Pour les articles homonymes, voir Ghost in the Shell (homonymie).
23 septembre 2005
27 janvier 2006
Autre
Ghost in the Shell: SAC Solid State Society
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Ghost in the Shell: Stand Alone Complex (攻殻機動隊 Stand Alone Complex, Kōkaku Kidōtai : Stand Alone Complex?) au Japon, est une série d'animation japonaise en deux saisons de 26 épisodes chacune plus une OVA (Ghost in the Shell: SAC Solid State Society), basée sur le manga Ghost in the Shell créé par Masamune Shirow.
La première saison est ensuite adaptée en OVA sous le titre The Laughing Man (2005) et la seconde sous le titre Individual Eleven (2006). Une adaptation en manga est publiée depuis 2009 dans le magazine Monthly Young Magazine de l'éditeur Kōdansha, et éditée en France par Glénat depuis 2013.
La production de cette série télévisée a été confiée au studio Production I.G et a été réalisée par Kenji Kamiyama. Masamune Shirow, créateur originel de l'univers de Ghost in the Shell, a fourni l'idée originale de la série ce qui donne une cohérence d'autant plus forte entre cette série, les manga et les longs métrages cinéma.
Les épisodes qualifiés de Stand Alone peuvent être visualisés de façon indépendante. Les épisodes qualifiés de Complex correspondent à l'intrigue du Rieur et se suivent. Le type de chaque épisode est indiqué par une estampille apparaissant en même temps que le titre de l'épisode : A Stand alone episode ou bien Complex.
Une série de courts anime a également été réalisée en parallèle de la série, Ghost in the Shell: Tachikoma Days, mettant en scène les Tachikoma (タチコマ?), évolution moderne des Liste des personnages de Ghost in the Shell#Fuchikoma (Fuchikoma, フチコマ?) du manga originel. Ces animes sont associés à chacun des épisodes de la série. Ils développent quelques points du scénario des épisodes qu'ils accompagnent sous forme humoristique.
Alors que la première saison diffusée en 2003 fut coécrite par de nombreux scénaristes sous la direction de Mamoru Oshii et en coopération avec Masamune Shirow, la seconde saison intitulée Ghost in the Shell : SAC 2nd GIG, diffusée initialement au Japon dès janvier 2004, est supervisée par Kenji Kamiyama.
La trame plus violente de cette seconde saison est explicitée par le réalisateur qui exprime l'idée que le monde a changé avec les attentats du 11 septembre 2001. Ses réflexions sur l'état du monde, discutées avec Mamoru Oshii, l'ont amené à une vision plus sombre de la série et du XXIe siècle[1].
Kenji Kamiyama est également à l'origine du terme Stand Alone Complex au cœur de la série[2].
Le 1er septembre 2006, une OVA faisant office de troisième partie a été diffusée au Japon : Ghost in the Shell: SAC Solid State Society. L'action se déroule 2 ans après la fin de la précédente saison et voit la Section 9 aux prises avec un puissant hacker.
En France la série était distribuée par Beez Entertainment. La première saison a été diffusée pour la première fois sur MCM en janvier 2005, et la deuxième saison sur Europe 2 TV en octobre 2006. Elle est depuis distribuée par l'éditeur franco-britannique All the anime sous son label @anime.
« C'est une époque où toutes les consciences ont été converties en photons et électrons dans un unique complexe. Seuls les individus indépendants du système n'ont pas été convertis. »
La série se déroule en 2030 dans une ville de Niihama-shi (新浜市?, , ville du nouveau port), nouvelle capitale du Japon dans un monde qui a connu une Troisième Guerre mondiale nucléaire et une quatrième conventionnelle. Elle raconte l'histoire d'une brigade d'intervention spéciale appelée Section 9 de la Sécurité Publique (公安九課?), ou plus simplement la "Section 9" (九課?). GitS : SAC met en scène les exploits des agents de la Section 9, qui sont issus de l'armée (Batô) ou de la police (Togusa), et la façon dont les événements les affectent alors qu'ils tentent de résoudre chaque cas, ce qui finira par les conduire au personnage mystérieux appelé The Laughing Man (Le Rieur) par les médias.
