La « station de Melle » est mise en service le par l'administration des chemins de fer de l'État belge qui inaugurent ce jour-là la section de Termonde à Gand-Sud de la ligne de Malines à Gand (actuelles lignes 50 et 53). L'année suivante, cette ligne est prolongée jusqu'à Bruges et Ostende et, entre 1855 et 1856, une ligne plus directe vers Alost et Bruxelles est à son tour mise en service[1].
Au début du XXe siècle l’État belge entame la construction d'une nouvelle ligne directe de Bruxelles à Gand, réservée aux voyageurs. À cette occasion, la ligne traversant la gare de Melle devait être surélevée et mise à quatre voies et un échangeur doté de plusieurs sauts-de-mouton devait relier la ligne nouvelle aux lignes existantes[2]. Cette jonction et les nouveaux quais de la gare étaient quasi achevés lorsque survint la Première Guerre mondiale au cours de laquelle plusieurs viaducs dont celui de la nouvelle gare furent détruits.
Après la guerre, la ligne nouvelle et la bifurcation de Melle furent finalement construits mais selon une variante simplifiée. Des vestiges des ponts et du tracé inutilisé sont encore visibles à l'heure actuelle. À Melle, les voies ont été surélevées et l'ancien tracé au niveau du sol abandonné mais le talus prévu avant 1914 devait être plus haut et comporter de véritables arcades[2].
Modernisation
Dans les années 1950, les lignes vers Bruxelles et Malines ont été électrifiées ainsi qu'une très courte section de la ligne 122.
Le bâtiment de la gare, remontant à 1837, est classé en 2004.
À partir de 2019, les quais de la gare sont à nouveau réaménagés et la gare rénovée par le nouveau propriétaire.
Service des voyageurs
Accueil
Halte[3] SNCB, c'est un point d'arrêt non géré (PANG) à accès libre.
La traversée des voies et le passage d'un quai à l'autre s'effectuent par un passage sous voies.
Desserte
Melle est desservie par des trains InterCity (IC), Omnibus (L), Suburbains (S) et Heure de pointe (P) de la SNCB (voir brochures SNCB[4],[5]).
Un train P de Gare de Saint-Nicolas à Schaerbeek, le matin (afin d’éviter un rebroussement, ce train ne dessert pas Gand-Saint-Pierre) ;
Un train P de Termonde à Gand-Saint-Pierre, le matin ;
Un train P de Gand-Saint-Pierre à Schaerbeek, le matin ;
Un train P de Schaerbeek à Saint-Nicolas l’après-midi (ce train est le seul partant de Merelbeke qui ne dessert pas Gand-Saint-Pierre car il emprunte un raccordement vers Gentbrugge) ;
Un train P de Gand-Saint-Pierre à Termonde, l’après-midi ;
Deux trains P de Grammont à Renaix, en fin d’après-midi.
Week-ends et jours fériés
La desserte, moins étoffée, comprend deux relations cadencées à l’heure :
des trains IC-20 entre Gand-Saint-Pierre et Lokeren via Alost, Bruxelles et Termonde ;
des trains L entre Gand-Saint-Pierre et Grammont.
Intermodalité
Un parking pour les véhicules y est aménagé[3]. Des bus desservent la gare[3].
Patrimoine ferroviaire
Le bâtiment de la gare, qui date de 1853, est classé depuis 2004 ; il s'agit d'un des plus anciens bâtiments ferroviaires encore debout en Belgique[6]. Il s'agit d'un édifice en briques et en pierre, agrandi dans les années 1870 et au cours du XXe siècle.
Malgré son classement, il est encore désaffecté et en mauvais état à l'heure actuelle (2020).
Revendu par la SNCB, il doit être converti en restaurant avec des bureaux et un espace polyvalent. Les ailes latérales seront surhaussées par des extensions en verre[7].