Le gouvernement Spaak I est un gouvernement belge composé de socialistes, de catholiques et de libéraux. Il gouverne du au .
À la suite de la chute du gouvernement Janson autour de querelles concernant un projet fiscal ciblant les plus aisés, le socialiste Paul-Henri Spaak est chargé de former un nouveau gouvernement. Celui-ci forme un gouvernement non pas en négociant avec les partis mais en allant directement chercher les candidats à un poste ministériel ; il n'y a par conséquent pas d'accord gouvernemental clair.
Confronté à une nouvelle crise économique, le gouvernement ne parvient pas à définir une ligne économique claire, les aspirations des socialistes et des libéraux étant radicalement opposées ; le ministre libéral des Finances, Max-Léo Gérard, finit par être contraint à la démission.
La guerre civile espagnole continue d'être un sujet de discorde entre socialistes et catholiques conservateurs. Spaak se retrouve contraint, contre son propre parti, de reconnaître le régime de Franco afin de conserver sa majorité, ce qui conduit à la démission d'Émile Vandervelde de la présidence du POB.
Le gouvernement finit par tomber à la suite d'une polémique autour de la nomination d'Adriaan Martens, activiste condamné à mort mais finalement amnistié, à la tête de l'Académie flamande de médecine. Les libéraux dénoncent cette nomination et quittent le gouvernement. Spaak donne ensuite la démission de son gouvernement[1].
Composition
Ministère
Nom
Parti
Premier ministre et ministre des Affaires étrangères
Emmanuel Gerard (trad. Anne-Laure Vignaux), La démocratie rêvée, bridée et bafouée : 1918-1939 [« De democratie gedroomd, begrensd en ondermijnd : 1918-1939 »], Bruxelles, Le Cri, coll. « Histoire / Nouvelle Histoire de Belgique », , 282 p. (ISBN9782871065463)