Le père de Gisèle Pineau étant militaire, lui et sa famille vont vivre dans différents endroits du monde, du Congo à la France hexagonale. La jeune Gisèle y vit ses premières expériences de racisme et trouve du réconfort dans la lecture. La famille Pineau retourne aux Antilles en 1970.
Études et profession
Gisèle retourne dans l'hexagone pour des études de lettres qu'elle abandonne au profit d'études d'infirmière. Elle devient infirmière en psychiatrie - expérience qu'elle raconte dans Folie, aller simple - et reste à Paris jusqu'en 1979 avant de regagner la Guadeloupe où elle travaille comme infirmière en psychiatrie au Centre hospitalier psychiatrique de Saint-Claude. En 2000, elle revient vivre à Paris pour quelques années. Elle vit aujourd'hui sur l'île de Marie-Galante[2].
Écriture
Gisèle Pineau a écrit de nombreux romans, récits et nouvelles, pour les adultes et pour la jeunesse. Ses sujets de prédilection sont la mémoire transgénérationnelle, l'esclavage et l'exil. Elle porte une grande attention aux personnages féminins, qui sont largement majoritaires dans son œuvre. Elle a de plus publié avec Marie R Abraham un essai sur les femmes des Antilles intitulé Femmes des Antilles : traces et voix : cent cinquante ans après l'abolition de l'esclavage. Elle a notamment été récompensée par le Grand prix des lectrices du magazine Elle[3] et le prix Carbet[4]. Son œuvre a été comparée à celle de Marie-Célie Agnant[5].
1998 : Femmes des Antilles : traces et voix : cent cinquante ans après l'abolition de l'esclavage, biographie et histoire, co-écrit avec Marie R Abraham (OCLC39543711)
2010 : Folie, aller simple : Journée ordinaire d'une infirmière, roman. Prix Carbet des lycéens 2011[7] (OCLC505912524)
↑« Prix Carbet », sur www.tout-monde.com (consulté le )
↑Françoise Naudillon, « Le continent noir des corps : représentation du corps féminin chez Marie-Célie Agnant et Gisèle Pineau », Études françaises, vol. 41, no 2, , p. 73-85 (lire en ligne)