La section 9 de la sécurité publique est une unité d'élite de sécurité intérieure chargée de prévenir les actes criminels et terroristes liés à la technologie. Ses principales missions sont les enquêtes sur les cyber-crimes importants (infiltration, prise de contrôle de cyber-cerveaux ; cyber-terrorisme), sur les scandales qui touchent des membres du gouvernement et aussi sur des cas de meurtres commis par des personnalités. De temps à autre, la Section 9 assure également la protection de dignitaires nationaux et étrangers.
Les personnages de la série sont les mêmes que ceux du manga, cependant l'histoire en est différente (si l'on se réfère à la scène finale de la deuxième saison qui ressemble fortement à la scène d'ouverture du manga, on peut en déduire que l'histoire de la série animée se déroule avant le manga). Dans la série, le major Motoko Kusanagi (草薙素子, Kusanagi Motoko?), n'a pas encore rencontré la forme de vie intelligente née du réseau appelée Marionnettiste (人形使い?, , Puppet Master), ou Projet 2501. Cette rencontre est décrite dans le premier film Ghost in the Shell réalisé par Mamoru Oshii.
La série est émaillée de nombreuses références littéraires depuis Des fleurs pour Algernon dont un des épisodes s'inspire directement, en passant par Infinite Jest de David Foster Wallace, L'Attrape-cœurs de J. D. Salinger qui est cité de manière récurrente et plus généralement l'univers du Neuromancien de William Gibson à l'origine du concept de cyberespace.
L'épisode 3 "SA: Androïde, mon amour" possède une intrigue s'articulant autour du film "A bout de souffle" de Jean-Luc Godard. Outre le fait que le robot Jerry possède la même coupe que Patricia, elle et MacLachlan échangeront plusieurs répliques issues du film. L'œuvre sera d'ailleurs visionnée par Togusa à la fin de l'épisode[3]. On peut aussi apercevoir le nom du film sur une galette de cinéma ainsi que celui d'un autre film de Godard, Alphaville, lors de la perquisition chez MacLachlan[4].
L'affaire du Rieur est inspiré de l'Affaire Glico-Morinaga et des scandales financiers des années 1980 au Japon[5].
L'intrigue est articulée sur le concept du double et l'existence de nombreux imitateurs en référence à la théorie mémétique (un des épisodes de la saison 1 s'intitule d'ailleurs en anglais mème) et aux Copycats.
Alors que dans la première saison l'intrigue principale tourne autour du Rieur, la seconde traite d'un univers policé plus sombre et du problème d'intégration des réfugiés installés à Dejima et dans quatre autres quartiers au Japon, confrontés aux autochtones qui ne veulent plus que leur gouvernement leur fournisse d'aide financière et à l'utilisation de ce conflit à des fins politiques.
Stand Alone Complex anticipe un futur crédible par la projection de tendances actuelles.
De toutes les technologies futuristes de la série, le cyber-cerveau ou les technologies d'amélioration neurologique par ordinateur sont les plus présentes et convaincantes. Il s'agit essentiellement de l'implantation d'ordinateurs puissants directement dans le cerveau, permettant ainsi d'augmenter fortement certaines capacités mentales comme la mémoire. Couplée à un accès instantané au réseau d'informations, cette technologie est décrite comme fondamentale et totalement intégrée dans la future société japonaise. Les communications sans fil déclenchées simplement par la pensée, les capacités d'indexation mémorielles gigantesques ainsi que la numérisation et chiffrement des médias écrits sur un simple coup d'œil sont quelques-unes des applications dérivées de cette technologie. Le studio a accordé une attention particulière à la création d'interfaces homme-machine crédibles et compréhensibles pour mettre en scène de telles technologies. Les dangers et défauts de ces technologies sont également décrits au travers du syndrome de coquille fermée (une forme d'autisme des cyber-cerveaux) ou de la sclérose des cyber-cerveaux.
