En 1923, Helene Weigel fait la connaissance de Bertolt Brecht. Ils ont un fils, Stefan, qui naît en 1924. Cinq ans plus tard, après le divorce du premier mariage de Brecht avec la chanteuse Marianne Zoff, ils se marient. En 1930, leur fille Barbara vient au monde. En 1932 Helene Weigel tient le rôle principal lors de la première de la pièce La Mère écrite par son mari[4].
Dès la prise du pouvoir des Nazis en 1933, le couple émigre au Danemark, en Suède, en Finlande et finalement aux États-Unis. En 1937, à Paris, Helene Weigel joue à nouveau le rôle principal lors de la mise en scène de la pièce Les Fusils de la mère Carrar écrite par Brecht et Margarete Steffin. Toutefois, en exil, ses difficultés avec la langue du pays l'ont empêchée de poursuivre sa carrière d'actrice. Brecht écrit pour elle le rôle de Catherine(de), la fille muette de Mère Courage afin qu’elle puisse jouer ce rôle où elle voulait sans aucunes difficultés linguistiques ; d'autre part, il ne réussit à obtenir la participation de son épouse lors de la réalisation du film Les bourreaux meurent aussi par Fritz Lang, désaccord qui rompt l’amitié entre Lang et Brecht. En 1944, Helene Weigel joue un rôle secondaire dans le film La Septième Croix.
Après son retour en Europe, elle interprète le rôle-titre dans la première d'Antigone de Brecht en 1948 à Coire, en Suisse. La même année, elle retourne en Allemagne et fonde avec Brecht le Berliner Ensemble qu'elle dirige de 1949 à 1971. En 1949, elle joue le rôle principal dans la pièce Mère Courage et ses enfants et remporte un grand succès[4].
Après la mort de Bertolt Brecht en 1956, Helene Weigel continue à diriger le Berliner Ensemble. À l'occasion de son 60e anniversaire en 1960, le titre de professeur lui est conféré[4].