début de l'année 1951 responsable de la rubrique sportive de L'Humanité[7], et à ce titre participe à quatre Tours de France[8]. Il quitte ce poste au bout de trois ans pour se consacrer à ses fonctions électorales. Il continuera cependant ses activités journalistiques en dirigeant le journal local L'Aube Nouvelle.
Militant du sport pour tous, il fonde le Club olympique multi-sports de Bagneux (COMB), qui succède au Club ouvrier de Bagneux (COB), dissout pendant la guerre. Le COMB est dans les années 1970 un des plus importants clubs de la Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT) de la banlieue sud de Paris. Sa section cycliste, que dirige Henri Ravera, compte dans ses rangs Jean-Claude Breure, vainqueur en 1977 du Grand Prix cycliste de L'Humanité.
Henri Ravera est conseiller général de la Seine (1964-1967) puis des Hauts-de-Seine (1967-1982)[9].
En , il démissionne de son mandat de maire en raison de problèmes de santé et cède son écharpe de premier magistrat à Janine Jambu. Il meurt quelques mois plus tard, dans la nuit du 13 au [3].
↑Les Élections législatives de 1981, Impr. nationale, 1981, p. 1103 : « RAVERA Henri, ajusteur, cons. gén., maire de Bagneux, Parti communiste français pour l'union et le changement. »
↑ abc et d« Chronique de la vie communiste », Communisme. Revue d'études pluridisciplinaires, no 10, 1986, p. 157 : « Henri Ravera, né en 1919, communiste depuis 1937, résistant, adjoint (1953), maire (1963), puis maire honoraire (1985) de Bagneux, est décédé dans la nuit du 13 au 14 août 1985. »
↑1914-2014. « Il y a cent ans : la Grande guerre », Bagneux Infos, journal municipal, n° 223, juillet-août 2014, pp. 20-23, en particulier p. 23 (Des Balnéolais libèrent leur ville) : « À Bagneux, la Résistance prend la mairie le 19 août. Dans la nuit du 22 au 23 août, des barricades se dressent un peu partout dans la ville. Les combats opposant Balnéolais et forces allemandes sont terribles. Parmi les résistants, on peut citer Henri Ravera, Henri Cros ou encore André Ox, un jeune Balnéolais de 18 ans, le dernier résistant tué lors des affrontements. Bagneux est libérée le 24 août […] »
↑ a et b« Henri Ravera n'est plus », L'Humanité, 16 août 1985.
Guillaume Quashie-Vauclin, L'Union de la Jeunesse républicaine de France 1945-1956, Paris, L'Harmattan, 2009.
Madeleine Leveau-Fernandez, Antoine Bertoncini, Bagneux des origines à nos jours, Ville de Bagneux, 1986, p. 232 et suivantes/256.p. Portrait photographique page 233 (ISBN2950084605).