La ligne de Tournai à Ath se prolongeant vers Jurbise est mise en service en 1847-48 par la Compagnie du chemin de fer de Tournay à Jurbise[1] qui en confie l'exploitation à l'Administration des chemins de fer de l’État belge, lesquels font appel à une autre compagnie pour prolonger cette ligne en 1865-66 en direction de Bruxelles (Hal) et Calais (Lille).
Le village de Pipaix obtient la création d'un un point d'arrêt le [2].
En 1896, il devient une halte et reçoit en 1912 un véritable bâtiment, de plan type 1893, modèle fort répandu en Belgique[3].
Face au recul du nombre de voyageurs, la SNCB décide de supprimer la plupart des gares entre Hal et Tournai, dont celle de Pipaix, avec l'instauration du plan IC-IR, le [2].
Les bâtiments de la gare ont été rasés à l'exception de l'abri en béton du quai 2, perdu dans la végétation[4],[5].
Les deux bâtiments de la gare
Depuis 1912 Pipaix était dotée d'un bâtiment standard de halte de plan type 1893 avec une aile de six travées à gauche[3], fort proche de celui de la gare de Meslin-l'Évêque. Dans le style fourni en décorations des années 1910, il arborait des briques et pierres de plusieurs couleurs en bandeaux décoratifs, des fenêtres à arcs bombés et le nom de la gare gravée sur une grande pierre aux pignons[6].
Auparavant, un petit édifice avait été bâti de l'autre côté du passage à niveau. Les deux ont cohabité. Ce premier bâtiment était en réalité prévu pour devenir une aile de halte type 1893 en cas d'agrandissement. Cette pratique répandue sur le réseau de l’État belge peut notamment s’observer à Sart-Moulin sur la ligne 115[7].
Cependant à Pipaix, l’État belge a choisi d'ignorer le premier bâtiment au moment de doter le point d'arrêt d'un véritable bâtiment de halte. À la place, ils ont construit un bâtiment complet de l'autre côté de la route.
La différence de styles entre les deux constructions, appartenant au même plan type, s'observe aisément. Le plus ancien étant dépourvu de fioritures avec une façade en brique unie et des linteaux droits en pierre[3].
↑ a et b(nl) Jean-Pierre Schenkel, Yvette Schenkel-Latoir, Marijke Moortgat-Schenkel et Jan Schenkel, « ST/H/PA Pipaix », sur spoorweggeschiedenis.be, (consulté le ).