Les microsystèmes électromécaniques et leur applications médicales et moins bénignes apparaissent aussi fortement dans le futur décrit dans la série. Dans le fictif futur de 2030, cette technologie et ses applications sont toujours considérées comme étant expérimentales, seulement atteignant les premiers stages d'usage pratique.
Une importante avancée technologique dans la série est le camouflage thermo-optique. Les membres de la section 9 ainsi que leurs Tachikomas ont la capacité d'activer une technologie de camouflage spéciale leur permettant de se fondre avec leur environnement, les rendant presque invisible à l'œil humain. C'est un système furtif actif qui projette les conditions du côté opposé, rendant ainsi l'objet masqué transparent par transmission. Le système est montré comme étant imparfait, puisqu'il semble incapable de compenser des changements soudains ainsi que des impacts physiques, et qu'il reste visible quand vu à proximité. Une légère distorsion translucide marque les limitations de cette technologie. Dans le registre légal de la série, utiliser cette technologie sans un mandat est fortement prohibé. L'utilisation de cette technologie par la Section 9 est une exception, non une norme - Soulignant de plus leur extraordinaire statut légal. Actuellement, le camouflage optique est déjà en recherche par l'université de Tokyo[1].
Ghost in the Shell : Stand Alone Complex comporte de nombreuses références à l'univers de J. D. Salinger, notamment à son roman L'Attrape-cœurs qui devient le livre de chevet d'un des enquêteurs, le Rieur, dont le nom original The Laughing Man est lui-même le titre d'une nouvelle de Salinger inspirée de L'Homme qui rit[6]).
Dans l'épisode 11, dont l'environnement général et certains personnages sont calqués sur Vol au-dessus d'un nid de coucou, plusieurs allusions au livre sont présentes, taggées sur un gant de baseball ou une porte. Le logo employé par le rieur[7] est lui-même dérivé d'une phrase du roman (I thought what I'd do was, I'd pretend I was one of those deaf-mutes). L'intrigue "Complex" de Ghost in the Shell mentionne par la suite plusieurs fois le roman de Salinger ou l'auteur lui-même.
Dans l'épisode 12 : Les fugueurs l'histoire que raconte Miki à Tachikoma concernant la petite fille et son poisson rouge est une référence directe à Salinger. En effet, D.B le frère d'Holden Caufield, principal protagoniste de L'Attrape-cœurs, est censé avoir écrit une nouvelle similaire dont Holden nous parle au tout début du roman. Enfin, toujours dans le même épisode, dans le cinéma les affiches portent le nom de Go see Bananafish. Or ce titre est un renvoi direct à la nouvelle Un Jour rêvé pour le poisson-banane (titre original : A perfect Day for Bananafish), première nouvelle du recueil des Nouvelles de Salinger.
Salinger est également mentionné lors de la confrontation finale dans la bibliothèque dont le dialogue est truffé d'une série de citations littéraires.
On différencie les épisodes Stand Alone (SA) et Complex (C).
Les épisodes sont catalogués en trois types :
La différence entre chaque type d'épisode est cependant moins marquée que lors de la première saison et les histoires s'entrecroisent régulièrement.
Sur senscritique.com, la série a reçu une note de 8/10 de moyenne dans le critique.
Le 8 décembre 2018, un des comptes Twitter de Netflix annonce la mise en chantier d'un anime nommé Ghost in the Shell: SAC 2045[8]. L'anime, réalisé en animation 3D, sera réalisé par Shinji Aramaki et le réalisateur de la série Kenji Kamiyama, qui réaliseront chacun une saison de la série. Dans le communiqué de presse, il est précisé que le studio Production I.G est aux commandes de la production, et que la production de l'animation est confiée à Sola Digital Arts[9].