C'est à la fin du XIXe siècle qu'il est de nouveau question d'ouvertures d'un réseau de voies ferrées d'intérêt local dont certaines doivent desservir Guingamp. La compagnie de l'Ouest concessionnaire mais ne désirant pas exploiter directement ce réseau secondaire, à voie métrique, le confie en affermage à la Société générale des chemins de fer économiques qui construit ce que l'on appellera le Réseau Breton. Les ouvertures se succèdent avec les 53 km de Carhaix à Guingamp le 24 septembre 1893 et les 37 km de Guingamp à Paimpol le 14 août 1894.
Au début du XXe siècle, la gare de Guingamp va gagner encore en importance avec la construction par les Chemins de fer des Côtes-du-Nord de la ligne de Plouha à Guingamp, inaugurée le 20 juin 1905.
Ce développement du trafic ferroviaire est parfois accompagné d'accidents comme le déraillement, le 24 août 1909, d'un train tracté par la locomotive à vapeur no 18, une 030T Blanc-Misseron, qui occasionne quelques blessures aux passagers.
Puis la ligne de Guingamp à Saint-Nicolas-du-Pélem, inaugurée le 12 janvier 1924[3], complète l'étoile ferroviaire à six branches de Guingamp.
Les fermetures de ces réseaux secondaires à voie métrique débutent en 1937 et, en 1968, après la transformation de la ligne de Carhaix à Guingamp mise en voie à l'écartement standard, les voies métriques encore existantes ne sont plus exploitées.
En 1991[4], la halle aux marchandises est détruite. Elle abritait un autorail « Picasso », le X3890, après un projet avorté de restauration et de train touristique. Récupéré par l'association Chemins de fer du Centre-Bretagne, il quitte la gare en 1993[4] pour rejoindre celle de Loudéac.
En 2010, elle est la quatrième gare marchandises de la région Bretagne en 2006[5].
De mars 2014 à février 2015, la gare est réaménagée afin de créer un pôle d’échanges multimodal[6]. Les aménagements réalisés concernent entre autres la modification du parvis de la gare, désormais dédié aux piétons, la réorganisation des parkings et la transformation des quais pour les rendre accessibles aux personnes à mobilité réduite avec l'installation d'ascenseurs[7],[8].
Fréquentation
De 2015 à 2022, selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare s'élève aux nombres indiqués dans le tableau ci-dessous[9].
Année
2015
2016
2017
2018
2019
2020
2021
2022
Voyageurs
591 776
582 013
635 559
636 523
704 582
516 936
694 628
922 076
Voyageurs et non voyageurs
739 720
727 517
794 449
795 654
880 728
646 170
868 285
1 152 596
Service des voyageurs
Accueil
Gare SNCF, elle dispose[10] d'un bâtiment voyageurs ouvert tous les jours, avec guichets ouverts du lundi au samedi. Elle est équipée d'automates pour l'achat de titres de transport TER et pour la validation des cartes KorriGo. C'est une gare « Accès plus » et « Accès TER », avec des aménagements, équipements et services pour les personnes à la mobilité réduite[10].
La gare est également desservie par des trains TER Bretagne qui effectuent des missions sur les lignes : no 1 (Rennes – Saint-Brieuc – Brest), no 20 (Lannion – Guingamp – Saint-Brieuc), no 21 (Saint-Brieuc – Morlaix – Brest), no 25 (Guingamp – Paimpol) et no 25b (Guingamp – Carhaix)[10].
Intermodalité
Un parc pour les vélos et un parking y sont aménagés. Elle est desservie par les autocars du réseau régional BreizhGo (lignes : 6, 21, 22 et 23).
Service des marchandises
En 2019, selon SNCF Réseau, la cour marchandises a besoin d'être remise en état pour être ouverte au service du fret[11].
En 2006, Guingamp figure, avec 165 085 tonnes, à la quatrième[5] place des gares bretonnes pour le trafic marchandises après les gares de Rennes, Plestan et La Brohinière. Ce trafic représente[5] 108 699 t déchargées et 56 386 t chargées. Il s'agit[5], pour un peu moins des trois quarts, de produits venant de l'agriculture, le reste étant représenté par des automobiles et des engrais.
↑Université de Rennes faculté des lettres et sciences humaines, Annales de Bretagne, volumes 72 à 73, Facultés des lettres et sciences humaines, Universities of Rennes et Nantes, 1965, p. 531 extrait (consulté le 9 septembre 2010)
↑Jean-Loïc Heurtier, Petits Trains des Côtes-du-Nord. Que reste-t-il ?, ACFCdN, 2003 (ISBN2-9511761-2-0), p. 145 (« Ligne Guingamp - Saint-Nicolas-du-Pélem »)
↑ a et bSite CFBC, L'historique de l'association lire en ligne (consulté le 30 septembre 2010).
↑ abc et dSamarcande, Bruno Viallon Conseil, Christian Abellan, « 2.2.3. Les trafics par gare », dans Potentialités et conditions de redéploiement pérenne du fret ferroviaire en Bretagne, Chambre régionale de commerce et d'industrie de Bretagne, juin 2010, p. 33 document pdf (consulté le 1er octobre 2010).