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Un hard-discount ou un maxidiscompte[1] est un magasin libre-service à prédominance alimentaire qui se caractérise par des prix de vente en dessous de la moyenne, une petite surface de vente et un assortiment de produits restreint (en moyenne de 600 m2 pour moins de 1 000 produits).
En 2016, plusieurs sociétés d'études ont modifié la dénomination qu'elles utilisent pour qualifier ces distributeurs en France. La société Nielsen les qualifie désormais de « supermarchés à dominante marque propre » (ou SDMP) ; les sociétés Kantar TNS et IRI parlent, elles, d' « enseignes à dominante marque propre » (ou EDMP).
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Depuis 2010 : un modèle en perte de vitesse
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En 2010, Auchan ouvre le plus grand hypermarché hard-discount de France et transforme son magasin de Mulhouse, alors le moins performant du groupe, en Priba[3]. Il propose un grand assortiment de produits premier prix et à marque de distributeur (entre 28 000 et 30 000 références)[4],[5]. Déçu des résultats, Auchan décide en 2015 de mettre un terme à l'expérience et met en location-gérance le magasin[6].
Au cours des années 2010, les enseignes de hard-discount voient leur développement ralentir. Les enseignes traditionnelles appréhendent mieux le modèle économique du hard-discount et diversifient leur offre pour répondre aux attentes des consommateurs. Ces dernières ouvrent par exemple des rayons hard-discount qui reprennent les mêmes codes que les hard-discounters : des prix bas grâce à un assortiment de produits limité et une mise en rayon des produits simplifiée. Elles créent également des rayons vrac en libre-service où les clients peuvent choisir la quantité des produits qu'ils souhaitent acheter[réf. nécessaire].
Modèle économique
Le principe du hard-discount repose sur un assortiment limité, de marque propre ou non, une maîtrise des coûts de fonctionnement et une simplification des processus. Ceci implique une mise en scène - présentation, animation - limitée et une plus grande polyvalence professionnelle des travailleurs par rapport aux supermarchés de même taille.
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Les enseignes de hard-discount ont connu des années de croissance soutenue en France, au moins depuis la crise économique de 1993 jusqu'en 2004, année au cours de laquelle elles ont atteint une part de marché de 13 % des grandes et moyennes surfaces[7]. Depuis 2004, leur part de marché plafonne, malgré l'ouverture de nouveaux magasins (par exemple 250 en 2006) et la progression des dépenses publicitaires[7].
La part de marché du hard-discount en France reste donc bien en dessous de celle constatée en Allemagne (42 % des ventes de produits alimentaires), patrie d'origine du concept[7].
Les enseignes
En France, en 2007 le hard-discount représente 13,1 % des parts de marché des grandes et moyennes surfaces[7].
Le marché français se répartit principalement entre 5 enseignes de hard-discount en 2007[7] :
Depuis le , Lidl a annoncé se retirer du hard-discount[8].
Début , le groupe espagnol qui détient l'enseigne Dia informe qu'il met en vente ses magasins français, à la suite d'une baisse du chiffre d'affaires. Deux grands groupes se proposeraient à la reprise des commerces.
Spéculations diverses sur l'alimentation hard-discount
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En France en , un avis du Conseil national de l'alimentation (CNA)[9] conclut que les produits alimentaires premiers prix ne sont pas « moins bons sur le plan nutritionnel que ceux vendus par les marques »[10].
Critiques
Voir l'article « Low cost », concernant le modèle économique « bas coût » et ses conséquences.
↑« Les produits"hard discount" ne sont pas moins sains que les produits de marque », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
Annexes
Bibliographie
Yves Soulabail, Carrefour Un combat pour la liberté, Le Loup Hurlant Éditions, 2010
Chetochin Georges, Management de la Distribution, Éditions Dunod, 2001 (réédité en 2016)
Fatiha Ibrahimi, Xavier Le Mené, Les supermarchés et le hard-discount en Europe (Perspectives stratégiques et financières), 1998.
Philippe Lentschener, L'odyssée du prix : Vie chère, low-cost, gratuité, une phénoménologie du prix, Paris, Nouveaux débats publics, , 179 p. (ISBN2-9169-6201-8)
Jean-Claude Daumas, « Les grandes surfaces : de l’invention du discount à l’essor du e-commerce (France, 1945-2019) », dans Jean-Claude Daumas (dir.), Les révolutions du commerce. France, XVIIIe-XXIe siècle, Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté, (ISBN978-2-84867-722-4, DOI10.4000/books.pufc.20324, lire en ligne), p. 267-292