La loi n° 2014-1170 du 13 octobre 2014 d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt indique que le CNA « participe à l'élaboration du programme national pour l'alimentation, notamment par l'analyse des attentes de la société et par l'organisation de débats publics, et contribue au suivi de sa mise en œuvre »[4]. Un décret du 22 octobre 2018 prévoit que le Conseil national peut désormais être saisi pour effectuer un retour d'expérience en cas de crises sanitaires.
Présidé depuis janvier 2023 par la députée Laurence Maillart-Méhaignerie[5], le CNA est constitué de 63 membres[6] qui se répartissent en 8 collèges dont les associations de consommateurs, la société civile (associations de patients, de protection environnementale et de protection animale), les producteurs agricoles, les transformateurs (dont l'industrie agroalimentaire avec des groupes professionnels tels que l'ANIA) et artisans, les distributeurs, restaurateurs, les représentants de salariés, des représentants du parlement et des personnalités qualifiées[7],[8].
En 2011, il réfléchit à la réintroduction des farines animales[12]. Il s'interroge, en 2015, sur l'introduction du logo Nutri-score pour l'information nutritionnelle[13], son président déclarant que ce code couleur risquait de « stigmatiser les produits emblématiques de la gastronomie française »[13], puis publie l'avis n°75 à ce sujet, qui recommande la mise en place d'une structure d'expertise collective dans le domaine des sciences humaines et sociales de l'alimentation[11].
En 2017, il publie des recommandations sur :
les enjeux de la restauration collective en milieu scolaire ;
En juin 2019, dans le contexte particulier du projet de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (loi AGEC) et de l’élaboration du PNSE4 « Mon environnement, ma santé », le Conseil national de l'alimentation est saisi par ses quatre ministères de rattachement pour mener une réflexion autour des emballages alimentaires. De cette saisine résulte trois avis : la liste des exemptions relatives aux emballages plastiques pour les fruits et légumes prévue par la loi AGEC ; la substitution des contenants alimentaires composés de plastique dans la restauration collective prévue par la loi «Egalim» ; la réduction des emballages alimentaires en général (sobriété des emballages), notamment le développement de la vente en vrac.
À l'été 2020, le CNA se saisit pour conduire un retour d'expérience de la crise Covid-19 sur la première période de confinement national. Ce Retex a permis au CNA de "formuler deux niveaux de recommandations :
des recommandations pour aller vers une évolution systémique, qui se décomposent en trois problématiques à résoudre pour une plus grande durabilité et résilience des systèmes alimentaires à la suite de la crise Covid-19 ;
des recommandations pour aller vers une meilleure gestion de crise, qui se décomposent en huit pistes d’action pour une meilleure réponse du système alimentaire face aux crises et/ou aux situations de confinement"[17].
Christian Babusiaux - président de la première chambre de la Cour des comptes, ancien directeur général de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes[18]
↑« États généraux de l'alimentation : le député mayennais Guillaume Garot pour plus de "justice alimentaire" », France Bleu, (lire en ligne, consulté le )